Aujourd'hui, j'ai envie d'avoir la fibre nostalgique. Et l'un des points fondamentaux quand on étale sa passion sur un blog, c'est quand même de la faire partager! Voila donc un petit billet (qui en appelera d'autres, certainement) pour presenter un jeu ou série de jeu, que tout le monde ou presque à oublié mais qui a bercé mon enfance (ou adolescence, ou âge-con-ance). Et cette fois, ce sont des ninjas pas commodes qui passent à la machine aux souvenirs...

 

Les GG Shinobi (GG pour Game Gear, c'est la stagiaire à la photocopieuse qui a trouvé le nom!) sont issus de la série de Sega débutée en Arcade en 87, et suivent la sortie de Revenge of Shinobi en 90 sur MegaDrive. Le héros principal est toujours Joe Musashi, et doit encore une fois en découdre avec une organisation voulant mettre le monde sous sa coupe...

 

RAISON N°1 : Vous avez dit "Megaman"?

 

Et vous n'avez pas tort... vu que cette fois, ce ne sont pas des bambins ninjas ou des bombes qu'il faut ramasser, mais les autres shinobis de votre clan. Du coup, chaque compagnon sauvé se joint à votre equipe de choc, vous permettant de progresser plus facilement.

En effet, au lieu de juste vous donner droit à une arme supplémentaire (ce qu'ils font aussi, ne vous inquiétez pas!), ils vous donnent surtout droit à un Ninjutsu et une capacité unique supplémentaire. Double saut, marche sur l'eau ou les plafonds, invincibilité, vol... chaque compère vient avec son lot de joyeusetés, et le level design s'adapte en conséquence. Les passages mortels à base d'eau (oui, le Shinobi ne sait pas nager, de toute façon c'est pas classe.) de pieux ou même de vides sont autant de situations pour lesquelles vos différents combattants peuvent apporter des solutions.

Seul lot de consolation pour ce pauvre Joe... il est le seul à pouvoir tuer le boss de fin. C'est déja pas si mal!

 

Raison N°2 : Vous avez dit "Yuzo Koshiro"?

 

En matière de jeu vidéo, il y a un signe qui trompe rarement : quand la musique d'un jeu est géniale, le reste suit sans problème. Et si pour Sega, on dégaine vite Hiroshi Miyauchi (Hang On, Space Harrier, After Burner... bref, j'en ai pour deux heures si je dois tout citer...), Koshiro-San est aussi un sacré client. Même s'il a toujours été freelance, il restera toujours LE compositeur de Revenge of Shinobi et des Streets of Rage, et c'est lui qui a la charge de la musique sur les deux GG Shinobi.

En somme, la console portable (oui oui, portable. Une Game Gear, c'est portable, puisqu'on vous le dit!) crache littéralement ses tripes de bonheur, avec ce qui est à mon sens les meilleurs jeux de la console sur ce plan. Je ne me lasse absolument jamais de les réentendre, et c'est sans doute une des raisons pour laquelle j'ai autant saigné ma Game Gear (avec un adapteur universal, sinon "portable" rimait avec "pas rentable"...) tellement le hardware est aussi brillament exploité. D'ailleurs, les deux jeux sont aussi très réussis graphiquement pour l'époque, envoyant définitivement la Master System, dont elle partage beaucoup de points en commun, aux oubliettes... la mienne en premier!

 

RAISON N°3 : Vous avez dit "arrachage de cheveux"?

Autre cliché qui colle pas mal à la peau des jeux 8 et 16 Bits : ils sont courts, donc durs à en crever (au propre comme au figuré). Et si le Shinobi original était un bel exemple en la matière (bon c'est pas Ghost'n Goblins, mais il faut être ninja soi-même pour le finir... ou s'appeler Ben-Shinobi, ce qui revient au même!), les opus Game Gear sont plutôt cléments niveau difficulté. Une barre de vie qui ne s'envole pas en un coup et qui peut être augmentée, des soins un peu partout, voire même un ninjutsu d'invincibilité : Joe Musashi et ses gars ne sont quand même pas aussi douillets qu'Arthur. De plus, le level design à le mérite de ne pas être trop vicelard, et même en cas de gros pépins les continues sont assez nombreux pour se refaire la cerise.

En bref, même s'il faut un certain niveau pour les terminer sans encombres (ca reste un jeu des années 90, quand même!) , à peu près n'importe quel joueur avec un tant soit peu d'expérience saura se frayer un chemin jusqu'a Neo City et en ressortir victorieux. Et ce serait dommage de se priver...

 

Voila en bref pourquoi se refaire les Shinobi sur Game Gear valent le coup d'être ressortis des placards : interessants, bien réalisés et d'une difficulté honnête, ils méritent le coup d'oeil aujourd'hui autant qu'à l'époque. Comme ça, vous comprendrez pourquoi j'ai eu autant de mal à en décrocher...

En espérant que ce premier jet vous plaira, la porte est ouverte à beaucoup d'autres de mes chouchoux!

Cormag.