7 ans, cela faisait 7 ans que je n'ai pas joué à un Zelda. Le dernier que j'ai fais c'était Twilight Princess que j'avais adoré, je ne comprends pas pourquoi certains ne l'aiment pas. Quoiqu'il en soit, je n'ai jamais touché aux épisodes DS du coup rien pour patienter... Si à la limite Darksiders 1 et 2 (mais plus le 1) ont réussi à me remettre dans une ambiance Zeldiesque l'année dernière mais c'est tout.

Alors là avec ma très récente acquisition d'une Wii Mini (je dois être le seul à l'avoir) pour 60 euros Mesdames Messieurs, le premier jeu que j'ai pris fut Skyward Sword que l'on appelera SS par la...euh non, restons sur Skyward Sword en fait.

Imaginez mon excitation, un nouveau Zelda, accompagné d'un CD orchestral plutôt génial !

« Alfreeed ! Prépare-moi à manger pendant une semaine et des vitamines, ce jeu je ne le lâche plus ! ». Oui parce que j'ai un serviteur que j'appelle Alfred, même s'il ne s'appelle probablement pas comme ça.

Alfred s'exécutant en me ramenant McDo, Quick, Kebab, Pizza et Salade (la santé c'est important), je lance le jeu...et me revoici 40 heures plus tard avec des muscles qui rendraient Stallone jaloux !

 

 

 

Et oui ! Ca n'a échappé à personne et surtout pas ceux qui ont joué au jeu (sinon ils n'ont pas du dépasser le premier quart d'heure du jeu), le jeu a été pensé uniquement pour la Wii et son Motion Plus ! Alors avant de critiquer, je tiens quand même à dire que c'était un pari osé et c'est tout à l'honneur des développeurs.

Après dans les faits c'est moins réjouissant, même si en y repensant ça marche plutôt très bien. La où la Wiimote intervient le plus c'est dans les combats, chaque coup d'épée donné doit être exécuté par le joueur avec la Wiimote. Au début c'est marrant, on appelle son papa, son meilleur pote et on leur montre « Regarde ! T'as vu ?! J'ai donné un coup en diagonale et le personnage le fait aussi ! Je déplace lentement le contrôleur en cercle et le personnage le fait aussi ! C'est un truc de ouf ! ».

Puis c'est l'heure de s'entrainer contre de rondins de bois...et encore une fois ça marche ! C'est cool ! Sauf que les rondins de bois, au risque de vous surprendre, ce ne sont pas des ennemis très agressifs. Un des premiers ennemis que l'on va rencontrer qui va exiger que l'on fasse des bons mouvements est la plante carnivore.

Il y en a de trois types, celles avec la bouche ouverte horizontalement, verticalement et celles qui alternent. Si je vous parle de ces ennemis très classiques c'est tout simplement parce que les limites du système de jeu se font sentir dès leur rencontre, ce ne sont plus des rondins de bois, ils attaquent et on ne peut pas vraiment prendre le temps de réfléchir au coup que l'on doit faire.

Du coup on perd quelques cœurs mais on comprend finalement qu'il faut être très rapide pour les battre, et même comme cela, il ne faut pas oublier qu'il existe un temps de latence entre le moment où le joueur fait le geste et celui où le personnage l'exécute, un temps minime, mais qu'il faut prendre en compte.

 

 

 

Bon je vous rassure, je ne suis pas resté pendant 40 heures bloqué contre des plantes carnivores, tout ça c'était pour dire que même si la reconnaissance marche très bien, il n'est pas rare de rater des affrontements dans le feu de l'action car on se concentre moins sur les coups que l'on donne et l'on a moins le temps que quand on affrontait des rondins de bois. En fait, c'est tellement une maniabilité nouvelle (en tout cas pour moi) qu'il a vraiment fallu un long temps d'adaptation (une dizaine d'heure).

 

Cette première dizaine d'heure est d'ailleurs très moyenne d'un point de vue jeu, d'une part parce que l'on peste sans cesse contre les combats et surtout parce que l'on s'ennui ferme.

L'introduction de deux heures à Celesbourg, où il y a bien trop de dialogues (surtout pour peu de choses intéressantes), l'arrivée sur Terre avec encore des dialogues et puis cette Fay qui réussi à être plus énervante encore que Navi dans Ocarina of Time puisqu'elle nous interpelle sans arrêt pour nous dire des évidences (entouré d'ennemis, dans le feu de l'action, elle va nous interrompre pour dire « Maitre, je détecte des ennemis à proximité, la probabilité qu'ils soient à moins d'un mètre de vous est de 92% »).

Ces dix premières heures sont aussi ratées dans les donjons. Si l'idée de mettre en place des sortes de pré-donjons dans les trois environnements du jeu est plutôt bonne (en fait on se ballade dans des zones un peu ouvertes à l'extérieure où l'on résout des énigmes, on a l'impression d'être dans un donjon mais on n'y est pas encore), les trois premiers donjons du jeu sont justes mauvais.

Les deux premiers se finissent en 30 minutes, sont constitués d'à peine une énigme et le troisième c'est le contraire, le level design est foireux, on s'y perd et il est trop long.

Et là, après ces douze premières heures on se dit forcément « Mon Dieu, mais qu'ont-ils fait à cette saga ?! ». Les donjons sont ennuyants, la maniabilité est énervante, et pas uniquement les attaques à l'épée puisque TOUT se joue avec la wiimote : l'arc (bon normal), les bombes (moins normal), le Celestrier, les mini-jeux (dont certains sont horribles !), la harpe,...TOUT !

 

 

 

Heureusement, ça s'arrange nettement par la suite avec l'arrivée d'épreuves plutôt stressantes où l'on doit récupérer 15 orbes sans se faire toucher une seule fois, le quatrième donjon enfin digne d'un Zelda (même si on apprend aussi à nager ce qui est très énervant...encore à la Wiimote !). Puis ça continue à devenir très bon avec l'exploration d'une petite mer pour trouver un navire qui constituera le cinquième donjon et qui lui aussi est très sympa, idem pour le sixième donjon.

En gros on s'amuse enfin et les coups de rage envers la Wiimote se font plus rares mais il aura fallu attendre longtemps avant que ce Zelda soit digne d'intérêt. Globalement le dernier tiers du jeu est plutôt bon lui aussi, à part peut être une épreuve où l'on doit récupérer des notes de musiques sous l'eau. Le boss de fin du jeu est épique et au final on réalise qu'on a quand même pris du plaisir pendant les deux derniers tiers du jeu, pourtant on ne peut s'empêcher de penser qu'il manque quelque chose à cet épisode.

 

 

 

Ce manque est un sentiment très présent que j'ai eu tout le long du jeu, il manque un côté aventure, un côté épique, il manque un univers en fait.

D'ailleurs je ne vous ai pas parlé de l'histoire qui est censé se dérouler avant les autres épisodes, comme si la saga Zelda avait en fait une chronologie.

Bon, Link et Zelda vivent dans un village dans le ciel Celesbourg, au dessus d'une mer de nuage que l'on ne peut traverser et dont personne ne sait ce qu'il y a dessous (en fait il y a une Terre mais cchhhut). Pour se déplacer dans le ciel, tous les habitants de ce village  (8 environs) ont un Celestrier, un oiseau avec qui ils ont une très forte connexion... Bon tout ça dure deux heures donc j'abrège.

Au moment où Link et Zelda sont sur le point de conclure en « Celestrier-style », cette dernière se fait enlever et tombe sous les nuages. Du coup, comme Link c'est le héros et qu'il n'a pas envie de finir avec son pote Hergo, il décide d'aller la chercher.

 

Bref revenons aux problèmes de cet univers ! Déjà, on pouvait s'attendre à des révélations au sujet de cette chronologie Zelda et comprendre les origines de la Triforce, de Ganondorf et de plein de choses mais en fait non, seul la formation d'Excalibur sera montré et encore.

Ensuite prenons deux exemples de précédents Zelda : dans The Wind Waker (spéciale cace-dédi à Hyna et Kahnettan !) on pouvait voyager en bateau sur un grand océan, visiter des iles, trouver des trésors, etc. ! Cette zone ouverte donnait tellement un souffle d'aventure que l'on y passait des heures et que ça éclipsait les défauts du jeu !

Dans Twilight Princess (qui fait moins l'unanimité -déjà parce qu'il a « Twilight » dans le titre- mais qui est un de mes épisodes préféré) on pouvait chevaucher Epona et traverser la plaine d'Hyrule dans une ambiance épique et une musique magnifique !

Là dans le ciel de ce Skyward Sword, il n'y a rien à faire à part trouvé deux trois coffres, et de toutes manières on n'a absolument pas l'envie de se balader car ça manque de charme, c'est à l'image de Fay, ça manque de personnalité. Le Celestrier qui est censé être spécial ne servira que de chauffeur entre Celesbourg, où l'on fera le plein de potion, et les trois zones du jeu.

Fay, le Celestrier, Guirahim, le Banni, Zelda et les autres pnj, tous sont très fades et on ne s'attachera à aucun d'entres eux. C'est surement pour cela que ce Skyward Sword ne sera surement pas retenu dans le futur, pas à cause de sa maniabilité, mais à cause de son manque d'univers, son manque de charme. Encore une fois, si l'on se souvient de The Wind Waker c'est grâce à cet univers marin qui laissait rêveur !

 

 

Enfin voilà, je n'ai plus grand-chose à dire. Un dernier petit point quand même sur les musiques du jeu et les doublages (nan je rigole, pas les doublages !), les premières compositions que l'on entend au début du jeu laissent présager du meilleur pour la suite et finalement il n'y en a aucune que l'on retiendra (sauf le thème principal), sans forcément être mauvaises, elles sont justes anecdotiques.

 

Bref©, ce Zelda n'est pas forcément un mauvais Zelda comme j'ai pu l'entendre et surtout pas un mauvais jeu, seules les dix premières heures de jeu sont vraiment moyennes, et ce sera aussi durant ces premières longues heures que l'on s'habituera à la maniabilité, après ça ira. Je le répète, le gameplay entièrement à la wiimote, s'il peut s'avérer lassant par moment, marche étonnamment bien et on fini par apprécier le jeu pendant les deux derniers tiers du titre. Malheureusement si ce Zelda ne restera pas dans ma mémoire c'est uniquement à cause de son univers sans identité manquant vraiment de charme, et c'est dommage.

 

The Legend of Zelda Skyward Sword est donc un jeu sympathique mais pas inoubliable (et ça c'est triste pour un Zelda).