Alors que ryuzaki57 pose le juste débat de la nature du test de jeu vidéo, je me suis forcé, malgré sa pertinence et sa légitimité de ne pas participer à la discussion.
C'est donc avec l'œil un peu désabusé mais malin du philosophe, avec la lassitude de celui qui a trop vécu (je suis vieux, bientôt 30 ans...), que je m'éloigne de cette agora fébrile. N'oubliant pas les leçons du passé (les leçons du passé, ca se garde sous le coude, c'est Confucius qui l'a dit ou un truc du style), je me revois fringuant, dandy même! et surtout en plein dans la tourmente de ce débat houleux (genre 10-11 sur l'échelle de Beaufort quand même).
A l'époque, je suivais les interrogations de Jay de Gameplay RPG, où entre deux "Va te faire enculer" et quelques autres "Arrêtez de vous branler en cercle." Il avait poser la question de la subjectivité dans le test de jeu vidéo.
Ce débat, reposant sur la dichotomie entre "Test" qui se veut objectif et "Critique" qui se veut subjectif, possède autant de gradation que de personnes. Certains comprenant la nécessité du test, d'autres lui préférant la liberté de la critique quitte à ne pas rendre compte de certaines réalité...

Zig, l'homme qui gagne toujours à la fin, exprime avec son verbe haut et sa verve prolixe (déliée même!) un avis tranché ne supportant ni conjecture, ni critique, pas même un petit "heuuu" timide, oui, ce petit "heuuu" timide que l'on fait en levant doucement le doigt et qui veut dire: "Tu fais une connerie plus grosse que toi, laisse-moi te calmer en peu." mais en plus pacifique.
Et cet avis, le voici.

 

Alors, cela signifie-t-il qu'on ne peut pas critiquer une machine à laver? Que nos tendres myocardes doivent rester de glace face aux tâtonnements d'une machines à laver qui fait mieux dans d'autres domaines? Peut-on réduire l'électroménager à la notion de bien et de mal?

Non.
Car les machines à laver sont des créations sensibles, tout comme les gens qui les testent.
...

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Il est des moments que l'on oubliera jamais. De ces étincelles de vie qui jaillissent au gré de nos rencontres et illuminent le quotidien souvent pesant.
Alors que l'on pensait le monde des machines à laver corrompu par les constructeurs peu scrupuleux, il existe encore des respirations bienvenues, des moments de grâce aussi délicat que le programme du même nom.
Aujourd'hui, nous allons parler de la Listo LF1005.3

Devant un modèle si peu couteux, nombreux sont ceux qui parleraient, tout en médisance à peine voilée par la pudeur, que l'on a faire à un modèle d'entrée de gamme.
Prolétaire même.
Si désormais les cœurs se sont durcis devant les atermoiements technologiques des machines Whirlpool, il serait criminel de ne pas voir dans les lignes simples, les courbes mesurées et discrète de cette machine, toute la grâce des machines à laver d'antan.
Ramenée à la quintessence de la machine à laver, la Listo LF 1005-3 n'est pas banale. Elle est simple, naturelle. Elle donne à la buanderie une transparence, une discrétion qui nous ramène aux choses simples, à la beauté d'une activité noble et reconnue. La Listo redonne à la lavandière toute sa place car elle sait s'effacer pour laisser, à nouveau, l'humain faire son travail.
Si cette machine n'est pas stupidement intelligente comme chez Bosh,où le linge est auto-pesé, auto-contrôlé, c'est pour laisser respirer l'Homme, lui redonner le rôle auquel il a droit dans le microcosme du foyer.
Usant d'une programmation tout aussi simple et fluide, la LF 1005-3 n'oublie pas non plus d'accompagner l'utilisateur en lui donnant un choix large et précis de programmes adaptés aux plus fréquentes utilisations.
Un esprit chagrin trouvera certains programmes trop longs, et des bourrages trop fréquents au niveau de la bonde de vidange. Mais s'arrêter à cela, c'est médire sur une machine fidèle, stable, qui restera le partenaire accueillant du célibataire endurci ou du couple amoureux.
Oh certes, elle n'est pas parfaite... Mais si nous allons plus loin, cette machine à laver n'est-elle pas à notre image?
Les prisonniers du tout-technologique verront une machine brouillonne et malhabile.

Le poète y verra son reflet...