Et hop! Nouvelle attaque contre le jeu vidéo, celle-ci étant qu'un classicisme et d'un trolisme confondant me rappellant, sur d'autres sujets, cette purge totale qu'était "On a tout essayé". D'ailleurs Laurent Ruquier a-t-il fait, une fois dans sa vie, une autre émission qu'une re-dite qui commençait toujours par ce putain de pronom indéfini On, symbole ultime de la démagogie, du populisme, de la rumeur nauséabonde et de la dénonciation calomnieuse.
Voir ce mec à la télé (il lit des blagues sur prompteur, si j'ai bien suivi) me donne toujours une furieuse envie de savoir si j'arrive encore à faire le ushiro mawashi-geri, ma spécialité du temps où je pouvais lever mon pied au-dessus de la tête (Jeune! Fais du karaté!).

Bref, la polémique, vous la connaissez. Par contre, maintenant et de plus en plus, un autre mouvement s'amorce. Quand ce genre de facheux nous inflige sa morale, la vindicte du gamer s'abat sur ce dernier, jusque là, c'est du classique. Et au début, la guilde des joueurs faisait corps derrière le courageux qui relevait la bannière du jeu vidéo sous une pluie de balles (oui, carrément). Mais désormais, on assiste à un mouvement de "anti-pro-gamers" (appelons ça comme ça) qui soit adhère à la position de l'attaquant, soit appelle à la retenue comme marque de sagesse.

Le premier considèrera que les attaques contre le jeu vidéo sont justifiées car ce dernier ne se renouvelle pas et fonce tête baissé vers plus de violence ce qui finira à terme par lui être préjudiciable.

Le deuxième est un maitre zazen qui fait du kyudo sous une cascade dans un mouvement fluide d'aïkidoka. Il laisse l'injure glisser sur lui car l'histoire se répète, il ne sert à rien de se focaliser et se faire du mal (ulcères et tout ça) sur des propos dont nous, nous savons qu'ils sont ineptes.

Alors quelle position adopter? On fonce dans le tas en gueulant This is... Gaming! ou on ignore dans un mouvement de dédain typique d'une bourgeoise bordelaise qui doit serrer la main à un béarnais (c'est un mélange très subtil de mépris, de condescendance et de fausse politesse).

Et bien voici mon avis sur la question. Vous vous en foutez? Tant mieux! Ce post (bi-)mensuel est là pour ça. Forcez-vous à lire, les images ne vous paraitrons que plus belles.
L'idée, c'est que les trois positions se défendent. Le premier a-t-il le droit de dire que le JV devient merdique? Oui. Assurément, les Call of et tous ses avatars n'aidant pas à propager l'image d'un jeu vidéo sain, culturel, artistique (ICOOOO!), joli et intelligent.
Exemple, prenons une scène banale de la vie quotidienne.
"─Chérie, regarde comment la ville de Florence (Italie) est superbement modélisée dans ce jeu vidéo.
─Oh oui mon coeur, mais que fais-tu avec ce baladin qui joue de la guitare?
─Ha, ha! Que tu es cocasse! C'est un luth, mon ange. Et bien, je lui plante une lame dans la gorge voyons, pourquoi cette question?"
La débauche de violence n'est pas un mal en soit mais elle doit appuyer un propos que ce soit pour choquer ou pour être jubilatoire. L'embouteillage de jeux auquel on fait face oblige chaque developpeur à se démarquer par la surenchère et l'E3 de cette année en était une démonstration éclatante. Bravo à Julo de l'avoir simplifié à "Ta-Ta-Boum". Au final, la position du gamer est contradictoire: on défend un truc de plus en plus violent et cruel et expliquant mordicus que non c'est pas violent ou non c'est pas dangereux.
Il s'agit alors pour les anti-pro-gamers de démontrer leur maturité en avançant que les joueurs en ont marre de cette génération immature car ne se cherchant pas de nouveaux codes. Cage, Miyamoto... Les developpeurs eux-mêmes s'accrochent à ce besoin de renouveau.

Notre deuxième anti-pro-gamer, lui, a compris la leçon. Il a beau être patient, pédagogue et parfois méchant, rien n'y fait, les mentalités ne changent pas. Face à ce mur, il préfère ne pas insister. Et il n'a pas tort non plus.

Pour commencer à changer les mentalités, il faut de la pédagogie et elle a du à  fonctionner sur les grandes eprsonnes qu'on se paye à la télé. Quand on est adulte, on ne change plus d'avis ou très difficilement et à reculons (et vous verriez les vieux cons que j'avais en Fac de Droit).
Par conséquent, un changement de mentalités au niveau de la société entière nécessite 25 ans, soit une génération complète. Il ne sert donc à rien de s'énerver, car rien ne changera, un anti-jeu vidéo le sera toute sa vie. C'est du gaspillage d'énergie, autant l'employer à finir le Sphérier Expert de Tidus. De même, l'industrie n'étant pas en péril, les jeux sortiront toujours donc ne nous affolons pas.

Je comprends totalement ces deux argumentations et je les rejoins à tout point de vues. MAIS je reste convaincu malgré tout qu'il faut continuer à piquer des saines colères à la moindre incartade comme celle de l'autre conne. Pourquoi?
Pour des raisons de visibilité, voila pourquoi.
Se laissser faire est la pire des choses, ne pas faire entendre une voix dissonnante aussi.
Il faut garder à l'esprit que ces gens là sont des personnalités publiques (c'est pour ça qu'on entend leur conneries), et dans le cas de Natacha Polo-ducon-machin-là des personnalités qui se rapprochent des milieux politiques.

Et là, le bât blesse. Les mecs les plus déconnectés de la réalité sont nos hommes politiques et il y a toujours des personnes qui gravitent autour d'eux. Certains parlerons de lobbies, mais plus proche de la réalité, il y a autour d'eux des philosophes, des intellectuels, des essayistes (Alain Minc, par exemple) qui réussissent à se placer comme conseillers auprès de tel ministre quand ce n'est pas du Président.
Ces mecs là sont choisis de façon discrétionnaire et comme un ministre ne peut pas tout savoir, ces gars-là font des fiches en permanence pour leur ministre qui doit savoir ce qu'il faut dire sur tel sujet. Et il arrive que ces conseillers fassent eux-mêmes appel à d'autres personnes extérieures pour réfléchir sur un sujet plus pointu. Des commissions se crééent et c'est comme ça qu'on se retrouve avec ce genre de connards qui écrivent des projets de loi.
Carrément.
Natacha Potomac-machin est une spécialiste de l'éducation et a écrit des bouquins sur la pédagogie. Imaginez maintenant que sa prestation chez Ruquier tape dans l'oeil du ministre de l'Education ou d'un de ses conseillers... Il va lui passer un coup de fil, lui demander si elle veut bosser sur un projet de réformes. Si elle dit oui, on peut se retrouver  avec un projet de loi au Parlement qui interdit de certains jeux car non-éducatifs et dangeureux. J'exagère, mais c'est ça l'idée.

Toute cette élite qui se reproduit elle-même (comme l'expliquait si bien Bourdieu) verrouille notre marge de manoeuvre citoyenne. La désaffection pour les urnes, le triomphe du populisme, les gens qui oublient leur responsabilités de citoyen libre et doué de raison, tout cela encourage la visibilité et le triomphe des idées de ce genre de personnes qui bénéficient d'un fantastique moyen pour diffuser leurs idées, la téloche. Nous, citoyens, nous avons Internet, c'est déjà ça.

Les réactions  de Marcus, l'article de Mellorine et des autres, ce ne sont pas des débats sur qui a tort ou qui a raison sur comment il faut se défendre. Ce sont des actes de vigilance. Il faut gueuler, en insultant si il le faut, car sinon on se ferra écraser. Je ne dis pas de faire la révolution, c'est pas mon genre. Il faut juste montrer qu'on existe et qu'on se défend. Il faudra encore et encore rabacher les mêmes choses, c'est vrai. Mais laisser-faire aboutira à être mener par le bout du nez et attaquer le jeu vidéo de l'intérieur sans remise à plat sérieuse sera auto-destructeur. Tout le monde a donc raison, mais il faut mélanger les trois doctrines. Et attendre que ça s'arrête... Un jour... Peut-être...

Je vous ai assez tenu la jambe, on commence donc par trois arts de l'Alice de Lewis Carroll, archétype de la gothic lolita si il en est

Suivi d'un fanart très sympa sur League of Legend, LE jeu où Sirtank essaye désespérement de m'apprendre des trucs mais je suis juste bon à suivre les ordres qu'il me donne: "Va sur la middle. Suis-le (ou sa variante suis-moi). Recule. Va dans la jungle, ou ma préférée: N'avance pas!!!!

On part ensuite sur deux goths tout courts.

Miki de Vocaloid.

Et Miku

 

J'en profite pour planquer une neko au passage...

 

Il paraîtrait (ça reste au conditionnel, hein) que j'aime bien redjuice. C'est un truc qui se dit et que j'aurai peut-être exprimé à plusieurs reprises un attachement à cet illustrateur qui semble avoir quelque talent.
Non, soyons sérieux... Les autres dessinent, redjuice tue. C'tout. Petite série d'arts pour fêter ma nouvelle présentation de blog (je fête ce que je veux, et oui d'abord.)

Là, quand tu mélanges le génie de Mamoru Nagano et de redjuice, ben t'as un art de malade sur Five Stars Stories (qui est déjà à la base une ultra-tuerie de mechadesign).