Avant propos: je n'ai pas joué à Dead Rising premier du nom, je ne vais donc pas pouvoir faire de comparaison avec ce jeu. Pour ce test, je parle du jeu, et uniquement du jeu. Pour autant, attendez-vous à ce que je sorte quelques clichés, hihi!

Bonne lecture.

 

Petit rappel des faits avant de commencer. Fin 2006, Dead Rising premier du nom débarque sur Xbox 360. Ce mix entre survival horror et beat em' all nous met dans la peau de Frank West, preux photographe et reporter qui doit sauver sa peau et celles des survivants qu'il rencontre dans une vaste galerie marchande infestée de milliers de zombie! Le jeu, avec son ambiance décalée, peut être considéré comme une réussite. Mine de rien, il va falloir attendre quatre bonnes années avant de goûter à sa suite!

Et cette suite, la voici. Changement de décor, mais pas d'ambiance.

Chuck Greene, pilote de moto de son état, accompagné de sa petite fille, Katey, se retrouvent à Fortune City, ville de tous les désirs et pêchés. Ils ne viennent pas pour claquer des sous, mais sont à la recherche de Zombrex, un très coûteux médicament qui permet d'éviter de se transformer en zombie (faut-il préciser que la menace zombie est omniprésente en Amérique?). Des sous, pourtant, il va en falloir, car Katey, bien que courageuse et motivée pour son âge, a été infectée par un zombie. La soigner quotidiennement grâce au très convoité Zombrex permet de la maintenir dans un état tout ce qu'il y a de plus normal.

Et pour se permettre de soigner Katey, son papa participe au show télévisé "Terror is Reality", une émission sanglante animée par le Diddy-esque Tyrone King (TK), accompagné de deux poufs qui sont là pour faire joli. Participer à ce show, c'est espérer gagner du pognon. C'est justement en participant à une épreuve de ce show que le jeu commence.

Après avoir prix en main durant deux minutes une moto équipée de deux tronçonneuses et coupé en deux des grosses dizaines de zombies, le jeu commence pour de vrai, la caméra derrière le héros, à la sortie des vestiaires. Après s'être familiarisées aux commandes, qui sont très simples, l'intrigue du jeu démarre: Chuck est victime d'un coup monté, et son objectif est de prouver son innocence. Les zombies envahissent une bonne fois pour toute Fortune City... le gros bordel! Pour ne rien arranger, il ne dispose que de trois jours avant que l'armée ne rapplique et cause encore plus de dégats!

Résumons: en plus de devoir soigner sa fille, Chuck doit trouver l'imposteur au milieux de milliers de zombies, le tout en 72h chrono! Quel courage!

 

On se retrouve assez facilement dans une planque de survivant, attentivement (?) surveillée par Sullivan, un keuf un peu louche. Puis il rencontre une espèce de hippie rousse et une journaliste aux seins trop volumineux pour sa chemise. Cette planque est en quelque sorte un point-relais, et un des principaux endroits pour sauvegarder sa progression

Les premiers défauts apparaissent. D'une part, la planque. C'est vaste, c'est situé à un endroit totalement inapproprié de la carte (tout au nord-ouest) ce qui signifie que pour aller au sud-est... il va falloir faire du jogging!

De plus, c'est le seul endroit où il faut à la fois ramener des survivants et des trucs, donner du Zombrex à Katey, entre autre. Sachant que ces objectifs représentent un gros morceau du jeu, on va passer et y repasser!

D'autre part, la "difficulté". En effet, Chuck dispose d'un système de levelling (on peut atteindre le niveau 50) et au début, il est assez peu supportable de jouer avec un héros encaissant peu de coups, ne pouvant pas transporter grand chose sur lui. Si faire ne serait-ce qu'un seul objectif est relativement facile (comme aller chercher pour Katey la première dose de Zombrex, au début du jeu) autant réaliser plusieurs objectifs à la fois avec un petit niveau est franchement ardu. Entre les survivants qui apparaissent d'un coup, les vandales qui viennent nous tabasser, les psychopathes qu'on rencontre par hasard, les zombies qui nous grignottent par surprise... il est difficile de s'adapter au jeu (souvenez-vous de ce que j'ai dit en avant propos: je n'ai jamais joué à Dead Rising auparavant...). Mais, une fois que l'on comprends comment le jeu s'organise, les choses que l'on peut faire, le héros qui s'améliore... on prend de plus en plus de pied!

Le leitmotiv de ce jeu, c'est "plus tu joue, plus tu va avoir envie d'y jouer". C'est aussi simple que ça! Si on raccroche et qu'on retourne jouer à Resident Evil 5, eh ben... vous ne savez pas à côté de quoi vous passez.

Dès lors qu'on a compris le déclic, c'est le gros point fort du jeu qui apparaît: l'autonomie offerte au joueur. C'est simple: on fait ce que l'on veut!

En effet, la principale erreur est de croire que les objectifs qui nous sont donnés (en particulier la rescousse de survivant) sont obligatoires et nécessaires pour progresser. C'est faux. C'est le joueur qui s'organise pour améliorer son statut et progresser dans l'histoire. Ce n'est en aucun cas l'appareil que porte Chuck pour se tenir au courant des évènements qui va forcer le joueur à faire tel ou tel truc. Tout simplement parce que faire tout à la frois, c'est très difficile, voire impossible!

Cette autonomie offerte au joueur est d'autant plus agréable dans une époque où on a plus l'impression de nous faire jouer plutôt que de jouer. Capiche?

Mais bon, il y a une limite à tout, on n'est pas dans GTA! Chuck est quand même un bon gars: sauver sa fille et trouver le (ou les) coupables, implique une grande part de responsabilité. Il faut bien l'admettre, réaliser tout les objectifs possibles restent un "idéal" dans la mesure où celà permet de finir le jeu à 100%. Mais en aucun cas ces objectifs n'ont à perturber notre première tentative de finir le jeu pour la première fois, de manière normale.

A vrai dire, une fois le jeu fini, on peut recommencer en gardant son niveau. Pourquoi ne pas faire ce qu'on a zappé à ce moment là, vu que désormais, on connait tous les petits trucs et astuces pour gagner du temps, sauver plus de personnes, finir plus vites les missions principales? L'autonomie offerte au joueur est encore renforcée.

 

Comme on a pu le voir, le principe du jeu en lui même est très bon (à mon sens, on est d'accord) car on laisse au joueur un bon esprit de liberté, sans oublier l'essentiel: réussir les objectifs qui nous sont donnés. Le fait de pouvoir recommencer ses parties en conservant ses niveaux rends agréable l'expérience de jeu.

Mais est-ce que le gameplay, les graphismes, le plaisir de jeu ou quelques autres babioles vont-ils gâcher le plaisir de jeu? Réponse dans la seconde partie...

En attendant, je vous propose de vous soigner la rétine...?

Partie 2 disponible ici.