À la manière de Shank,
je ne vais pas y aller par 4 chemins pour parler de ce beat'em all
mettant en scène un fou furieux avide de vengeance et bien décidé
à trucider tous les méchants ! Développé et édité par Klei
Entertainment
, ce jeu a vu le jour à la fin du mois d'Août et
m'aura permis de faire gicler plus de sang que Dexter en 4 saisons.

 

 

NOW I HAVE A MACHINE
GUN HO-HO-HO !

L'histoire de Shank est aussi
banale que son concept . Le clan pour lequel bossait
notre héros a décidé de tout lui prendre et de le tuer. Après
s'en être pris à sa compagne et l'avoir laissé pour mort, Shank
,dans un ultime souffle, est revenu à la vie et il est bien décidé à
leur faire payer. Et quand il s'agit de massacrer tout le monde, que
ce soit avec une bonne vieille tronçonneuse, des flingues, ou un
couteau, il se révèlera très doué et utilisera ses compétences à
bon escient.

Utilisant la recette des
bons vieux beat'em all 2D en scrolling horizontal, Shank n'apporte
rien de nouveau mais permet de revisiter ce genre délaissé
depuis quelques temps. Les designs des décors et des personnages ne
plairont pas à tout le monde : le joueur évolue en effet dans un
monde au design cartoon sublime, monde d'ailleurs très travaillé et très
coloré dans l'ensemble. Exeption faite pour les arrières plans monochromes, qui
permettent de concentrer l'attention au premier plan, offrant ainsi une très bonne fluidité durant les phases de jeu. Les
cinématiques en revanche semblent avoir été faites directement avec
Flash et paraissent peu travaillées (enfin bon, au moins
eux savent se servir de Flash -__-)
.

 

C'ETAIT PAS MA GUERRE
!

Côté combat, Shankressemble un peu à un gros foutoir, un bordel indescriptible. Quand
les ennemis arrivent en masse, le joueur se retrouve vite submergé.
Les combos de Shank sont assez nombreux mais on finira
toujours par utiliser celui (ou ceux) qui marche(nt), et
c'est bien là le problème. On ne peut donc pas trop varier dans une
bataille sous peine de rapidement "décéder" de manière brutale, et un sentiment de frustration s'installe du coup assez vite.
Autre problème, il est possible de bloquer les ennemis en les
sortant de l'écran et de les bourriner comme un gros porc,
ce qui enlève tout l'intérêt d'un échange de coups.  Dernier point énervant : la gestion de la difficulté. Après avoir passé pas mal de temps à se "balader", car aucun réel challenge n'est proposé, voilà qu'un boss aussi perfide que mon ombre de Anima (les amis rôlistes me comprendront) se pointe et tient le joueur un petit bout de temps, pouvant alors lui causer une crise de nerf soudaine.

Les phases de plate-formes du
jeu sont également une grande farce. Pour les échouer, il faudrait
vraiment le faire exprès : tout est fait pour que le joueur ait le
temps de réagir au bon moment pour éviter une mort certaine. D'un
autre côté, il est capable de courir sur un mur aussi longtemps
qu'il le souhaite (même Faith peut pas faire ça).

 

 

Shank n'est pas un
grand jeu et ne révolutionnera rien. Il aura
simplement le mérite d'avoir une esthétique très jolie (en ce qui me concerne) et d'être un des plus beaux jeux 2D qu'on a pu voir ces
dernières années. Malheureusement répétitif et manquant de technicité dans les combats, il perd rapidement de
son charme et peut devenir rapidement lassant. Son petit prix mérite
tout de même qu'on s'y intéresse, en sachant qu'il est possible de
jouer en coopération. Et les fans des films de Tarantino et de Robert
Rodriguès devraient y voir un hommage à ces réalisateurs... Enfin
je n'en dirais pas plus, je vous laisse découvrir par vous même ! 

 

★★★☆☆

 

K.W