Ca y est, il est l'heure de faire les comptes de ce que cette année 2011 a donné. Et quand je regarde l'an dernier, je retrouve cette expression de "riche année". Car en effet, si 2010 était assez impressionnante en terme de qualité, je crois qu'on peut dès lors qualifier 2011 de totalement orgasmique. Notamment en ce qui concerne le dernier trimestre...
Je voudrais commencer ce petit récapitulatif par préciser un premier semestre un peu particulier. Etant parti en Irlande pour les études, je n'ai plus eu accès à mes consoles. Et avec des potes, j'ai pu goûter au plaisir tabou sans concession du jeu illégal sur PC. Etant donné la situation, je ne vais pas m'étendre plus dessus.
Allez, on attaque le (très) gros morceau !
Crysis 2
Crysis 2 m'a forcément tappé dans l'oeil dès le début. Etant un grand amateur de combats urbains, cette suite du FPS tropical de Crytek me semblait indispensable. Alors oui, on perd en liberté. Oui le jeu est moins interactif, moins grand. Mais je l'ai trouvé vraiment beau, son gameplay un peu mieux optimisé grâce à une combinaison mieux foutue. Si l'histoire n'est évidemment pas à garder en mémoire, certaines séquences sont tout de mêmes vraiment sympathiques, et voir New York sombrer ainsi procure de bonnes sensations apocalyptiques. A noter une très bonne durée de vie pour un FPS.
Bref, Crysis 2 n'a peut-être pas l'impact du premier, mais il est pour moi le meilleur solo de son genre cette année, surtout pour les détracteurs de CoD et autres Battlefield.
inFamous 2
Après un premier épisode de très bonne facture qui remettait les super-héros au goût du jour, Sucker Punch (Babydooooll ! Hum, désolé..) remet le couvert avec un deuxième opus de l'homme éléctrique. Bien plus joli, plus coloré et plus puissant, c'est une nouvelle fois un vrai bonheur de jouer avec Cole McGrath. La ville inspirée de la Nouvelle Orléand est géniale et profite d'un level design superbe mettant d'autant plus en valeur les capacités acrobatiques de notre héros. Le scénario légèrement décousu à la bonne idée d'instaurer un semblant de pression grâce à l'arrivée du monstre.
inFamous 2 est donc une suite excellente du premier épisode. J'aurai peut-être à lui reprocher une trop grande similarité avec son grand frère dans ses mécaniques.
Motorstorm Apocalypse
Motorstorm m'a toujours quelque peu attiré. Mais c'est avec ce troisième épisode au ton apocalyptique qui m'aura fait franchir le pas dans la série. Et effectivement, c'est vraiment le bordel sur la route ! Les séquences scriptées (mais parfois aléatoires) ajoutent un dynamisme rarement vu dans un jeu de course. Ainsi si techniquement le jeu n'est pas super joli, les effets de destruction sont très très impressionnants et le tout reste fluide dans l'ensemble. Impossible de ne pas évoquer le contenu énorme du jeu avec des tonnes de types de véhicules entièrement personnalisables ! Mon gros regret : la maniabilité des véhicules. Trop peu précise et trop lourde, elle empêche parfois de prendre du plaisir.
Malgré donc cette jouabilité assez rébarbative, Motorstorm Apocalypse se détache très bien de la masse des jeux de courses grâce à son ambiance et son contenu.
Little Big Planet
Grâce à l'offre PSN suite à son piratage, j'ai enfin pu goûter au super mignon LBP. Je n'ai donc pas été surpris de ce côté-là, le titre de Media Molecule est une petite perle visuelle. L'ambiance est d'autant plus agréable que la bande son est super. Malheuresement je n'ai pas réussi à accrocher jusqu'au bout à cause de la manabilité de notre petit Sackboy. Que d'inertie ! Les niveaux deviennent forcément de plus en plus compliqués et c'est parfois un véritable calvaire lorsqu'il s'agit d'être précis avec notre petite peluche. Je n'ai d'ailleurs pas touché au mode création.
Little Big Planet est un très bon jeu, aucun doute là-dessus. S'il rafraichit énormément le genre plate-forme grâce à son atmosphère à croquer, dommage que la jouabilité gâche un peu le tout néanmoins.
Ninja Gaiden II
N'ayant pas pu terminer le premier sur Xbox, j'en ai gardé un tellement bon souvenir de gameplay et d'ambiance que je me suis rué sur le II à petit prix, amateurs de démembrements sauvages que je suis. Première déconvenue, le jeu n'est pas joli (parfois très moche même), contrairement à son ainé qui faisait office d'étalon dans le genre à son époque et j'ai trouvé que la direction artistique s'était un peu altérée (sérieux, les monstres loups-garous...). Son gameplay n'a pas beaucoup évolué mais les combos sont plus dévastateurs et jouissifs. Les boss toujours plus nombreux sont malheuresement très très mal équilibrés.
Une fois de plus, Ninja Gaiden II est un fleuron du genre BTA à la difficulté harassante. C'est un bonheur de jouer avec Ryu Hayabusa malgré le très peu de nouveautés et une DA qui laisse parfois à désirer.
Fable III
Grand fan de Fable, j'ai longuement attendu avant de prendre ce décrié troisième épisode. Je savais que le titre de Molyneux s'était encore plus simplifié que le deux, mais pas à ce point. C'est donc définitif, Fable n'est plus un RPG, mais un simple jeu d'aventure. Albion m'émerveille toujours autant (malgré un frame-rate douteux) et bien que le gameplay soit extrêmement basique, j'ai quand même pris plaisir à me balader dans les quelques contrées et villages. A noter que l'humour est bien plus présent. Evidemment, la partie gestion du royaume une fois roi (reine) est réellement décevante avec presque aucun changement de gameplay.
Fable n'est plus. Malgré une aventure divertissante, Molyneux a décidé d'oublier quelles sont les origines de sa série. Même la base, le système de moralité bon-méchant, est à la ramasse. Je prie pour un IV épisode retour aux sources... pitié.
Deus Ex Human Revolution
La présentation de Julien au PGW m'avait convaincut du potentiel de Deus Ex HR. Sa direction artistique vraiment attirante pour le curieux de steam ou cyber-punk était évidente et les nombreuses possibilités qu'on nous promettait était aguicheuses. Alors oui l'ambiance est géniale et le scénario assez intéressant, mais le gameplay à mon sens n'est pas la hauteur des espérances. Les solutions de furtivité sont toujours les mêmes (couloirs d'aératioooons...) et le titre n'est pas fait pour se la jouer bourrin. Les phases contre les boss en sont la plus évidente des preuves (j'ai arrêté le jeu à partir du deuxième (Rihanna)).
Deus Ex HR n'est pas un mauvais jeu du tout, il m'a juste déçu tant j'attendais des nombreuses possibilités. Son atmosphère est un régal mais son gameplay est trop bancal. Quant à l'aberration des boss...
Dead Island
La véritable surprise de l'année pour moi ! Après un trailer qui aura fait chialer dans toutes les chaumières, la prudence était de mise. Oui le jeu n'a pas grand chose à voir avec le trailer, et pourtant il est l'un des meilleurs jeux de zombie à mon sens. L'ambiance est excellente (la nuit en ville fout vraiment la frousse), le gameplay bien équilibré avec la création d'armes de toutes sortes et les niveaux assez gigantesques (peut-être trop). Avec pas mal de quêtes secondaires, le jeu assure en plus une très bonne durée de vie. Certes, techniquement c'est pas jo-jo et le rythme de l'aventure n'est pas forcément bien foutu.
Néanmoins, c'est un titre indispensable pour le fan de morts-vivants. Dotée d'une ambiance excellente et d'une durée de vie conséquente, on peut faire fi de ses quelques défauts pour se plonger dans cet enfer.
Gears of War 3
Ah, voilà l'ogre. Grand fan de la saga, j'attendais beaucoup de la conclusion des Gears. Basiquement, le jeu n'a pas vraiment évolué. La maniabilité est excellente, le feeling extra et techniquement c'est pour moi le plus beau jeu de sa console (les lumières sont sublimes). Cependant, Cliffy s'est un peu assagi avec ce dernier volet. Le premier acte promettait énormément grâce à sa construction, finalement le scénario ne révèle absolument rien sur la reine Myrrah et les locustes. Peu de phases originales ressortent vraiment comme celle du ver dans le 2e, outre un certain acte III à faire chialer le fan absolu.
Mon sentiment est donc relativement mitigé sur cette conclusion. Car malgré ce feeling toujours aussi indéniable et une technique incroyable, le fan ne pourra qu'être déçu du manque d'ambition dans l'histoire.
Batman Arkham City
Mon GOTY. Bon voilà c'est dit. Après un Arkham Asylum excellentissime, Rocksteady tutoie les cieux avec ce deuxième volet. Artistiquement innattaquable, le jeu n'est pas seulement beau, il est grand, majestueux et viscéral. Arkham City est un monstre de beauté. Le gameplay quant à lui n'a pas beaucoup changé (infiltration, combat, exploration) mais les possibilités ont été décuplées pour jouir au mieux de ce nouveau monde ouvert. On peut regretter effectivement la sous-exploitation des protagonistes peut-être trop nombreux, mais certaines scènes profitent d'une mise en scène complètement géniale. Sans oublier Ridley, nous offrant un contenu toujours plus fou.
Ce Batman est une véritable perle. On ne s'est jamais autant senti super-héros que dans ce jeu. Encore plus grand et plus fou, Arkham City est l'indispensable de cette année.
Saints Row The Third
Je termine mon année avec un autre titre fou, mais d'une autre manière. J'avais décidé de me le prendre parce qu'on nous avait promis le plus grand n'importe quoi. Et effectivement, c'en est. Cette folie est retranscrite dans des missions principales tout à fait improbables. Les activités elles sont un peu toujours les mêmes et la ville est un peu trop uniforme. Le jeu a cependant bien évolué techniquement malgré un faible frame-rate. Les possibilités sont assez nombreuses, souvent inutiles (surfer sur les voitures) et la personnalisation encore plus poussée. Le parallèle avec GTA n'a donc définitivement plus lieu d'être avec cet épisode. A noter une très bonne BO.
Saints Row The Third n'est clairement pas inoubliable. C'est un titre amusant, parfois hilarant dans son exagération. Toutefois, il manque un peu de relief avec un certain ennui qui pointe de temps en temps.
Voilà une année complètement folle qui se termine, avec ses déceptions et ses bombes. S'il y a quelques titres auxquels je n'ai pas pu goûter (Ultimate Marvel vs Capcom 3, LA Noire, Uncharted 3, Ico Collection, Alice Madness Returns, Skyrim (lui il m'attend au chaud pour janvier)), la plupart de ceux que j'ai pu essayer sont d'une qualité vraiment remarquable dans l'ensemble. 2011, un cru exceptionnel donc, une fois n'est pas coutume.
Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour mes attentes vidéoludiques de 2012, et croyez-moi il va y avoir du lourd, du très très lourd.