Pour ce tout premier billet, parlons un peu des résultats annuels de Nintendo. Le géant de Kyoto annonce un chiffre d'affaires de 1014 milliards de yens (8.5 milliards d'euros), en baisse de 29%, et un bénéfice net de 77.6 milliards de yens (650 millions d'euros), en fort repli de 44%. Pas de catastrophisme excessif, Nintendo reste largement dans le vert, mais sa rentabilité est en berne pour le deuxième exercice consécutif.

Ces chiffres sont-ils étonnants? Non. Le déclin de la Wii, amorcé dès l'année 2009, a déjà plombé les finances de la firme au plombier l'an dernier. Cette tendance s'est bien sûr accentuée lors de l'année fiscale 2010/11 avec les difficultés de la DS. Les deux machines ont amorcé la dernière partie de leur cycle de vie, même si leurs ventes restent plus qu'honorables, voire très solides (17.5 millions de DS, 15 millions de Wii en un an), notamment en Amérique du Nord.

Nintendo se trouve dans une phase de transition, et doit gérer le passage de relais entre la DS et la 3DS, mais aussi préparer l'arrivée du successeur de la Wii, dont la baisse de régime a semble-t-il été plus rapide qu'anticipé. Après avoir accumulé une trésorerie mirobolante dans la période 2005-2009, le constructeur doit logiquement passer par une période moins étincelante.

A lui de bien négocier la première année de la 3DS (3.61 millions d'unités écoulées en un mois, soit un démarrage tout à fait satisfaisant, sans être explosif), et de ne pas rater le virage de la prochaine génération. Pour l'exercice en cours, Nintendo anticipe une hausse de CA et de ses bénéfices, prévisions sans doute basées sur une bonne implantation de la 3DS en 2011.