Lundi 16 Mai, 1h08 - Le PSN, malgré quelques signes d'un retour proche, n'est toujours pas accessible !

Près de 26 jours que le PSN est offline, un record pour un crash informatique, une catastrophe industrielle qui, on le sait déjà, couteras une véritable fortune à Sony et laissera des cicatrices douloureuses dans la stratégie du géant japonais au moment où la PS3 commençait à gagner du terrain un peu près partout dans le monde, et à quelques mois du lancement de la NGP / PSP 2, la première portable en mesure de contester l'hégémonie de Nintendo sur les consoles de poche.

Outre le désagrément dont nous avons souffert en tant que joueurs (enfin moi je ne joue pas en ligne, donc le désagrément n'a porté que sur les downloads - scoring - Trophées...), ce hack magistral suivi d'un crash d'anthologie pose énormément de questions sur l'avenir du jeu vidéo, du cloud, et de la dématérialisation, qui ne font que renforcer mes convictions.

On en sait un peu plus sur ce qu'il s'est passé, et notamment que la porte d'entrée des hackers s'est située chez AWS (Amazon Web Service) un spécialiste américain du cloud qui héberge des tonnes de serveurs pour bon nombre de multinationnales et d'entreprises de tous genre - et qui n'est autre qu'une filliale BTB de l'Amazon.com que l'on connait tous.

Outre le fait que l'on sait désormais où sont, en partie, hébergés les serveurs de Sony, sachez qu'AWS n'en est pas à son premier gros crash..! Le 21 Avril dernier, suite à une erreur de manip de ce géant du cloud, des milliers d'entreprises américaines se sont retrouvées plantées pendant une semaine. Pire, 0.07% des données de ces boîtes ont été perdues à tout jamais...

Et l'on peut mutlitplier les exemples avec Google, Yahoo! et bien d'autres sites ou serveurs qui ont subis des coupures suites à des erreurs, des intrusions ou des DoS.

Et ne vous y trompez pas, tous y auront droit un jour ou l'autre : Microsoft XBL (vous noterez qu'ils ne fanfaronnent pas devant les déboires de leur concurrent), Nintendo, et encore plus loin des boîtes comme Onlive.

Seulement voilà, sans jeux en boîte et jouables uniquement en cloud, cela fait un mois que notre PS3 serait totalement inutilisable... Cela confirme ce que je défend depuis quelques temps : si jamais les jeux en boîte disparaissent nous serons tous à la merci de ces géants aux pieds d'argiles qui vous laissent croire que leurs systèmes sont totalement sécurisés... Alors tournons cet "epic fail" de  Sony en expérience positive et rentrons en résistance contre la démat à outrance. Le Online : oui ! Le Online only : non !