Toute ma vie, je me souviendrais de ce Noël 1999, je descendis les marches de l'escalier qui menait au Salon et là au pied du Sapin, ce cher gros bonhomme rouge et joufflu m'avait apporter le Saint Graal à savoir une Game Boy Color jaune et Pokémon version rouge. A l'époque, je ne me rendais pas compte que c'était le début d'une longue passion qui allait me faire vibrer pendant tant d'années.
A mon grand plaisir, je constat que je n'étais pas le seul à arpenter les terres de Kanto, dans toutes les cours de récréations, on voyait pulluler des Game Boy et câbles Link dans tout les moindres recoins, avec organisation de petits règlements de comptes numériques, trocs de Pokémon ou tout simplement échange d'anecdotes contribuant à l'émergence de plusieurs légendes urbaines, toute plus farfelues les unes des autres.
Historique de développement :
Avant de parler des étapes de développement, il me semble judicieux de vous présenter le créateur de ces Pocket monsters. L'idée vient de Satoshi Tajiri, fin collectionneur d'insectes, qui voit son passe temps favoris menacé par la pollution qui gangrène l'archipel Nippone. Comme tout passionnés qui se respecte, ce dernier veut absolument partager sa passion, c'est de là que lui vient l'idée de proposer aux enfants un jeu leurs permettant de collectionner pleins de créatures virtuelles. Très vite, Tajiri fonde avec son comparse Ken Sugimori, Game Freak, ce qui permet à Tajiri, en 1990 de réaliser les premiers Croquis des Pocket Monsters, il dessine notamment Ectoplasma et Nidorino, qu'on retrouvera plus tard, dans la cinématique d'introduction du Soft. Pour ce qui est de la plateforme sur lequel Pocket Monsters va être développé, la Game Boy apparaît comme une évidence pour le créateur Nippon, notamment avec le Câble Link où il imagine des échanges de monstres entre les collectionneurs.
Maintenant que les bases sont solides, il reste à l'équipe de Tajiri, d'obtenir l'autorisation de Big N et à la grande surprise du créateur, Nintendo accepte le projet et place Tajiri sous la coupe de Miyamoto, le célèbre créateur des licences Zelda et Mario. L'apport de Miyamoto n'est pas négligeable, en effet, c'est à lui qu'on doit l'idée des « 2 versions » pour offrir au jeu, une facette plus commerciale. Finalement le 27 Février 1996, Pocket Monsters Version Verte et Pocket Monsters version Rouge arrive dans les mains des Gamers Nippons, la version Bleue arrivant bien plus tard, à savoir le 15 Octobre 1996.
Jacquette japonnaises des trois Jeux
Démarrage discret mais un avenir au succès colossal
Dans l'archipel, les premiers mois de ventes pour les softs ne sont pas aux beaux fixes. Dans un objectif de remontés des ventes, Tajiri tease sur l'existence d'un Pokémon Secret, Mew, qu'il aurait ajouté après le Débogage du Jeu sans en informer Big N. L'annonce fait son petit effet, de sorte qu'un concours est organisé où les 20 gagnants se verront remettre la petite bestiole tant convoitée. Et de là explose le phénomène Pocket Monsters. Fort du bouche à oreille, notamment du à légende de Mew, les ventes explosent littéralement restant plus d'un an et demi en têtes des ventes au Japon avec 10,22 Millions de copies vendues. Fort de ce succès, Nintendo et Tajiri se sentent pousser des ailes et décident de commercialiser les titres hors de l'archipel. Pour des raisons de droits d'auteur, le Jeu sera renommé Pokémon pour l'occident, ainsi, Pokémon débarque en Amérique du Nord le 30 Novembre 1998 et le 10 Mai 1999 en Europe. Ce qui fait de Pokémon un véritable phénomène mondial.
Graphismes 8-Bits simples mais tellement attachants
Produits Dérivés :
Le succès des jeux est tel, que très vite, la firme nippone va décidé de capitaliser sur cette nouvelle licence. C'est ainsi qu'on voit apparaître très vite, toute sorte de Produits dérivés notamment les célèbres cartes à collectionner, des goodies, des manges, des hebdomadaires notamment PokéFanBook (que je lisais). Mais la consécration reste l'adaptation du jeu en série animée nous proposant de suivre les aventures du tout jeune Sacha, habitant du Bourg Palette et caressant le désir de devenir un grand maître Pokémon. En raison du succès de la série, deux films verront le jour, à savoir Mewtwo contre Mew en 1998 au Japon et le Pouvoir est en toi en 1999. Encore aujourd'hui, la première saison de la série animée en fait fantasmer plus d'un, certains élabore même des théories comme celle ci où Sacha serait dans le Coma.
A la base simple caprice d'un collectionneur d'insectes, Pokémon devient le symbole de toute une Génération d'enfants avide de collectionner les 151 créatures. Le phénomène est tel, que dans les cours de récrés comme ailleurs, de nombreuses légendes (avérées ou pas) voient le jour. La plus célèbre sera celle teasé par Tajiri, en effet, bien qu'on sait que Mew existe, le secret de sa capture plane encore, de là, de nombreuses théories ont vu le jour plus ou moins pertinentes, jusqu'à ce que le glitch soit révélé en 2003. Il y avait aussi cette légende du Jardin de Léo, celle du Pokémon 731 trouvable uniquement dans un carré d'herbe précis, Bugville, ou encore Missingno. Personnellement, dans mon école, il y avait la rumeur de l'existence d'un possible « DopsMew » qui serait un Mewtwo en armure, trouvable dans le manoir Pokémon et oui j'y ai cru !
Films passionnants, qui ne font qu'augmenter le nombre d'histoires légendaires gravitant autour de la l'univers
Mon ressenti personnel
Pour moi cette première fournée de Pokémon fut une révélation, en effet, c'est à partir de là que je suis entré de pleins pieds dans le monde du Jeux vidéo. Ce qui m'a fait apprécier le jeu est avant tout le système de combat, simple mais drôlement addictif, le background du jeu qui se trouve sans cesse alimenter par les diverses légendes urbaines, et surtout les musiques composé par Junichi Masuda avec seulement les quatre notes que proposait la Game Boy. Encore aujourd'hui, qui ne repense pas à la musique du Bourg Palette, au thème de l'Océan, au thème de Jadielle, les musiques des routes, celle des Arènes ou le très célèbre thème du Professeur Chen. Par un Gameplay simple inspiré de Dragon Quest, Tajiri a su, par des graphismes 8 Bits simples et épurés, stimulé l'imaginaire de milliards d'enfants et aiguisés leurs désirs de petits collectionneurs faisant de Pokémon l'étendard de toute une génération devenant ainsi un classique de la Game boy
(Note : Pour les musiques, je l'ai ai glissé dans les hyperliens du paragraphe ci dessus)