IL Y A BIEN LONGTEMPS DANS UNE GALAXIE LOINTAINE, TRES LOINTAINE...

En fait, ce n'était pas vraiment dans une galaxie, mais plutôt dans un lycée de Bretagne que l'aventure débuta. Un beau jour, trois amis avec lesquels je pratiquais le jeu de rôles régulièrement me demandèrent si j'étais intéressé par l'achat de Star Wars. En mon for intérieur, ma réaction fût "Jouer dans l'univers de Star Wars : Mouais, bof..." Mais sans qu'ils aient recours au pouvoir de Persuasion de la Force, j'acceptais néanmoins d'endosser le rôle de Maître de Jeu.

Donc, me voilà en train en train de commander la panoplie parfaite pour vivre moults aventures sidérantes. Rétrospectivement, je regrette de ne pas avoir commandé Le Guide qui comprenait entre autre les caractéristiques des personnages de la saga.

Sinon, voici de quoi était composé mon nécessaire :

 La seconde édition du jeu de rôle sortie en 1992 par West End Games et éditée dans notre contrée par Descartes. Quand je vois cette pure incarnation du mal qui m'a fait frisonner enfant, je suis triste. En effet, triste de me rendre compte qu'au final il est resté un petit garçon qui a mal tourné à cause d'un Oedipe mal geré. Revenons en ce livre de règles qui remplit parfaitement son office : clair, exhaustif, qui foisonne de conseils aussi pour le novice que l'initié. Cette nouvelle parution proposait de jouer les périodes de la trilogie mais également la chûte de l'Empire avec l'avènement de la Nouvelle République et la mise en place des nouveaux enjeux.

Un point important du livre, à savoir ces clins d'oeil qui me font toujours sourire...

 

Suite à la déroute de WGE, la société fût obligé de revendre la licence à Wizards of the Coast qui profita de la sortie de la nouvelle trilogie pour distribuer une nouvelle gamme basée sur le d20 System en 2000. Depuis, la licence a été en grande partie plongée dans la carbonite...Mais reprenons !

Ci-dessous, Le Guide de l'Empire. Nous voyons en couverture Darth Vader sortant d'une sanisette impériale et postés devant des agents de nettoyage parés à toute alerte.

Si l'Empire avait son guide, il ne fallait pas faire de jaloux, donc voici logiquement le Guide de l'Alliance Rebelle.

Cette photo prend une toute autre dimension après coup. En effet, elle est trop attendrissante quand on y pense. On y voit un fiston jouer avec son père (hors champ). On croirait même qu'il joue au base-ball et que son filou de papa lui a lancé une balle trop haute. C'est qu'il y a des farceurs dans la famille Skywalker !

 

Q : Quel métier veux tu faire quand tu seras grand ? R : Quand je serai grand, je serai un Jedi !

Armé de ces livres, j'eus l'occasion de mener pas mal de parties et pour vivre celles-ci mes joueurs décidèrent d'incarner les archétypes auxquels on est en droit de s'attendre dans cet univers. Vous l'auriez deviné, sur quatre joueurs, on retrouvait un Chevalier Jedi, un pilote de l'Alliance chevronné, un contrebandier mauvais garçon et un chasseur de primes.

Bien sûr, les choix ne s'arrêtaient pas là dans le livre de base.  D'autres profils plus ou moins originaux s'offraient aux joueurs et parfois même, certains étaient franchement casse-gueule. Voici la preuve :

 Qui n'a jamais rêvé d'incarner un Ewok ? Pas moi, en tout cas ! Je vous laisse juger du haut potentiel à incarner une boule de poils...

Des dés Sith

Le gros point fort du système D6 était son dynamisme et sa flexibilité. Ainsi pour résoudre une action, on lançait autant de D6 qu'on possèdait dans la compétence utilisée ou par défaut dans l'attribut racine (Dextérité, Savoir, Mécanique, Perception, Vigueur et Technique). On comparait le jet à un seuil de difficulté qui pouvait être modifié par un bonus/malus et si le résultat était supérieur, c'était bon !! Cela permettait une résolution d'action rapide et qui ne faisait pas trop cas du facteur "simulation"..Mais bon, on était là pour sauver la galaxie, avec classe et les doigts dans le nez (ou presque).

Ce fameux coup de pouce était représenté par la Force. Car, même si le Personnage Joueur n'était pas sensible à celle-ci et ne pouvait la contrôler comme un Jedi, cette dernière pouvait néanmoins se manifester dans des circonstances extraordinaires produisant ainsi des actions totalement héroïques. J'en veux pour exemple un certain Luke qui sans ordinateur de bord, arriva à tirer des torpilles à protons direct dans un conduit d'aération !

N'oublions pas le Côté Obscur, qui permettait d'ajouter un semblant d'alignement dans le jeu. A chaque action mauvaise que le joueur réalisait, il risquait d'augmenter son nombre de points du Côté Obscur et si ce dernier dépassait un certain seuil, il pouvait être happé définitivement et devenir un PNJ (selon l'envie du Maître du Jeu).

Pour notre part, nous aimions passer de l'autre côté du miroir de temps à autre et mettre en scène une division spéciale de l'Empire. Mara Jade et Starkiller n'étaient pas des exceptions car il y avait un Sith dans l'équipe ! C'était rafraîchissant de leur faire jouer des agents impériaux et ainsi aller à contre courant de leurs habitudes.

Jump to lightspeed

De l'héroïsme, mes joueurs en avaient à revendre !! C'étaient de vrais chiens fous qui auraient été du genre à investir le Super Destroyer de classe Victoire pour le saborder et tuer quelques pelotons de Stormtroopers au passage.

J'arrivais à les tenir, mais honnêtement leur stratégies étaient parfois tellement implacables que je m'inclinais quand je ne pouvais rien objecter et présentais alors un spectacle qui aurait coûté la peau des fesses d'un Bantha s'il avait dû être transposé sur grand écran !

A noter que que dans Le Guide de l'Empire, les vaisseaux étaient représentés à l'échelle et que le Super Destroyer s'étalait sur quelques pages :D

 En conclusion, même si je n'étais pas enthousiaste à la base de masteriser des parties de Star Wars, j'ai tout de même pris énormément de plaisir à leur faire vivre des aventures dans cet univers.

P.S : Excusez mes premiers pas hésitants, mais je devais de me lancer ! A force de penser au premier article que l'on souhaite parfait, on ne fait que reporter une action qui finit par ne plus arriver. C'est en voyant l'anniversaire du blog de Kaminos que j'ai réagi !! Je me suis juré alors de rédiger cet article aujourd'hui et j'ai tenu ma parole. Recevoir, c'est bien, mais partager, c'est mieux :)