Grâce au menu du PC dans Skyrim, on peut modifier les traits de notre personnage quand on veut. Comme ça certains peuvent revenir sur leur personnage s'ils sont insatisfaits. Soit. Mais moi, j'ai décidé d'utiliser cette particuliarité pour faire évoluer mon personnage au fil de l'aventure. Tydris a dorénavant dépassé le niveau 20, il était donc temps que son expérience se voit sur son corps.

 [Cliquer à gauche de la Barre Noire pour lancer la Musique]

Tydris, jeune Impérial en visite à Solitude


Cinquante heures durant, Tydris a parcouru une grande partie des Terres de Bordeciel. Dans sa quête de justice, il a essayé tant bien que mal de servir le Bien, sans pour autant se laisser asservir par ceux se vantant d'en être l'Elite. Avec son ami de toujours Faendal, avec qui il a affronté de nombreux dangers, que ce soit dans les profondeurs les plus infâmes ou sur les plus hauts sommets de Bordeciel. Au dos de sa noire monture Eodrün, Tydris a tenté d'éviter un temps dans sa vie d'Exile, l'appel de son Destin : l'Appel des Grises Barbes. 



Au fil de leur Périple, Tydris et Faendal amassèrent des richesses plus que de raison. Sur la colline balayée par le vent de Blancherive, leur modeste demeure ne devint plus qu'un vaste foutoir où s'entassaient hâches, armures, crânes de troll et autre doigt de géant. Les Caisses de la remise croulaient sous les lingots d'or et d'ebonite. Et même la menue bibliothèque achetée au chambellan du Jarl ne suffisait pas à classer la pléthore d'oeuvres dont Tydris était particulièrement féru. Mais le brave Impérial n'avait en aucune façon vocation à demeurer sédentaire jusqu'à la fin de ses jours, bien que sa richesse personnelle l'en eut permis pour plus d'une vie. Il possédait plus d'or et de pierres précieuses que ne pouvaient lui acheter les marchands de la région. 


 

Il aurait pu bien sûr partir vers Solitude pour une vie plus aisée, s'offrir une fort belle demeure et s'installer ainsi Notable parmi les Notables sous la protection de l'Empire. Mais malgré ses origines, malgré la nostalgie des forêts de Cyrodiil, Tydris était dans le doute le plus obscur. Les agissements de l'Empire sur ces Terres avaient remis en cause sa loyauté envers sa patrie. Maintes fois il voulu prendre la route et partir au galot rejoindre les forces des Sombrages. Mais Tydris était encore jeune, et il n'avait cure des problèmes des gens de ces régions; même si en son coeur brûlait ardemment la flamme de la Justice. Avec son brave Faendal, il s'était passé des années depuis qu'ils avaient quitté pour la dernière fois les rives paisibles de Rivebois. Leur vie d'aventure leur convenait, j'en veux pour preuve l'incroyable quête où Tydris devint le bras armé de la déesse daedrique Meridia . Mais la gloire n'a duré qu'un temps, et la lame brûlante de Tydris, Aubéclat, n'impressionnait plus autant qu'autrefois. 

 

 

Le sort s'est donc joué un soir de pluie. L'orage grondait au dessus d'eux, l'eau de la rivière bouillonnait sous le vieux pont de pierre. Dans ce tumulte assourdissant, dans le chaos de la Nature, deux compagnons faillirent en venir aux mains. Tydris avait besoin d'un nouveau départ, voilà maintenant plus de dix ans qu'il avait réussi à fuir son Destin, mais le Temps était venu. Tydris voulait partir à l'Est, répondre à l'Appel des Grises Barbes. Le Voyage allait être long et difficile, mais ce n'est pas pour cela que Faendal s'opposait à cette décision. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, Faendal n'était que le Maître Archer d'une petite communauté de bûcherons, aujourd'hui son armure de plaque et sa puissante hâche de verre enchantée étaient autant d'indices de dix années de richesses et d'aventures. Et Tydris voulait y mettre un terme? Et pour quoi? Retrouver de sombres moines au sommet d'une Montagne, pour devenir l'Enfant Dragon?! Et Faendal dans tout ça? C'est donc ce soir là que tout s'est joué. Ce soir là où le duo faillit se briser. Faendal promit à Tydris de l'accompagner jusqu'à Blancherive, sans assurer malgré tout qu'il continuât la route à ses côtés par la suite.




Mais ce qui réunit pour toujours les deux aventuriers fut un drame. Dans une région perdue, où la Neige tombait drue, Tydris et Faendal tombèrent sur une ruine de l'ancienne Guerre, dans laquelle avait élu domicile une bande de brigands. Pour la Justice, Tydris ne put passer son chemin et laisser ces vils individus s'imposer plus longtemps sur ces terres. Après un combat acharné et une bien belle victoire pour la Justice chère à notre Impérial, l'effroi : Eodrün, la brave monture d'ébène de Tydris, était tombée. Percé de nombreuses flèches de fer, le compagnon à quatre pieds avait péri là, gisant dans la neige fournie, comme un doux linceul pour accompagner son dernier souffle. Perdus au milieu de nul part et sans monture, les deux compagnons d'infortune connurent un voyage éprouvant. Manquant rapidement de vivres et loin de tout, il s'en fut de peu pour qu'ils finissent eux aussi endormis pour toujours sous un épais manteau blanc.


Mais dans l'adversité, les deux hommes connurent un regain de vitalité, un souffle de vie prêt à les emmener jusqu'à leur destination. Récupérés par des moines de Markarth, ils passèrent plusieurs semaines à reprendre leur force, à écouter le recit des Moines qui les trouvèrent frigorifiés dans les entrailles gelées d'un Smilodon. Par force de breuvages robustes et de chants ancestraux, les deux aventuriers reprirent leur périple en direction de l'Est, à l'autre bout de Bordeciel, si tant est que ces terres connussent une limite. Avant de partir ils achetèrent une nouvelle monture, à la robe claire à deux teintes. Eofell fut il nommé, et Tydris pria les cieux qu'il ne lui arriva pas le même sort qu'Eodrün. Après des mois de voyage, où Tydris fêta ses 35 ans sur les Terres paisibles de Rorikbourg, les deux aventuriers approchaient enfin du Refuge des Grises Barbes. L'air était clément, le Printemps laissait place peu à peu à un Automne encore doux. Dans ces bois acceuillants où l'herbe était fournie et l'eau du ruisseau claire et pure, Tydris sentit monter en lui l'espoir d'une vie meilleure, portée par un but plus noble. Il avait 35 ans, et il se sentait prêt à affronter son Destin...