The Legend of Zelda : Twilight Princess (GC/Wii)

Voilà un titre qui en dit long. Tout d'abord annoncé sur la Nintendo GameCube, la nouvelle aventure de Link s'annonçait comme épique. On se souviendra de son prédécesseur, The Wind Waker, qui a su diviser les foules par sa direction artistique radicalement différente du trailer, auparavant montré. Depuis, Twilight Princess fut une belle surprise qui, malgré tout, n'a pas totalement convaincu certains fans.

Je spoil un peu sur Ocarina of Time (l'opus N64) ainsi que sur ce jeu, pour le peu de monde qui ne les auraient toujours pas finit.

Un nouvel univers, une nouvelle légende

L'histoire? On va faire bref. Dans un autre monde parallèle, le monde du crépuscule, vit des créatures noires. Et comme dans tout royaume, il y avait un roi, ou plutôt une princesse qui a hélas perdu le pouvoir suite au dessein maléfique de Xanto. Mais il semblerait que ce monde soit trop petit pour sa personne, et conquis par la force le trône du royaume de la lumière : celui de la princesse Zelda. A ce même moment, Link, un simple berger du village de Toal, partis vers Hyrule pour une livraison.

Comme dans chaque the legend of Zelda, tout l'univers change, seuls certaines personnalités éminentes de la série restent. Ceci dit, des fans ont quand même réussi à relier quelques épisodes avec une certaine cohérence.
Souvenez-vous, à la fin de Ocarina of Time, on enferme Ganondorf dans une dimension parallèle, dans laquel il n'en ressortira pas avant des siècles. Grâce au fragment de la Triforce, il a pu vivre jusque là et mettre le chaos à Hyrule beaucoup plus tard, dans l'histoire de Wind Waker. Mais toujours dans l'opus 64, Zelda renvoi Link a son époque. Plus précisément avant qu'il ne rencontre la princesse Zelda elle-même dans le passé. Celle-ci se retourne et lance un "qui es-tu?" innocent, prouvant qu'elle ne l'a pas encore rencontré. C'est à ce moment là que les fans pensent qu'une deuxième dimension s'est crée. La première, celle qu'on connait avec Wind Waker, où Ganondorf est enfermé et finit par sortir. Ainsi que la seconde, celle-ci en l'occurence, où Link ne part pas en quête d'ouvrir la porte du temps et donc, où Ganondorf n'a pas eut accès au Saint Royaume pour dérober la Triforce.
Cette dernière serait celle où Twilight Princess devrait se dérouler, toujours longtemps dans le futur mais dans un monde qui n'a pas été ravagé par les flots. Ceci dit, on ne pourra jamais parlé de vraie chronologie dans les Zelda, puisque celle-ci importe peu. On n'a pas besoin d'avoir fait les précédents opus pour entâmer une nouvelle légende, ce qui n'est pas un mal. Mais de toutes évidence, Zelda n'a pas besoin de chronologie. Chaque épisode est une légende et n'a donc pas lieu d'avoir un avant ou un après. Comme le dirait Miyamoto : < Every game has a story, only one is a legend. >

Cette nouvelle légende est plus sombre, plus angoissant que d'habitude. On avait déjà eut une ambiance similaire avec Majora's Mask sortis sur N64. Puis on a eut un jeu avec une ambiance féérique, Wind Waker. Et denouveau, avec Twilight Princess, on revient dans le sombre. Ca peut en rebuter plus d'un, ce n'est pas impossible. Je pense aussi que c'est l'une des raisons qui a divisé les fans. D'un côté, on a ceux qui ont surkiffé Wind Waker et qui n'aiment pas trop ce nouvel opus. Et de l'autre, on a ceux qui n'ont pas aimé le côté cartoon et qui préfèrent le sérieux, le morale. Car, dès le début, notre nouveau compagnon, qui semble en savoir beaucoup, met tout sur le dos de la princesse Zelda. Jusqu'à sa rencontre, le joueur a comme un petit doute. Est-ce vraiment Zelda la responsable de ce désastre...? Comment est-ce possible?
Des questions, certes, vite répondus mais qui ne supprime pas l'air triste de la princesse, acaparé par le sort de son royaume. Elle se sent responsable et impuissante...

Link aussi, sent la tristesse s'emparer de lui. Il se retrouve coincé sous la forme d'un loup, dont il est le seul à se transformer ainsi en allant dans le monde du crépuscule. A part lui, aucun autre ne le peut. Quiconque s'aventurant dans ces lieux se retrouvent dans l'état d'un esprit à leur insu. Ils sont alors à la merci des créatures de l'ombre, qui peuvent, à tout moment, les dévorer, sans craindre de la résistance.
Il y a un moment fort dans le jeu, celui où Link revoit ses petits amis de Toal. Les mêmes enfants avec qui il a passait du bon temps tantôt, avec qui il leur a montré le combat à l'épée ou du lance-pierre. Hélas, il ne peut ni leur parlé de sa situation, ni être vu. Coincé sous la forme d'un loup, son amie lui explique qu'il ne peut rien pour eux... alors qu'ils pourraient mourrir! Un monstre des ombres pourrait surgir et n'en faire qu'une bouchée. Triste, et un iote angoissant.

Heureusement pour Link, et le joueur aussi, le problème sera vite résolu. Le soucis de la transformation en loup pourra se faire sans contrainte et passer d'une forme à l'autre à volonté. Plus on avance dans l'histoire, plus l'ambiance empressant se lève. Le monde de la lumière retrouve peu à peu son éclat, et celui des ombres décline. Le roi des ombres sera vaincue, et son "dieu" qui lui a permit d'accéder à tant de pouvoir n'aura pas d'autres choix que d'affronter Link lui-même. Un "dieu"  qui semble bien manipulateur au passage puisqu'une seule l'idée l'intéressait : sortir de sa prison. Une manipulation, que je pense, que Xanto n'a pas supporté dans le fond. On le voit notamment à la toute fin du jeu, où Xanto "assègne" le coup final à ce "dieu". Tout du moins, c'est comme cela que je l'ai interprété, moi, joueur. Xanto, étant une créature des ombres ne peut se résoudre de s'être fait manipulé par un homme de la lumière, un être qu'il vénérait. Souvenez-vous des paroles de ce "dieu" : "Je fais tiens mes pouvoirs... Je fais miens tes désirs.". Le désir de Xanto connaissant la vérité, s'est sans doute fait surgire à la toute fin du jeu.

Un jeu Wii ou un jeu Gamecube?

Les critiques vont fort : initialement prévu pour la Gamecube, Zelda Twilight Princess a été repoussé afin de sortir une version Wii. Cette dernière est, on le sait, un iota plus puissante que son aîné. L'excuse que les joueurs ont pu retenir est que le jeu sera ainsi graphiquement plus beau, et une nouvelle expérience inédit à découvrir via la détection de mouvement de la manette.
Maintenant, j'aimerai vous montrer la réel différence entre la version Wii et la version GC de Zelda Twilight Princess :

 

Voyez-vous la différence? Moi non. Et pour cause : du point de vue graphique, seul l'écran est en widescreen, soit au format 16:9, histoire de mieux s'adapter à la résolution des télévisions de nos jours. Mise à part cela, tout est identique.
Bien sûr, vous aurez aussi noté le fait que le jeu est en mode "mirroir", tout le jeu est comme cela. Là où on devrait tourner à droite dans l'un, on tourne à gauche dans l'autre. Tout cela est une décision de Shigeru Miyamoto afin de rester cohérent avec le joueur. La plupart d'entre nous étant droitier, la wiimote servant d'épée virtuelle sera dans notre main droite. Tandis que, originellement, Link a toujours été gaucher, tenant son arme dans sa main gauche. C'est pourquoi, exceptionnellement, dans la version Wii, Link devient droitier.

Bref, à partir de là, les fans s'insurgent et plusoie la théorie de la version GC comme étant la vraie version à jouer pour tout fan qui se respect. Hélas, les grandes gueules ne suffisent pas puisque les joueurs semblent privilégier la découverte de cette nouvelle manette au travers de ce Zelda. En effet, selon VGChartz, la version Gamecube (au moment d'écrire ces lignes) s'est écoulés à 1,56 millions d'exemplaires, contre 5,80 millions pour la version Wii. La différence est écrasante! Mine de rien, il faut avouer que le titre a pu s'imposer comme un must have dans le premier line-up de la Wii puisque selon Miyamoto, le public occidentale l'a acheté en même temps que la console, contrairement au Japon où le jeu s'est moins vendus. Le public étant, selon lui, principalement des personnes non intéressé par les Zelda mais plutôt pour la console. Vivre une aventure épique était pour eux idéal pour expérimenter la Wii.

J'espère que vous comprenez donc, le premier complexe de nombreux fans. Celui de jouer sur une console next-gen qui ne serait qu'une pâle copie de la précédente. En soi, l'expérience de la wiimote avec ce jeu n'est pas extraordinaire. Les gestes ont été simplfié au possible et seul l'arc présente un réel intérêt (et donc, avec une action plus rapide qu'au pad sur GC). Mais de l'autre côté, je n'ai vu personne, ou du moins extrêmment peu, se plaindre de la non compatibilité de la manette GC pour l'opus Wii. Faut-il croire que le gameplay n'a gêné personne...? Si c'est le cas, Nintendo aura sans doute marquer un point.

Une aventure épique

Le mot maître de cet épisode est épique. Le premier trailer qui a fait rêver plus d'un, opposant Link à Ganondorf était prit comme étant ce Zelda TP. Le Zelda où s'annonçait une aventure épique. Nintendo l'a très bien compris et offrit aux joueurs ceux qu'ils voulaient voir :

Nintendo a bien saisie le moment opportun pour marquer les esprits. Ecoutez-moi ces américains si excité par l'annonce! Les gens se lèvent, sifflent, applaudissent, ... Ils sont sur le cul, sont vouloir être malpoli. Certes, on l'a vue pendant les E3, le public américain a vite tendance à réagir de la sorte, mais avouez qu'à l'époque, ça vous aurait marqué. Je dois avouer que si j'étais assi parmi eux, j'aurai moi aussi été submergé d'émotions.
Ceci dit, le jeu lui-même garde cet esprit épique. Rappelez-vous de ce combat sur le pont d'Ordin. Link chevauchant Epona s'oppose à un autre chevalier à dos d'un espèce de sanglier géant. Les deux cavaliers fonçant droit sur l'autre, tel des gladiateurs, arme en main. Regardez plutôt le début de cette vidéo :

Je dois avouer, que si il y a une séquence marquante dans ce jeu, c'est celle-ci. J'ai moi aussi été envahie d'émotions à cet instant précis. Sur la vidéo, cela ne dure qu'une petite minute. Mais je peux vous assurer que, wiimote en main, c'était une grande minute intense : la musique est entraînante, les deux cavaliers foncent droit sur l'autre, ... Même aujourd'hui, j'en garde un très bon souvenir. Ce combat fut si populaire que l'arène a été reprit dans le jeu Super Smash Bros Brawl comme stage dédié à Link.
D'ailleurs, des combats à cheval, on en a dans Zelda TP. Et pas des moindres, ce sont sans doute les combats les plus intéressant du jeu. Mais il y en a aussi d'autres qui ont aiguillé mon regard. Souvenez-vous des chevaliers en grosse armure dans Ocarina of Time (les hache viandes se nommaient-ils), on n'en a que trois à combattre durant tout le jeu, mais à chaque fois, l'ambiance était là : seul, face à un chevalier doté d'une grande force pouvant enlever une grande part d'énergie au joueur. Bien évidemment, il y a des références à ces combats dans Zelda TP bien qu'ils soient différents. On a toujours des chevaliers en grosse armure mais seul l'arme change. Le combat est toujours corsée et épique.
Le dernier exemple de bataille héroïque me venant à l'esprit est celle du combat final. J'épargne quelques détails pour ceux qui ne l'ont toujours pas fait mais celle-ci se révèle plus dantesque que la moyenne. Avant Zelda TP, il y a eut ce pseudo combat de fin dans Wind Waker, qui très franchement ne m'a pas marqué du tout. Ganondorf avait tout sauf une tête de vainqueur, il était bien trop facile et rien n'était véritablement marquant. Contrairement à celui d'Ocarina of Time ou de Majora's Mask où la bataille fut longue et rude. Ici, dans Zelda TP, elle est tout aussi longue. Tout d'abord, Link doit déposséder le corps de Zelda, utilisant clairement des attaques faisant référence à Ocarina of Time, puis le combat avance. Link perd une alliée et son adversaire revient en force à dos d'un cheval aussi noir que ténébreux. A ce moment, seul les flèches de lumière peuvent réellement l'atteindre. Une fois un bon nombre de coup échangés, la pression remonte et c'est un duel d'homme qui s'enchaîne. Dent pour dent, oeil pour oeil.
Si vous pouviez ne pas regarder le titre, et écouter cette musique dans laquelle Link s'offre en combat final, vous ne serez que ravi... :

 

Vous l'aurez compris, dans Twilight Princess, l'aventure est épique. Le monde est ravagé par les ombres donnant clairement un début très obscure au titre. Mais très vite, un aventurier d'une tunique verte lève le voile des ténèbres avec une épée tout aussi légendaire. Ce n'est que l'histoire d'une légende, une légende dont vous prenez les contrôles pour effacer les ténèbres.
J'espère vous avoir convaincue sur la magnificience de ce titre, quelques fois critiqués par certains fans. Soi-disant peu original et pas assez marquant, c'est pourtant de très longues heures qui vous attendent dans ce jeu. Certains parlent de 50h, d'autres de 70h ou encore de 100h, bref, dans tout les cas, je pense que vous trouverez votre bonheur là dedans. Le jeu est long, entraînant, et épique. Si vous n'avez toujours pas fait cette légende alors que vous avez soit une Wii soit une GC, hâtez-vous.

Sur ce, à une autre légende.
Hakayami.

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Le coin publicité :
La musique de Zelda avec des verres à pied - post de Trazom mais aussi d'adramaleck.
Zelda : Mystery of Solarus, le fan game - post de Mikadotwix.
Un fanfilm sur Zelda en approche - post de Trazom.
Comparatif Zelda Skyward Sword et Zelda TP! - un post de Koopaskull.
The Legend of Zelda : la série nous fait-elle toujours rêver ?  un post de neokenji (qui a migré à cette adresse).