Que serait désormais  Gameblog sans Liehd? Un Nomura sans son Babyliss? Un acteur de Doctor Who qui ne surjoue pas? Impossible voyons!
Le bougre, non content d'exceller dans la critique BD, a aussi lancé un concours puissamment ramenard au sujet plus flippant qu'un oral de fac devant mon prof de criminologie (et il était flippant). 
Le sujet? Liehd, impérial, s'adresse à nous dans un emploi académique du vocatif: "Vous! Faites-moi rire." 
 
Et comme récompense? Des BD bordel! Des BD gratos! Okay, vu que je suis prêt à tout pour des BD gratuites, je prends mon courage à deux mains et je me lance. Je sais ce qu'il aime (à peu près), je sais ce qu'il n'aime pas (à peu près), alors tentons un truc...
Le souci, c'est que maintenant, je dois passer à l'épreuve du feu, le public... Donc je publie sur mon blog, tant pis si c'est la honte qui m'attend au bout du chemin...
C'est une fan-fic (genre puéril et mal écrit si il en est, je ne déroge pas à cette règle) et il est vivement conseillé d'avoir fait Final Fantasy VIII pour en profiter. Il est d'ailleurs vivement conseillé, pour une vie saine et épanouie, d'avoir fait Final Fantasy VIII.
 
On est parti...
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VIII. Prologue.
Sur le parking... 
 

─ Monsieur le directeur... Monsieur le directeur...
─ Fmgh!
─ Monsieur Leonhart...
─ Quoi?

Squall Leonhart, directeur de la Balamb Garden University se redressa sur son lit. Une aube blême semblait poindre à peine entre les stores de sa chambre au sommet de la BGU. Devant lui se tenait John? (Comment il s'appelle déjà ce con?), impeccable dans son uniforme. Ne dort-il donc jamais? 
─ Monsieur Leonhart, je crois que nous avons comme une sorte de problème...
─ Comme une sorte de problème... 
Un jour, il lui péterait la gueule.
─ Oui, je pense que vous devriez venir voir.
(Mais tu peux pas me le dire, connard!)
Un jour, il lui péterait la gueule. En riant.
─ J'arrive, j'arrive.
 
Squall s'extirpa du lit et une masse de cheveux bruns dormant à ses cotés se retourna, finissait d'arracher la couette pour son confort personnel. Squall enfila son jean noir et un T-shirt blanc en vitesse, glissa aussi vite qu'il pût ses pieds dans ses bottes et se dirigea vers son bureau. Tout était silencieux dans l'ancien bureau de Cid. Le pauvre avait quitté le monde emporté par son coeur trop fragile en toute sérénité. Presque. On l'avait retrouvé nu, dans une position scabreuse, un air ravi mais un myocarde arrêté. Seul indice de l'atttention qu'il avait reçu: un fouet et une paire de lunettes...
Au moins, Squall, bientôt trente ans, s'était imposé naturellement comme nouveau directeur. Contre le bureau trônait une mallette carbone et alu brossé sur laquelle se gravait de façon über-class "Sleeping Lionheart". Une fois posée sur le bureau, il en sortit sa gunblade qui glissa dans le fourreau qui traînait sur le fauteuil. Pas le temps de le ceindre sur les hanches, il glissa le baudrier sur son épaule gauche comme un sac à la sangle trop lâche.
Le Seed l'accompagna dans l'ascenseur.
J'espère que c'est pas le griffon, pensa Squall. Il y a quelques années, un type avait ramené un bébé griffon pour la Serre de combat. "Un excellent entrainement" avait-il dit. Le machin faisait 10 mètres d'envergure et menaçait de vous bouffer par inadvertance. "Si cette saloperie est sortie de la serre..."
─ En fait, c'est au niveau du parking, commença le Seed. Y'a un truc pas normal. Mais si je vous le dit, vous allez me prendre pour un fou.
─ Eh bien on va voir ça, hein? répondit Squall s'adressant à un attardé.
La porte de l'ascenseur s'ouvrit, Squall en bondit avec la volonté d'en finir vite. Dans la BGU, les lampes éclairaient au ras du sol dans le bruit doux des fontaines. Un demi-cercle d'allées plus tard, l'accès au parking bordé de jaune se découpait dans le verre. Le Seed accompagnant Squall se recula un peu, soudain inquiet.
Squall porta par réflexe sa main à son baudrier et activa l'ouverture de la porte.
 
Ce qu'il voyait était incongru.
Incongru et débile.
On pouvait difficilement faire plus incongru et débile, même avec beaucoup d'efforts:
"Je sens que ça va être une putain de journée de merde, se dit Squall.
─ Viens par là... Euh, machin.
─ Josh.
─ Voilà, oui, je m'en fous continua Squall. Euh bidule, tu vas aller chercher Zell. Compris? Tu le réveilles, en lui mettant des coups de pieds si il faut, et tu lui dis de rappliquer au parking. Compris?
─ D'accord, monsieur le directeur. 
Le Seed parti en courant.
 
Squall remit de l'ordre dans ses affaires et son accoutrement quand Zell se montra enfin.
─ C'est génial ça, commença Squall. Sorti du lit. Déjà coiffé. La classe.
─ Ouais, t'as vu? répondit Zell. Ca fait quoi? Allez, dix ans que tu me fais la vanne.
─ Oui, a peu prêt enchaina Squall en se retournant. Bon. Ca t'inspire quoi, ça, dit-il en montrant le fond du parking du menton
Zell considéra la chose.
─ Ca m'inspire une cabine téléphonique, pas toi?
─ Oui, acquiesça Squall. Bleue, pourquoi pas. Avec... Police Box écrit dessus. Et au milieu de notre parking, bordel de merde, Zell! Tu peux m'expliquer?
─ Mais calme-toi, c'est juste une blague des premières années. Rhoolala, Eh mais plus ça va et plus tu deviens coincé du cul. Sérieux t'as jamais fait de blagues quand t'étais à la fac? 
Zell faisait face à deux yeux bleus froids rendu encore plus durs par une cicatrice sombre qui barrait le visage du soldat.
─ Non, t'as jamais fait de blagues de ta vie.
Josh faisait un signe discret de la main.
─ Euh...
─ Je rêve, où il lève le doigt pour parler?
─ Euh... En fait...
─ Tu m'a sorti du lit à 5 heures du mat'. Redis "euh" et je te casse la bouche, menaça Squall.
─ Cette sorte de cabine est apparu devant moi alors que je faisais ma ronde de surveillance enchaîna un Josh terrorisé. D'abord elle était un peu transparente, puis elle a clignoté. Plusieurs fois. Puis elle a disparut, et enfin elle a re-clignoté rapidement avant d''apparaître comme ça. Et j'ai couru pour venir vous chercher.
Squall et Zell lui jetait deux regards hallucinés.
─ Tu le crois? commença Zell?
─ Tu vois bien qu'on a une cabine téléphonique sur le parking, répondit Squall.
 
Distante d'encore trente mètres, la cabine bleue semblait ignorer cette petite réunion. On aurait dit qu'elle essayait de rester parfaitement naturelle entre deux voitures. Elle aurait presque pu vous dire "bonjour" en souriant pour paraître encore plus normale...
Zell fit craquer ses doigts, Squall désengagea la sécurité de sa gunblade.
─ Toi la gauche, et moi la droite, lança le directeur de la BGU
─ Ok.
─ Tosh, va chercher Miss Trepe. Dis-lui qu'on est là et de veiller à ce qu'aucun étudiant n'approche ce truc, ordonna Squall.
Et Josh parti ventre à terre.
 
Squall et Zell, leur binôme rodé par des années de combats progressait de façon tactique et professionnelle vers leur objectif. Zell s'arrêta à vingt mètres de la cible.
─ Non, franchement on a l'air cons. C'est une cabine, j'y vais en marchant.
─ Ouais t'as raison, concéda Squall.
 
Devant cette abomination, cette erreur, cette insulte au bon goût le plus élémentaire, Zell et Squall approchèrent quand même prudemment et en firent le tour chacun de leur coté. 
Un mètre quarante de large peut-être. Carré. Avec un lampion ridicule au pinacle.
─ On l'ouvre, demanda Zell?
─ Euh... Pourquoi pas, répondit un Squall pas convaincu.
 
Zell empoigna la porte et l'ouvrit d'un geste vif. Il rentra à moitié dedans et s'exclama:
─ Ah ben merde alors!
─ Quoi?
Une décharge de magie parcouru le bras de Squall, prêt à balancer un Meltdown sur la cabine.
─ Ben, viens voir, l'invita Zell.
Zell finit de rentrer entièrement, Squall à sa suite.
─ Oulà, laissa échapper un Squall extrêmement prudent.
La cabine avait doublé voire triplé de taille. Son intérieur était un fatras de lumière qui vous défonçait les yeux. Une fois que votre iris commençait à tolérer l'éclairage en protestant vigoureusement, on était agressé par une sorte d''îlot central couvert de leviers, de boutons et d'autres lumières. L'intérieur de forme pentagonale était décoré par des protubérances ou des creux, impossible de savoir, sur toutes les parois, créant une modification de perspective vite épileptique. 
─ Okay, je vais gerber, c'est ignoble, lança un Zell soudain pâle.
Quand cette salle aux proportions illogiques finit par se stabiliser, Squall et Zell débutèrent un examen minutieux des lieux.
─ T'en penses quoi, commença Squall?
─ Ch'ais pas.. Un vaisseau? Ça se pilote on dirait, répondit un Zell dubitatif.
─ Mouais... Touche à rien, ordonna Squall.
Mais Zell tripotait déjà des boutons.
─ Woh! Wowowowoh! Lâche-ça tout de suite, bordel! Tu veux nous tuer!
─ Mais non! Regarde c'est mort ton truc, s'écria Zell en mettant un coup dans une manette.
Squall continua à faire le tour, Zell se penchait sur le tableau de bord. 
─ Squall?
─ Quoi?
─ Tu te souviens du labo de Deep Sea?
─ Ouais, ça ressemble un peu... Eh mais tu fais quoi là? Zell non, bordel!
Zell, un sourire mauvais aux lèvres avait déjà armé son poing. Il l'abattit violemment sur une cloison de boutons bulbeux. Suivit d'un deuxième coup, puis d'un troisième.
─ STOP! hurla Squall.
Des étincelles jaillirent du plafond, l'espèce d'ordinateur central s'alluma encore plus, la cabine trembla suivie d'une vibration de plus en plus audible.
─ On se casse! gueula Squall.
─ Bonne idée, confirma Zell.
Mais la porte était fermée, le bruit devint cyclique et plus fort, puis disparut d'un coup.
 
Quistis Trepe entra à son tour dans le parking. Son corps parfaitement moulé dans son uniforme de Seed, elle réajusta ses lunettes entre les deux mèches blondes qui encadraient son visage délicat.
Accompagnée par plusieurs Seeds, elle scruta le parking minutieusement.
"─ Eh bien, Josh, où sont-ils? Où est-elle votre cabine téléphonique?
Le pauvre Josh haussa piteusement des épaules.
─ Euuuh..."
 
 
A suivre... Peut-être...
 
A bientôt, Squall, pour de nouvelles aventures!