Le jeu vidéo c'est bien. C'est beau et ça sent bon le sable chaud. Les joueurs sont biens. Ils sont surhumains et quasi divins. Oui, il est vrai que lorsque je parle de ce média, je fais beaucoup d'éloges car bon je suis un passionné de jeux vidéo. (Et qui dit passionné, dit forcément passionnant...je vous laisse réfléchir là dessus!). Mais bon, c'est vrai comme pour n'importe quelle chose de la vie, il y a toujours des extrêmes qui peuvent être catastrophiques.

 

 

Prenons pour exemple, un jeune adolescent, de 16 ans, que nous nommerons Kévin. Kévin est au lycée Samuel de Champlain à Chennevières, donc dans le 94 (pour ceux qui auraient envie d'aller le frapper). Depuis son plus jeune âge, il aime le jeu vidéo et a déjà joué à des tonnes de ses plaisirs vidéo-ludiques. Baston, FPS, RPG, jeux de gestion et autres, tout est passé entre ses mains avisés de Gameurz. Il passe ,certes, beaucoup de temps sur sa passion mais arrive tout de même à avoir des relations amicales et amoureuses tout à fait normales et d'autres activités créatives et sportives. Ses résultats scolaires sont en légère chute car il faut dire qu'il n'a jamais bossé de sa vie. Ses facultés lui permettaient de retenir plus facilement à une époque et donc de travailler beaucoup moins que les autres enfants (....et donc de passer plus de temps derrière un écran). Même sur le plan professionnel, il a un but, bien précis, ambitieux peut être mais précis. Il a un plan.

Certains pourraient le qualifier d'addict ou de dépendant aux jeux vidéo car il passe beaucoup de temps sur un ordinateur, ou sur ses consoles. Oui il ne pourrait pas s'en passer mais comme n'importe qui, qui aurait une passion: Lui interdire serait certainement une de ses plus grandes frustrations. Cependant il sait lui même gérer son temps et savoir quand s'arrêter. Dès fois, il abuse un peu et peut passer une nuit entière sur un jeu qu'il qualifie de célesto cosmique, mais ces moments sont rares. Il a appris à être responsable par rapport à ce média grâce à la présence de ses parents. « D'abord les études, puis les plaisirs de la vie! » lui répétait on sans cesse. Malgré cela, il y avait quelques écarts. Il rentre du lycée, il se met à jouer histoire de décompresser de sa journée. 30 min-1h lui suffisent puis il se met à faire ses devoirs. Oui il a appris à être responsable mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas de tout le monde.

Tout le monde n'est pas susceptible de devenir "accro" aux jeux vidéos, certains sont juste plus fragiles que d'autres. À l'adolescence, de nombreux jeunes sont totalement paumés car c'est une période de la vie qui veut ça. Les goûts, les envies changent rapidement. Le caractère d'un adolescent peut changer aussi brusquement que la réaction entre le C12H22O11+ (6,29) KNO3... Les ados sont donc des gros chieurs! (Tout le monde sait ça) Mais ils ont aussi dès fois beaucoup de mal à s'accepter à cause de toutes les modifications qui s'effectuent durant cette période. En langage geek, l'adolescence c'est la mise à jour qui permet de devenir un Être 2.0. Du coup, certains jeunes (et jeunes adultes également) s'enferment dans des jeux vidéo. Comme pour les drogues, l'addiction devient réelle lorsque que l'on retrouve des troubles psychiques comme la perte d'intérêt et l'appauvrissement de la vie affective, relationnelle et intellectuelle. Dans des cas plus graves encore, des troubles physiques peuvent apparaître comme l'amaigrissement important chez le joueur. La plupart du temps, ces joueurs sombrent dans les MMORPG (ou Meuporgs), qui sont les jeux de rôles en ligne massivement mutijoueurs, dans lequel on prend part avec d'autres compagnons virtuels. Les joueurs font ainsi parti d'un monde persistant (exemples de MMORPG: Dark Age of Camelot, Guild Wars, Dofus, World of Warcraft, Flyff...)

Mais attention, je vous arrête tout de suite. Tous les jeunes (et même tous les gens) jouant aux MMORPG ne sont pas des nolifes (oui ces êtres étranges qui peuvent rester 25h/24 à jouer sans manger, sans boire et sans faire caca). Ce genre de cas est très rare et ne représente qu'une minorité de joueurs. Le problème qui fait que ce phénomène semble si important, est que les médias parlent beaucoup de ces exceptions. Du coup on a toujours l'impression que ça peut toucher tout le monde et ainsi on instaure la PEEEEEUR dans le cœur des non joueurs. Les raisons pour lesquels on peut jouer à un MMORPG sont très nombreuses (...mais nous reviendrons plus en détail dans un Dessine moi un Gameurz spécialement dédié à ce genre de jeux). Petite parenthèse tout de même, je connais de nombreuses personnes qui jouent à WoW (plus particulièrement) et qui ont une vie tout à fait normales. Et même ceux qui auraient passé un peu trop de temps dessus à une époque (il se reconnaîtra), s'est calmé aujourd'hui et est quelqu'un de tout à fait respectable et de sociable. Oui un joueur peut avoir sa période, tout comme moi je l'ai eu, ou même mon exemple Kévin l'a eu, où l'on se referme légèrement car on se sent mal dans sa peau. Mais voilà, ça finit par passer. C'est comme une grosse diarrhée, lorsqu'on a tout expulsé, ça va mieux ! Dès fois il faut aussi faire des erreurs pour se construire ! Et mon entourage se compose à 99% de joueurs (et de joueuses ;) ) et tout le monde va bien et ne se pique pas avec sa clé USB pour avoir sa dose de bits dans le sang.

Donc oui l'assuétude existe dans le jeu vidéo mais arrêtons de penser que tout joueur est un "accro". (L'addiction n'a pas encore été reconnu dans ce média) On parle d'addiction quand l'objet (alcool, drogue, jeux d'argent, etc...) devient réellement le principal centre d'intérêt (voire l'unique) et que tout le reste est en partie abandonné (relation, travail, étude, loisir, sport...). L'addiction vient lorsque le sujet se déresponsabilise par rapport à ça. C'est pourquoi chez l'adolescent, le rôle des parents est également de les rappeler à l'ordre lorsque ces derniers dépassent certaines limites. Si Kévin n'a pas dérapé et fait d'excès, c'est parce qu'on lui a appris justement à être raisonnable. Il peut lui arriver d'avoir des périodes où il jouera plus (périodes de vacances, légères dépressions, soirées entre potes, etc...) Mais il saura justement savoir quand il va trop loin et qu'il est tant de faire une pause et d'arrêter la console. Les parents ont donc leur responsabilité à avoir dans ces histoires. Il s'agit d'éduquer ses enfants, c'est tout d'abord !! Car rappelons le une fois encore, le jeu vidéo c'est avant tout pour s'amuser. Et lorsque ce plaisir devient un besoin, où se trouve le plaisir de jouer ? Et surtout si excès il y a, le jeu vidéo n'en est pas la cause, mais la conséquence.*

K.W

*Tétris®