Une de bases de la narration de Virtue's Last Reward est une interprétation du chat de Schrödinger, une expérience bien connue des adeptes de physique quantique, inventée par Erwin Schrödinger (1887 - 1961), suite à un débat avec Einstein.
Cette expérience est en fait une illustration d'un problème d'analyse que nous pouvons avoir dans une logique quotidienne : le fait qu'un être, qu'un atome, puisse être dans un état de superposition. Qu'est-ce donc ? C'est un état indéfini, ou plutôt, indéfinissable. Pour vérifier l'état d'un objet quantique, on est obligé de le mesurer, et donc de « verrouiller » son état.
On ne peut donc calculer que selon des probabilités et des fonctions d'ondes.
Vous ne comprenez pas une traitre mot des dernières lignes ? Pas d'inquiétudes, vous n'êtes pas le seul. Et le Chat de Schrödinger est d'ailleurs là à la rescousse pour nous aider.
Imaginons la situation suivante : un Kaminos est enfermé dans une boite, opaque et insonorisée. Il est bien vivant et en bonne santé, mais on place à côté de lui un objet radioactif, avec un déclencheur : dans notre cas, admettons qu'il s'agisse d'un compteur Geiger, relié à un marteau, qui s'abattrait sur une fiole de poison, le compteur déclenché.
Les ondes émises par le matériau radioactif ont une chance sur deux, en une heure, d'êtres perçues par le compteur Geiger.
On enferme le chat dans cette boite pendant une heure : la question fatidique est la suivante.
Le chat est-il mort ou vivant ? Il est impossible de le savoir sans vérifier son état : nous sommes dans le même cas que notre analyse d'objet quantique. Ainsi, on considère que le chat n'est ni mort, ni vivant, mais dans un troisième état, ou vie et mort sont superposés.
Virtue's Last Reward utilise le chat de Schödinger comme base de sa narration. Ou plutôt, il utilise une des théories variantes du chat de Schrödinger : la théorie d'Everett (1930 - 1982), aussi appelée le « many-worlds »
Ce dernier considère, que même si dans notre cas, après avoir ouvert la boite, Kaminos est vivant, il existe un second espace-temps où le chat est mort. En ouvrant la boite, on condamne le chat à être dans un des deux états dans notre réalité, et donc, on condamne notre réalité à être différente d'une autre.
En clair : à chaque choix, une bifurcation se crée, d'où le « many-worlds ». On imagine le nombre exponentiel de mondes différents : il y en a même une ou cet article n'existe pas.