Lundi dernier, deux membres du topic de la Wii U ont pu se faire la main sur le très attendu Mario Kart 8. Voici leurs premières impressions :

New tons of antigravitation

J’étais venu avec un carnet et un stylo, histoire de faire les choses bien. Je n’y ai pas touché pendant toute la session, accaparé que j’étais par l’écran de la TV. Je comptais garder un état d'esprit analytique, avec assez de distance pour essayer de jauger au mieux le jeu mais finalement, dès le premier tour de piste, il ne restait plus que le côté joueur. Ce Mario Kart s’annonce déjà comme un grand cru et quelques que soient ses faiblesses, il a de la personnalité.

Nous étions sur une version commerciale.

Évidemment, en moins d’une heure impossible de se faire une opinion définitive, de tout explorer en terme de features - nous n’avons pas testé le online ou le mode battle par exemple - et encore moins de gameplay. Ceci étant, c’est assez pour en sortir avec quelques certitudes, ou confirmations si vous suivez le jeu de près : Mario Kart 8 est beau, il est fluide quel que soit le mode de jeu et le travail sur le design des courses s’annonce comme excellent, certains tracés offrant une profondeur de champ inédite dans la série. Seul bémol, pour un vétéran, la sensation de vitesse en 150cc est toujours aussi “casual friendly”, satisfaisante mais pas assez pour chasser le serpent de mer qu’est l’ajout d’un mode 200cc. En terme de sensations de conduite c’est, de mémoire, la prise en main la plus satisfaisante que j’ai eu depuis Mario Kart Double Dash et la mécanique de l’antigravité, avec boost en cas de contact entre véhicules, promet un rafraichissement substantiel sur ce plan là. Un détail intéressant concernant le démarrage éclair/boosté : outre un timing légèrement différent pour le placer, par rapport au dernier opus (comme d'habitude à ce niveau), il y a maintenant une graduation dans la réussite de cette action, se traduisant par un boost d’une durée variable, allant de la brève accélération avec petite flammèche sortant du pot d’échappement, à l’accélération appuyée avec sa flamme bien visible. Et il y a toujours, bien entendu, l’anime de la foirade totale, lorsque que votre kart se met à patiner.

Enfin en HD !

Nous avons également pris le temps de comparer les performances du jeu en mode solo et multi, histoire de voir de quoi il en retourne de visu. Si en Championnat, en mode solo ou 2 joueurs, avec 12 concurrents sur la piste, on ne note aucune différence de performance, à 3 joueurs l’écart est immédiatement perceptible en terme de rendu (effets en moins, aliasing plus prononcé...) et je m'étonne que les critiques “critiques” n'aient pas plus insisté là-dessus. Ceci dit, une fois en course on oublie et on est totalement dans sa partie parce que... le titre reste parfaitement jouable même si le passage de 60 images par seconde à 30 img/sec est sensible, ça reste stable, constant, jouable et la profondeur de champ est toujours là.

Si les performances restent aussi bonnes en ligne, et au vu de Mario Kart 7 ça devrait aller, vous devriez voir le niveau de contributions écrites de Dans Ton U notablement baisser à la sortie du jeu. Un “downgrade éditorial” que nous accueillerons avec joie.

par DrWong.

A vos karts … prêts … partez !

N’étant pas un féru de la série Mario kart, mon avis tient plus lieu d’une approche sans trop de points de comparaison vis-à-vis des épisodes précédents, que j’ai très (trop) peu pratiqué. Tout d’abord, plantons le décor et parlons un peu du cadre dans lequel s’est déroulé l’essai. Avec DrWong, nous sommes accueillis dans un salon d’une trentaine de m², sans ouverture vers l’extérieur, uniquement illuminé par un éclairage d’intérieur, on est loin des conditions des grandes expos type PGW. Nous jouons sur une version commerciale, on est assez proche des conditions classiques chez un particulier. Sauf que là, nous sommes dans un fauteuil à moins de 2 m d’un immense téléviseur (dont je ne serais donner la taille), dès que le jeu démarre les couleurs nous explosent au visage. On est bien dans l’univers Mario !

Il y a encore un effet WOAW, même au 8éme opus.

DrWong a le gamepad, j’ai un pad pro. Les menus présents sur la télé peuvent être aussi validé en tactile sur le gamepad. On commence tout d’abord par une course championnat à deux en 150cc, la fameuse course de la ferme meuh meuh de la version N64. L’écran est bien splitté verticalement, surement afin de privilégier les reliefs et la visibilité loin devant… à part un léger aliasing et des couleurs un peu saturées (dû à la taille ou/et lié aux réglages du téléviseur ?), le jeu est magnifique, ça speed, ça cartonne de partout et aucun ralentissement pour diminuer l’expérience. Le constat est immédiat : mission accomplie pour Nintendo. Cette dernière course est assez classique par rapport à la version originale (d’après mes lointains souvenirs), on passe ensuite la course sur autoroute Toad (N64). Ici, l’antigravité prend tout son sens. On peut piloter sur les murs, profitez de boosts et éviter la circulation, bien dense. On comprend enfin qu’on est sur un nouveau Mario kart et que les anciennes stratégies sont désormais désuètes.

Un classique revisité.

Ensuite je laisse DrWong faire un championnat sur les circuits inédits en solo. Ainsi je peux me concentrer sur les multitudes de petits détails qui entourent la course. Absorbé par l’impressionnante TV face à lui, il n’a même pas fait attention que le mode TV-off fonctionne pour Mario Kart 8. Autant dans Super Mario 3D World, les éléments de décors des niveaux servaient principalement au gameplay, au-delà c’était du vide … autant dans ce Mario kart, on a une profondeur de champ vertigineuse. Les décors autour des circuits s’étendent à perte de vue et fourmillent d’animation. Bien sûr ça ne sert à rien en termes de gameplay mais ça ne dessert pas le jeu, au contraire. Les circuits sont ainsi plus vivants, à l’instar de ces pissenlits qui éclatent quand on roule dessus. Je ne m’étendrai pas sur les différentes mimiques des personnages quand ils se croisent ou sur l’aspect mouillé des personnages quand ils sortent d’un plan d’eau … c’est juste splendide et on n’en attendait pas moins sur Wii U.

Le MKTV est un petit plus pour le gagnant qui veut, une fois de plus, bien insister sur les points forts de sa course, histoire d’humilier un peu plus ses adversaires, ou pour celui qui voudra connaitre les errances des autres protagonistes durant la course.

Avant de partir, nous sollicitons Raphaël, notre bienveillant hôte pour cette session de jeu sur MK8, afin de tester le mode à 3 joueurs. Le downgrade graphique saute clairement aux yeux. C’est moins détaillé avec beaucoup plus d’aliasing, il faut s’y résoudre … mais ceci a surement été fait pour assurer l’essentiel : le gameplay. Le jeu reste toujours aussi speed, sans aucun clipping (on garde la même profondeur de champ) et surtout sans aucun ralentissement. Et c’est bien ça l’essentiel ! Personnellement, je suis incapable de faire la différence entre du 60 fps stable et 30 fps stable, par contre je ne supporte pas les ralentissements. Ici, il n’y en a jamais eu un seul ! Si à trois joueurs, on a incontestablement une baisse qualitative des graphismes, on ne perd rien d’autre par rapport au mode un ou deux joueurs. L’histoire des 30 fps, pointée du doigt par certains, est un faux problème tant la fluidité est exemplaire. Faute de temps, nous n’avons pu tester le mode « arène » et nous repartons conquis de ce que nous avons pu découvrir en avant-première.

Une fois de plus, Nintendo impose son savoir-faire et Mario kart 8 s’impose comme le nouveau porte étendard de la Wii U en 2014, qui a désormais tous les karts en main pour se vendre comme il se doit et aussi montrer qu’elle en a sous le capot…

par izis7r.

Un grand merci à Kelanflyter qui nous a permis d’accéder à cette session privée, à Raphaël et l'équipe de LABOITE pour son accueil.