Hide est un survival horror gratuit crée par Andrew Shouldice. Vous allez devoir explorer un univers montagnard, tout en tentant d'échapper a la personne qui vous pourchasse avec sa lampe torche, et vous devrez trouver 5 inscriptions.. Classique, pour un jeu d'horreur.

 Hide est jouable ici

ATTENTION, CETTE CRITIQUE SPOILE, JE VOUS CONSEILLE DONC DE JOUER AVANT DE LIRE.

Graphiquement, Hide est moche. Très moche. Hideux, même. J'apprécie le pixel art quand il est un minimum travaillé, et je n'ai jamais été sensible a l'utilisation de cette technique dans le style Atari - Nes. Les images parlent mieux que les mots, dans ces cas là. Quatre nuances de gris, de légères teintes bleues pour la lumière, du rouge quand vous vous apprêtez a mourir. Et des aplats immenses, au point qu'on se perd dans les décors. Forcément, quand vous vous retrouvez face a une montagne qui n'est qu'une immense texture grise, il est difficile de se repérer. Vous allez donc avancer a tâtons, à l'instinct, en ne sachant parfois pas sur quel relief vous vous trouvez. D'un point de vue artistique, même Proteus est plus joli, c'est dire. Mais d'un autre coté, ces immenses pixels et cette froideur des couleurs rendent le jeu assez immersif, tant nous sommes concentrés a chercher notre chemin. Cet aspect graphique limite les informations, mais va à l'essentiel, et est, au bout du compte, plus efficace que n'importe quel survival qui tente d'approcher le réalisme en se manquant par manque de moyens. De plus, l'absence de détails rend le tout très mystérieux et énigmatique, et cette abstraction des décors renforce l'envie d'avancer et le plaisir de la découverte. Il n'y a pas d'écran de pause, pas de menu dans Hide, juste du gameplay. Si vous mourez ou que vous complétez le jeu, il s'éteint et vous retournez au bureau de votre ordinateur.

La force de Hide, c'est son ambiance et la sensation de malaise qu'il crée, et ce juste par le visuel, comme nous l'avons vu ci dessus, mais aussi par le son. La musique est très légère, très faible. Mais il y a quelque chose qui vous fait tiquer, qui installe l'atmosphère. Mais la chose que vous entendrez le plus souvent, c'est votre respiration, et les bruits de vos pas sur la neige. Votre respiration va aller crescendo au fur et a mesure que vous vous rapprocherez du personnage qui vous traque. Des notes au piano vous guiderons vers vos prochains objectifs, s'amenuisant au fur et a mesure que vous vous approchez. Un son très immersif donc, et qui sera votre principal point de repère tout au long de l'aventure.

Mais Hide comporte aussi une partie narrative, dictée uniquement par les plaques qui vous servent d'objectifs. Mais cela, je vous laisse le découvrir vous même. Si vous ne voulez pas jouer au jeu, vous pouvez continuer la lecture.

Dans tout survival horror, on se pose la question du « Qui me cherche, qui suis je? ». C'est là que le jeu devient intéressant, car on ne vous donne pas d'histoire, pas d'identité. Tout est laissé a votre liberté d'interprétation. Les 5 plaques que vous allez trouver comportent des inscriptions. En anglais dans le texte: Murder, Persecution, Torture, Starvation, Rape. Et là, on se questionne. Sommes nous l'auteur de ces crimes, avons nous subit ou été associé a ces crimes? Ou autre chose? A chaque signe que vous lirez, un ennemy va spawner, et vous traquer. Après que vous ayez lu le troisième signe, une sorte d'hélicoptère arrive et commence a patrouiller, rendant de plus en plus difficile votre accession aux autres signes. Mais vous pouvez aussi manipuler le comportement des ennemis de manière a vous faciliter la route, en lisant les signes dans un certain ordre. Et ce ne sera pas inutile, car dans Hide, vous allez mourir, a moins d'être très bon. Une fois que vous avez trouvé les 5 signes, il n'y a plus rien a faire, si ce n'est vous faire capturer. L'écran de fin sera juste différent. Un écran de fin sur lequel est marqué une phrase.

« You found all the locations. Unfortunately for you, as for many, your flight was in vain. You will be brought to justice, and they will nether be ».

A vous d'interpréter cette phrase, comme vous le souhaitez. Voilà, vous avez joué a Hide. Un survival horror avec trois pixels, ultra minimaliste, mais étrangement efficace. Alors bravo Mr Shouldice.