Fans de jeux de rôles à la japonaise, vous les attendiez avec beaucoup d'impatience : les résultats des Final Fantasy XV Awards, organisés le mois dernier par le célèbre magazine Famitsu, viennent de tomber dans le numéro de décembre.
Alors que le dernier grand RPG de la firme Square Enix connaît un démarrage catastrophique dans son pays d'origine, essuyant de nombreuses (et virulentes) critiques jusqu'en Amérique ou en Europe (ainsi qu'on a notamment pu le constater dans les colonnes des forums de Gameblog ou Gamekult), le magazine sus-mentionné a voulu calmer les esprits en lançant ce petit concours de fin d'année (efu-efu fifutinu awaludusu, en version originale), pour démontrer avec beaucoup d'humour (mais pas exempt de finesse !) que contrairement à ce que prétendent les soi-disant « spécialistes » (autoproclamés), ce nouvel épisode s'inscrit bel et bien dans la droite ligne des précédents, jusque dans ses défauts les plus handicapants.
Trop dissolu, trop décousu, trop superficiel, trop bling-bling, trop européanisé ? « Peut-être », choisit de répondre Famitsu. « Mais c'est justement pour ça que c'est un bon Final Fantasy ».
Grâce au site américain Final-Fantasies.org, qui vient d'en publier la traduction anglaise, je vous propose de découvrir les grands gagnants de cette célébration non-officielle, qui comptent presque plus d'ex aequo qu'il n'y avait de nominés au départ. Alors bien sûr, au final (fantaisie, lol), c'est un peu « tout le monde il est beau, tout il monde il a gagné » (ou « tout le monde il est moche, tout le monde il a perdu », selon comment on voit les choses), mais en ces temps de fêtes de fin d'année, pouvait-on rêver palmarès plus en phase avec notre fameux « esprit de Noël » ?
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Le FF XV Award du Final Fantasy qui s'excuse, hein, il sort un peu à la bourre, il a pas entendu le réveil sonner, mais bon, le voilà, il est là, il... oh merde, il a oublié d'enfiler un pantalon :
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Final Fantasy VII, pour : « alors pardon, vraiment, on sait que vous avez déjà acheté le jeu plein pot mais on s'est rendu compte après coup qu'il manquait l'attaque ultime du dernier boss, les Armes optionnelles, la cinématique qui les met en scène, des couleurs sur les curseurs, des stats mieux équilibrés, des combats mieux gérés et tout un paquet d'autres petites choses qu'on vous a rajoutées dans la version Internationale, EN VENTE PARTOUT. PLEIN POT (encore) ».
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Final Fantasy X, pour : « bon, la bonne nouvelle, c'est qu'on vous a rajouté l'expert mode pour le sphérier, six nouvelles compétences, dix dark aeons, un prologue pour FF X-2 et des améliorations du système de combat. La mauvaise, c'est qu'il va encore falloir que vous rachetiez le jeu plein pot. Mais bon, d'un autre côté, vous avez l'habitude, ça fait partie de la tradition ».
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Final Fantasy XII, pour : « et la marmotte, elle met le zodiac job system dans le papier alu, et elle y ajoute seize gambits de plus. Pour faire un compte rond. Et plein pot ».
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Final Fantasy XIV, pour : « comment ça, on a déjà sorti ce jeu l'année dernière et c'était une grosse merde ? Mais enfin, pas du tout, monsieur, vous devez confondre avec un autre, ce n'est pas dans les habitudes de la maison. Allez, monsieur, faut pas rester là, y'a des gens qui travaillent ».
Ils avaient de la gueule, les DLC, en 1997, quand même.
Gollum est formel : c'est bien mieux qu'un pauvre écran noir avec quatre étoiles qui se battent en duel.
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Le FF XV Award du Final Fantasy tellement décousu qu'on croirait du David Lynch :
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Final Fantasy X, pour : « t'as aimé te promener sous la surface d'un lac gelé sans eau (ce qui était déjà un sacré concept en soi), pour te retrouver survolé par Sin dans de l'eau pas gelée du tout ? Ben t'adoreras te réveiller en plein désert à trois cent bornes de là cinq minutes plus tard à cause de toxines magiques vraisemblablement sorties de son trou du cul ».
"J'étais sous l'eau et paf, je me retrouve dans le désert. Best trip ever !
Même le LSD il me fait plus voyager comme ça putain !"
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Le FF XV Award du Final Fantasy où la voiture, elle peut pas sortir de la route :
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Final Fantasy VII, pour sa course de moto en flash à jouer directement via ton navigateur internet.
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Final Fantasy VIII, pour les quelques secondes de folles espérances pendant lesquelles le joueur croit qu'il va pouvoir prendre le contrôle de la voiture à la fin de la cinématique (mais en fait non, t'as qu'à passer le permis si t'es pas content, connard).
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Final Fantasy XIII, pour l'ensemble de son oeuvre. Sauf que dans Final Fantasy XIII, la voiture, c'est TOI, couillon de fanboy.
Attention, il y a un piège.
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Le FF XV Awards du scénar' tellement pas fini que t'achète le guide du jeu exprès pour voir si tu n'as pas loupé un truc mais en fait non, tu l'as juste dans l'os de 20 balles supplémentaires (mais t'es plus à ça près) :
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Final Fantasy VIII, pour : « et alors y'a un gros monolithe géant qui vole tout seul dans le ciel et qui sert à faire tomber des monstres de la lune sous forme de larmes sanglantes, mais osef de tout ça, ça intéresse qui ? Passons vite à la suite, Linoa est en danger ! » (explications et développements scénaristiques vendus séparément).
All ur Base are belong to us, Hooman !
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Le FF XV Awards du oups-la-boulette (ce twist que t'avais pas vu arriver tellement le scénariste il a malencontreusement oublié de préparer le terrain pendant les 30 heures précédentes) :
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Final Fantasy IX, pour son boss final, qui se demande encore ce qu'il venait foutre là et pourquoi il a pris tous ces coups de latte dans les chicots. Ce qui lui fait un gros point commun avec le joueur.
Non, c'est pour Halloween. Allez, le bourgeois, fait péter les fraises tagada !
Des bonbons ou des bobos !
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Le FF XV Awards du système d'évolution de perso qui te donne la fausse impression d'être un polytechnicien alors qu'en fait, tu fais n'importe quoi avec des machins de couleur comme quand tu jouais avec tes Duplo :
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Final Fantasy X, pour son sphérier. Parce que c'est bien connu, plus tu tapes sur les monstres, plus tu as une chance de débloquer le sort « Scan », ce qui te permettra d'apprendre ambidextrie au niveau suivant, logique. Comme dans la vraie vie : si tu t'entraînes au tir à l'arc, tu débloqueras l'aptitude « cuire les oeufs à la coque ». C'est scientifique.
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Final Fantasy VIII, pour le vol de magies. Parce qu'il n'y a rien de plus amusant au monde que de passer des heures à voler aux monstres des magies DONT TU NE POURRAS PAS TE SERVIR ENSUITE. A part le vélo sans roues et jouer au foot avec un parpaing.
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Le FF XV Award du perso qui est tellement transparent qu'il y a des meufs, t'as couché avec elles UNE FOIS dans les toilettes du Macumba, ben t'as l'impression de les avoir mieux connues que lui après cent heures de jeux :
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Final Fantasy X, pour Lulu. Oui, Lulu. Lulu, qui est-elle ? D'où vient-elle ? Que veut-elle ? Quels sont ses réseaux ? Oh, et quelqu'un chez Square pourrait-il avoir l'extrême obligeance de sortir un Ultimania hors-série, histoire d'expliquer comment elle peut finir avec Wakka à la fin du jeu alors qu'ils n'ont absolument rien en commun (à part son frère – mais enfin, est-ce que ça suffit pour construire une relation durable, permettez-moi d'émettre quelques doutes, même dans un univers de Fantasy).
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Final Fantasy VIII, pour : euuuhh, pour machin, là. Mais si, l'autre, le... comment... mais si, enfin ! Il avait une veste... ou un blouson... ou... ha zut, ça ne me revient pas. A moins que... ça n'ait été une nana ? Ouais, peut-être bien... Avec des lunettes, non ? Ou une salopette ? Tout est si confus, tout se mélange, je suis en tête-à-tête avec un ange, haaaahaahaaaa, en apesanteuuuuur... Non mais soyons sérieux deux secondes. Il y avait vraiment quelqu'un d'autre, à part Squall et Linoa, dans Final Fantasy VIII ?
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Le FF XV Award du design qui te donne envie de construire une machine à voyager dans le temps, de trouver l'adresse de Jean Paul Gaultier et de retourner dans le passé pour lui faire la peau.
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Final Fantasy X, pour avoir lancé la tendance « fashion à poil avec des bretelles et des couleurs qui jurent ». Pour le short asymétrique de Tidus, également, qui lui donne l'air de revenir du premier concours de cosplay du Salon de l'Agriculture. Enfin, pour que les générations futures n'oublient jamais que le vert et le jaune, CA NE VA PAS BIEN ENSEMBLE !
C'est pas faute d'avoir été prévenu, pourtant.
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Final Fantasy XIII, pour la tendance « chic et cosy dans ma Smart édition spéciale Le Temps des Cerises », et ses invocations transformables façon Power Rangers. Parce que je suis peut-être vieux jeu mais quand j'invoque Shiva, c'est pas pour récupérer Bumblebee.
- Mais tou es magnifayeque, ma chérie ! J'adore ce que tu as fait avec tes bretelles !
- C'est... c'est très gentil Madame. Mais je suis un homme.
- Hahaha, tou as de l'houmour en plous, j'adoooore les femmes avec de l'houmour, je trouve ça encore plus magnifayeque !
- Mais... mais je vous assure, je suis un homme !
- Hé ho, Micheline, tou te calme sour la mytho, d'accord ? ! Des hommes, j'en ai déjà vou, je sais à quoi ça ressemble, OK ? ! Toi, on dirait que tu reviens des répèt' du dernier spectacle de Kamel Ouali !
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Le FF XV Award de la contrefaçon chinoise vendue sur les Champs Elysées avec un gros sticker « Finale Fantazy » collé par-dessus le titre original (ou, selon les traductions : FF XV Awards du jeu maquillé comme un camion volé, qui te fait tellement du pied sous la table pour essayer de te pécho que tu vas avoir des bleus pendant deux semaines) :
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Final Fantasy Tactics, parce que d'accord, les mécaniques ne sont pas les mêmes, l'univers non plus, le scénario n'a rien à voir mais Y A DES CHOCOBOS DEDANS ALORS TU VAS ARRÊTER TOUT DE SUITE AVEC TON MAUVAIS ESPRIT A DEUX BALLES, D'ACCORD ? En plus, y a marqué Final Fantasy sur la boîte. Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Cloud Strife ? Et puis quoi encore ? Bon, attends, t'emballe pas, je vais voir ce que je peux faire.
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Final Fantasy XIII-3, pour son cactuar lumineux de Noël. Parce qu'il n'y a rien de plus festif pour décorer une ville qu'une statue géante à l'effigie d'une créature capable de one-shoter ta mère à coups d'aiguilles empoisonnées. Le Père Noël, c'est surfait. L'année prochaine, je propose qu'on le remplace par un grand requin blanc en train de mâcher un enfant.
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Final Fantasy XIV, pour le Gold Saucer. Parce dans « Gold Saucer », il y a « Gold », comme la couleur de la Mastercard qui te sert à régler tes 700 euros mensuels de microtransactions. Coïncidence ? Je ne crois pas.
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Final Fantasy X-2, pour avoir confondu le terme « fan service » avec le terme... euuuhhh... « fan service » aussi. Mais différemment.
But you're doing it right doing it wrong doing it right doing it wrong.
ET JOYEUX NOWËL HOOMAN ! HOW HOW HOW !
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Le FF XV Award du jeu qui veut raconter une histoire mais qui a tourné à 2/20 en rédac' au collège-lycée :
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Final Fantasy X, pour : sa bibliothèque. Parce qu'il n'y a rien de plus passionnant que de passer quatre heures à lire tous les bouquins du coin, au lieu de découvrir ces éléments ingame, surtout quand t'es censé interpréter un putain de footballer narcissique analphabète et que t'as un monde à sauver. Aussi, parce qu'il est très louable de la part dudit footballeur de vouloir faire l'effort d'ingurgiter plusieurs millénaires de culture étrangère afin de mieux comprendre le monde dans lequel il se trouve, alors qu'il passe les trois quarts de son temps à piétiner volontairement les coutumes locales.
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Final Fantasy XIII, pour : « la vraie bibliothèque, elle est dans ton cœur, ou sur un plan supérieur d'existence, ou dans l'air tout autour de nous, mais une chose est certaine : tu y as accès tout le temps et pour la trouver, c'est facile, ferme les yeux et pars en ligne droite au-dedans de toi-même. Tu apprendras plein de choses inutiles qui n'apporteront rien à l'intrigue mais tu découvriras aussi plein de détails importants dont tu n'auras absolument rien à carrer. Elle est pas belle la vie ? ».
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Le FF XV Award du jeu qui confond « background » avec « scénario », et « complexe » avec « con d'un côté et plexe de l'autre » :
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Final Fantasy XIII, pour : « non, non, il n'y a pas d'incohérence, écoute-ma voix, regarde mon doigt, tes paupières sont lourdes, laisse-moi trois mois et beaucoup de saké, je vais t'écrire un Ultimania pour justifier ça, tu verras que tout a été prévu à l'avance. Mais plus tard ».
A paraître dans la même collection : les deux tomes réunissant toutes les scènes de Final Fantasy XV qu'ils ont pas eu le temps de coller dans le jeu parce qu'ils devaient bosser sur la physique de la canne à pêche.
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Le FF XV Award du scénario tellement linéaire qu'on croirait la soluce du XIII :
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Final Fantasy X, parce qu'il n'y a rien de plus trépidant que d'avancer d'un temple à l'autre en mode « Pokemon », pour devenir le meilleur dresseur de Spira et t’apercevoir à la fin de jeu que ça servait à rien, qu'il te faut zigouiller tes Bulbizarre dégueus à grands coups de schlass dans la gueule.
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Le FF XV Award du scénariste qui aurait plutôt dû reprendre la supérette familiale, ou faire carrière dans un autre domaine d'activité comme la plongée en haute mer ou la conquête spatiale sans scaphandre :
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Kazushige Nojima, pour Final Fantasy X. Parce qu'il n'y a rien de plus cohérent qu'une armure en forme de baleine qui vole mais qui préfère aller sous l'eau parce que c'est plus rigolol pour faire des blagues aux gens (genre détruire leurs villages, qu'est-ce qu'on se marre), et qui se révèle également être une invocation, mais capable de se reproduire quand ça lui chante ou d'émettre des toxines magiques qui transportent les gens dans le désert. Baleine pilotée de l'intérieur par un lion humanoïde enflammé de trois mètres de haut, ancien champion de Blitzball et accessoirement totalement imaginaire, à la solde d'un dernier boss gaulé comme le gluon du trou de l'émission Téléchat. Sans conteste l'invention scénaristique la plus enthousiasmante depuis le Soulier Magique de Chantal Goya.
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Kazushige Nojima, pour Final Fantasy VIII. Parce que « tout ça pour ça ». Même si , quand on y pense, on n'est pas vraiment fixé ni sur le « ça », ni sur le « ça ». What the fuck did just happened ?
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Daisuke Watanabe, pour Final Fantasy XIII. Parce qu'il est toujours un peu frustrant de réaliser à la toute fin d'une grande aventure que si on n'avait pas bougé notre gros cul du canap', le plan des méchants serait grave tombé à l'eau et ils auraient été bien embêtés.
Si c'est vraiment l'idée que les Japonais se font d'une baleine, je comprends mieux pourquoi ils mettent un point d'honneur à les exterminer.
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Le FF XV Award du Final Fantasy qui était plus compréhensible en japonais :
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Final Fantasy VII, pour le magnifique travail de traduction Franglais- Angçais réalisé par la version prototype de Google Trad, en étroit partenariat avec Akinator et Cleverbot. Parce que « la griffe a été rayée par l'ongle » et que le sens caché du jeu, eh ben il est là.
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Le FF XV Award du Final Fantasy où t'es bien gentil, on t'aime beaucoup, c'est très bien ce que tu fais mais faut pas rester là, allez, tu prends tes affaires et tu dégages – et passe à la compta prendre ton chèque en sortant :
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Final Fantasy XII, pour faute professionnelle. Parce que ça n'intéresse personne, les jeux un peu matures où les persos ont plus de quinze ans d'âge mental. Mettez donc un peu plus de Vaan et de Penelo. Les joueurs aiment Vaan et Penelo. Ils ont une grande qualité vidéoludique : ils ne donnent pas mal à la tête.
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Les Créatures de l'Esprit, pour sabotage. Parce qu'Hironobu Sakaguchi a interverti les bobines la veille de la projection cinéma et qu'il est donc le seul et unique responsable du fiasco commercial qui a suivi, il est donc naturel qu'il en assume l'entière responsabilité sur une planche de surf à Hawaii.
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Le FF XV Award d'Honneur du gars que les fanboys forcenés accusent de tous les maux parce qu'il faut bien un coupable à toute cette merde et qu'il doit être encore dans la pièce :
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Yoshinari Kitase, coupable de « ne rien comprendre à Final Fantasy et n'être là que pour faire de la thune » (Liehd, au sujet de FF X).
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Hajime Tabata, coupable de « ne rien comprendre à Final Fantasy et n'être là que pour faire de la thune » (Jay, au sujet de FF XV).
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Tetsuya Nomura, coupable de « Ha ha, Nomura, prout, prout, short asymétrique, Tidus, Meg Ryan, Vivelle Dop, Gackt c'est ta biatch, mange tes boucles de ceintures ! » (Liehd, partout, tout le temps, même quand il dort).
Von Ragnarok
(Mais où vas-tu donc chercher toutes ces idées de designs, Nomura-sempai ?)
(Je ne sais pas, ça vient tout seul le matin devant la glace).
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Le FF XV Award du jeu que tu aurais préféré qu'il reste en japonais pour pouvoir continuer à croire qu'il y avait un vrai fond dedans (à part celui qu'il touche à chaque rebondissement) :
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Final Fantasy X, pour : « elle est passé où, encore, l'autre gourgandine ? Enlevée par les Al Bhed pour la quatorzième fois consécutive, ou bien elle a eu l'idée d'un autre super plan génial qui consiste à se livrer elle-même à l'ennemi pour lui faire gagner du temps et nous faire perdre le nôtre ? ».
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La trilogie Final Fantasy XIII, pour toutes les répliques de Snow, toutes les répliques de Hope et toutes les répliques de Vanille. Et, plus généralement : toutes les répliques tout court.
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La trilogie Final Fantasy XIII, pour l'histoire d'amour entre Snow et Serah, qui aurait été très touchante si elle n'avait pas débuté à la sortie du collège (auquel seul l'un des deux protagonistes était encore inscrit). "Hum, la petite avec le sac Babar, sacré potentiel !" (Thomas Ngijol).
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Final Fantasy VIII, pour : « putain, mais qu'est-ce que je fous dans l'espace, moi, déjà ? Tchhhh... Whatever ».
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Le FF XV Award du jeu tellement formaté pour plaire à un public occidental qu'on dirait la mère d'Edward Elric après qu'il a essayé de la ressusciter avec l'Alchimie :
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Final Fantasy X, pour : « ils aiment bien le football, non, les occidentaux ? Collez-leur du Fifa sous l'eau, ils vont adorer ça ! ».
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Final Fantasy X, pour : « ils aiment bien les séries américaines pour ado, non, les occidentaux ? Collez-leur Dawson en perso principal, et coiffez-le comme Meg Ryan. Ils aiment aussi Meg Ryan, les occidentaux, ça peut pas faire de mal ».
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Final Fantasy X, pour : « ils aiment bien rire comme des baleines, non, les occidentaux ? Collez-leur une scène de rire, alors ! Et une baleine, aussi ! Mettons toutes les chances de notre côté ! ».
Si on me permet un aparté, FF XV ne serait peut-être pas un tel désastre si, quand Nomura a annoncé qu'il "ne serait pas en monde ouvert" mais découpé en zones, le net entier ne s'était pas exprimé d'une même voix pour protester, comme quoi c'était inadmissible en 2015 de lire des trucs pareils. Là, j'ai bien envie de dire :"HA HA". Et d'ajouter très finement : "dans vos fesses, bande de losers !".
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Le FF XV Award de la quête annexe que même Fedex il en voudrait pas après plusieurs verres et une bonne dose de GHB :
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Final Fantasy X, pour sa plaine foudroyée. Parce qu'il est bon de revenir à l'essence minimale du jeu vidéo en appuyant pendant vingt minutes sur le même bouton sans rien faire d'autre qu'esquiver des putains d'éclair pour une raison fallacieuse qui insulte ouvertement l'intelligence du joueur.
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Final Fantasy X-2, pour la totalité de son œuvre. Parce qu'il n'y a pas de quête principale, dans FF X-2. Juste des missions secondaires. Et des Shoopuf.
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Le FF XV Award du Final Fantasy, pour connaître tous les détails de l'histoire, il faut cracher au bassinet, même si dans les faits, c'est plutôt le bassinet qui te crache dessus :
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Final Fantasy X, pour : Final Fantasy X, le roman, et Tidus qui explose après avoir shooté dans une mine en pensant qu'il s'agit d'une balle de Blitzball (totally worth it).
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Final Fantasy XIII, pour : Final Fantasy XIII, le roman, dont la lecture respecte le gameplay du jeu puisque ses lignes sont droites et qu'il faut les suivre d'un bout à l'autre sans dévier (ni s'endormir).
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Final Fantasy Type 0, pour : Final Fantasy Type 0, le roman, que personne ne lira jamais vu que tout le monde a acheté le jeu pour la démo de Final Fantasy XV.
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Le FF Versus XIII Award de la démo technique qui te fait acheter la console pour rien, et tant pis si tu dois ensuite bouffer des pâtes pendant trois mois, prends donc des crozets c'est plus nourrissant :
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Final Fantasy VI : The Interactive CG Game, annoncé par les magazines sur Nintendo 64. Parce que grâce à elle, Nintendo a pu vendre trois exemplaires de sa console, ce qui lui a permis de financer une partie de ses recherches sur la future Gamecube.
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Final Fantasy VII : Demo PS3. Parce qu'il fallait bien s'occuper en attendant la sortie de Versus XIII, et qu'un remake de Final Fantasy VII ferait parfaitement l'affaire dans l'intervalle. LOL.
Je ne revendrai pas ma N64 tant que le projet ne sera pas officiellement annulé.
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Le FF XV Award du casting de kéké en Louboutins - parce que les Louboutins, c'est pas vraiment des chaussures, t'vois, c'est un état d'esprit. Les vraies Louboutins, elles sont dans ton coeur, en fait :
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Final Fantasy VIII, pour : Squall, dans le rôle de Noctis. Zell, dans le rôle d'Ignis. Quistis, dans le rôle d'Ignis aussi pour la parité. Irvine, dans le rôle de Prompto. Zell, dans le rôle de Prompto aussi parce que tout le monde aime Prompto. Personne dans le rôle de Gladiolus parce qu'il ressemble à un homme et en cela, il n'aurait pas cadré avec la direction artistique de l'épisode VIII.
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Final Fantasy IX, pour : Garnet dans le rôle de Noctis, Steiner dans le rôle de Gladiolus, Freyja dans le rôle d'Ignis et Zidane dans le rôle de Prompto. Avec également Kweena dans le rôle d'Ignis parce que le gras c'est la vie.
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Final Fantasy X, pour : Yuna, dans le rôle de Noctis. Tidus, dans le rôle de Prompto. Wakka, dans le rôle de Prompto aussi, parce qu'on n'a jamais trop de Prompto. Rikku, dans le rôle de Prompto toujours, parce que jamais deux sans trois. Lulu, dans le rôle d'Ignis. Kihamari, dans le rôle de Gadiolus. Et Auron, dans le rôle du Cor Leonis qui a pas envie d'être là mais il faut bien quand même mais il préfèrerait revenir quand tout le monde aura fini sa crise d'adolescence et crevé ses boutons d'acné.
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Evidemment, les votes n'étaient ouverts qu'aux lecteurs japonais, qui pouvaient remporter un set de mini-shishikis (petits posters promotionnels en carton) aux couleurs de Kingsglaive, ou des codes numériques pour des packs d'armes exclusives.
Alors... d'accord, pas d'accord ?
Ces résultats sont-ils conformes à vos pronostics ?
Êtes-vous déçus, ou plutôt satisfaits ?
Et si vous aviez pu voter, les faiblesses de quels épisodes auriez-vous souhaité mettre en avant ?
A vos stylos !
Ces commentaires sont les vôtres !
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Et pour prolonger, n'oublie surtout pas : comment rater son Final Fantasy en huit leçons.
Ainsi que le tout aussi indispensable, dans un genre différent : Final Fantasy XV, reconquérir le trône.
De rien. ça me fait plaisir.