Day One

J'avais hâte, j'avais hâte... J'ai toujours hâte, mais il faut bien aller au taf. Et puis c'est mieux pour mes doigts et mon bras gauche. Rocksmith va m'occuper 30 à 60 minutes par jour pendant deux semaines. J'ai décidé de m'y astreindre.


Non, ce n'est pas encore moi...

Tout d'abord, plantons le décor. J'ai gratouillé la guitare sèche il y a une vingtaine d'années en copiant quelques accords. J'ai dû tenir deux mois et « jouer » un ou deux morceaux. Mon solfège s'est limité aux séances de tortures auditives consécutives aux séances de flûte à bec du collège. Paix à mon prof de musique. J'ai évidement tout oublié.

C'est donc quasiment vierge de toute formation musicale que j'ai abordé Rocksmith. Ça tombe bien, je voulais justement voir comment un néophyte total allait s'en sortir. Pour le moment j'ai du jouer six heures et comme je vous l'ai dit, je vais essayer d'être régulier dans ma pratique. J'arrive déjà à pendre quelques repères sur le manche et je tombe à peu près juste dans les bonnes cases.

Voici un petit compte rendu sur les premières minutes du jeu.

Tout d'abord, Rocksmith vous propose de configurer à minima votre guitare. Droitier ou gaucher, position des clefs. Ensuite, on fait la balance pour ajuster le niveau de la gratte et on vérifie qu'elle est accordée. Ce dernier point est un jeu d'enfant. Une jauge vous indique si la corde est trop lâche ou tendue. A vous de tourner la clef en conséquence.

Puis, on entre directement dans le vif du sujet. Les notes arrivent vers le joueur sur des pistes qui correspondent aux frettes. Au premier passage, il n'y a que quelques notes. On sent rapidement que le jeu adapte le nombre de notes à jouer en fonction de la réussite du guitariste en herbe. Faites un sans faute sur les 20 premières notes et vous allez de suite voir l'ensemble du morceau se jeter à votre visage. Ratez ces accords immédiatement, la difficulté diminue. Lorsque le morceau est terminé, si vous le rejouez, la difficulté aura d'emblée passé un cran supérieur. On progresse ainsi en douceur.


Aïe !

Mais le plus important, c'est que malgré le fait qu'on soit concentré sur ce qui se passe à l'écran on s'amuse de suite. Le plaisir de réussir un enchaînement basique est immédiat. D'une part parce que le son est celui d'une véritable guitare, d'autre part parce que c'est bien plus difficile que juste appuyer sur une touche au bon moment. Et vous le savez bien, plus la souffrance est intense, plus le plaisir est grand (arrêtez tout de suite de penser à ce que vous pensez...:)). Rocksmith est au jeu musical ce que Darksouls est au RPG ; un délicieux petit suplice.

Je ferai d'autres petits focus sur des points précis dans d'autres billets, rendez vous donc dans les prochains jours pour découvrir petit à petit Rocksmith et la santé de mes doigts.