Le titre Sony a logiquement dévissé sur les marchés financiers, après que le groupe japonais ait reconnu que les informations bancaires des utilisateurs du PlayStation Network pouvaient avoir été subtilisées par les hackers. L'action a perdu 5% hier, et près de 8% depuis le début de la semaine, les investisseurs s'inquiétant des conséquences que cet incident va avoir sur l'image de Sony et le développement de la plateforme. De nombreux analystes ont sorti leur calculatrice, et se sont penchés sur la question.

D'après Michael Pachter, le manque à gagner consécutif à l'arrêt du PSN pendant une semaine s'élève à environ une dizaine de millions de dollars. Il faut bien sûr ajouter à cela les futures compensations éventuellement consenties par Sony et ses partenaires (Hulu par exemple) auprès des utilisateurs, et le surcoût lié à la remise à niveau technique et sécuritaire de la plateforme. Enfin, nul doute que l'activité du PSN va subir un contrecoup plus ou moins brutal et durable, lié à la crainte des joueurs de voir le hacking se reproduire.

Un trou d'air qui devrait davantage concerner les achats numériques que le jeu en ligne lui-même. Certaines sources, telles que Forbes, estiment ainsi que Sony pourrait avoir à s'acquitter d'une facture de 24 milliards de dollars, ce qui paraît un tantinet disproportionné. Un PSN-gate qui aura en tout cas révélé au grand jour les failles du système, et permis au géant de l'électronique (mais aussi, on le suppose, à certains de ses concurrents) de procéder à une sévère remise en question de ses mesures de sécurité; mais à quel prix.