Ça va trancher...

Mais pas que !

J'aimerais vous présenter, aujourd'hui, un jeu indé qui va bientôt sortir sur smartphones et tablettes (Android, iOS). C'est lors du MeetUp Culture à Lyon; soirée où des passionnés font un pitch sur leur société, association culturelle etc. que j'ai rencontré Aurélien Defossez développeur qui a créé son studio de jeux vidéo Tabemasu Games. C'est tout naturellement que je lui ai demandé de me présenter son jeu "Kawaii Killer" et de le tester. 

Bienvenue aux pays merveilleux...

Des arc-en-ciel, fleurs et autres petites bestioles toutes mignonnes...Non, je déconne ! Ici les bestioles on les massacre et chacune d'une manière très différente ! Kawaii Killer est un jeu "hack and slash" qui va mettre à mal tes reflexes et ta rapidité. Tu incarnes un/une trappeur qui part faire une randonnée dans les bois et qui dois tuer à coups de marteau, trancher, étrangler, écarteler et j'en passe les adorables animaux qu'il ou elle va croiser sur son passage.

Il y a en tout, 14 animaux différents (renard, lapin, tortue, grenouille etc.) dans le mode Arcade. Je n'ai joué qu'aux versions facile et difficile...je n'ai pas réussi, pour l'instant, à débloquer le mode Cauchemar. Je suis peut-être une quiche ou il faut avoir de sacré réflexes et de l'agilité pour terminer la version difficile, je n'ose imaginer la difficulté en mode Cauchemar ^^

Le jeu est bien plaisant, tant au niveau du gameplay que du design . Les niveaux s'enchainent et les différentes manières de tuer ces jolies bestioles sont bien trouvées, ne parlons pas des animaux qui sont là pour nous piéger. Concernant la durée de vie, je suis plutôt satisfaite. On gagne des badges durant le jeu qui une fois équipés, jusqu’à trois badges dans la partie équipement, ajoutent des effets farfelus ou modifient les règles du jeu, pour le simplifier, ou au contraire le rendre plus dur (avec un bonus de score à la clé). Il y a en tout 47 badges différents à découvrir !  

Et si tu en redemande, il y a les Challenges (36 en tout) de rapidité, mémorisation, réflexes etc. Un exemple avec le Thunderstruck, un écran noir où seuls des éclairs illuminent la scène par intermittence pour tuer les animaux. Enfin, tu peux également tenter d’être le plus rapide dans le mode Speedrun.


BONUS : Une petite Interview d'Aurélien 

Peux tu te présenter ?

Je suis Aurélien Defossez, co-créateur du studio indépendant Tabemasu Games. Tabemasu, ça veut dire "Manger" en japonais, car manger est la seconde chose la plus importante au monde après faire des jeux-vidéo. Frédéric Ostéréro, graphiste, et moi-même, game designer et développeur, avons créé Tabemasu Games pour pouvoir créer nos propres jeux, et tenter de vivre de notre passion. Notre but n'est pas d'amasser des millions de dollars, même si ça serait sympathique, mais plutôt de développer des jeux qui nous plaisent, dont nous sommes fiers, et on espère qu'ils plairont au plus grand nombre !

Quel joueur es-tu ?

Je joue beaucoup, et à beaucoup de types jeux. Dans ma liste des favoris, il y a en vrac du Zelda Ocarina of Time, du Mario 64, du Final Fantasy 7 et 9, du Banjo-Kazooie, du Soul Calibur 2, du Jet Set Radio, du Skies of Arcadia, du Fez, du Left4Dead, du Starcraft 2... Bref, y'a de tout. J'aime surtout les jeux au gameplay soigné, ceux où l'on ressent tout le temps passé par les créateurs pour le rendre le plus parfait possible.

Comment tu en es venu à créer ta société et ton jeu ?

Je crée depuis très longtemps des jeux, que ça soient des jeux-vidéo ou des jeux de carte ou de plateau. J'ai toujours été attiré par la création ludique, et c'est pour cela que j'avais envie d'en faire mon métier. Malheureusement, le monde du jeu-vidéo n'est pas le plus accessible. Il y a énormément de demandeurs et peu de postes. Par conséquent, il faut avoir de l'expérience pour entrer dans un studio, et une fois qu'on est dedans, on travaille souvent beaucoup trop pour un salaire pas terrible. C'est pour ces raisons que j'ai eu envie de créer mon studio. Et je suis allé voir Fred'o car j'avais déjà travaillé avec lui sur 3 jeux, et nous travaillions bien ensemble. Le jeu Kawaii Killer lui, provient d'une Jam, la seconde édition de la Game Dev Party. J'étais venu avec une idée de jeu dans lequel des "choses" apparaîtraient et qu'il faudrait faire un mouvement différent à l'écran pour les "détruire". Après un brainstorming, l'idée de trucider des animaux mignons à la manière d'Happy Tree Friends est ressortie à l'unanimité. On a livré un jeu vraiment intéressant et fini en 48h, et il a reçu un bon accueil de la part des autres jammeurs. J'ai donc eu envie de pousser le concept plus loin, en continuant le jeu.

Peux tu me présenter l'association et les jam ?

La Game Dev Party organise plusieurs événements dans le Grand Lyon, dans le but de promouvoir le jeu-vidéo en France. Notamment, elle organise deux Jams par an. Durant ces jams, une cinquantaine de personnes se retrouve, forme des équipes de 4 à 6 personnes, et tente de créer un jeu en 48h. C'est un exercice vraiment intéressant et enrichissant, autant techniquement que socialement. La GDP organise également d'autres événements tel que des conférences, dans lesquelles on invite des personnalités (e.g. Frédérick Raynal, le game designer de Alone in the Dark et Little Big Adventure entre autres), ou encore des atliers, dont le but est d'initier des gens à une technologie (e.g. sur Blender).

As tu rencontré des difficultés lors du développement ?

Nous n'avons pas vraiment rencontré de difficultés. Au niveau financement, nous avons choisi de ne pas en chercher. Nous sommes totalement indépendants et comptons sur les ventes de nos jeux pour financer le suivant. Pour le développement, il a été plutôt long, mais c'est car nous voulions un jeu vraiment polishé, très proche de ce que j'avais en tête à la base. Mais le plus dur reste à faire : Convaincre le peuple que ce jeu est fait pour eux et qu'ils doivent l'acheter !

En quelques mots, pourquoi acheter ton jeu ?

Kawaii Killer est un jeu que l'on a fait avec amour, en prenant notre temps, et en écoutant beaucoup les retours des joueurs. Le jeu plaît à tous les coups, et beaucoup s'étonnent de la quantité de contenu (badges, challenges, etc.), que l'on pourrait penser faible car c'est un jeu d'arcade.

Merci