Haaaa, la Nintendo DS... la boîte de Pandore, version claquet refermable... celle par laquelle je suis revenu au jeu vidéo, après près d'une décennie d'abstinence...

Achetée pour occuper mes aller-retours en train lors de ma première année de fonctionnaire (d'aucun diraient : pour occuper mes journées de travail, plutôt, mais ce ne serait que calomnie : j'avais ce blog pour ça...), elle n'a pas eu à batailler beaucoup pour me faire replonger, pour le meilleur et pour le pire (d'autant qu'elle n'était pas zonée).

Un an plus tard sortait la 3DS. Résultat ? Beaucoup (trop) d'excellents jeux à des prix beaucoup trop compétitifs, pour une collection beaucoup trop riche dont je n'ai pas eu l'occasion de finir le tiers du quart (hélas, cent fois hélas).

Et je ne compte même pas les jeux de PYT dans le lot...

Il ne manque que quelques jeux nippons à mon bonheur, comme A.S.H., Nanashi no Game ou le Jump Ultimate Stars, ainsi que le Final Fantasy XII Revenant Wings, mais dans l'ensemble, j'ai pu récupérer tous les titres qui m'intéressaient.

 

 

> En louze :

 

 

Full Metal Alchemist (Hagane no Renkinjutsushi, pour les intimes) Dual Sympathy : un sympathique beat'them all à la Double Dragon adapté de la (première) série éponyme, dont il suit les grandes lignes. Un peu court, mais plaisant, agrémenté de très belles images fixes et de mini-jeux superfétatoires (mention spéciale à celui du caillou, qui a bien failli avoir raison de ma console, de mes nerfs et de ma patience).

 

Les trailers US sont vraiment atroces...

 

 

Jump Super Stars, le Smash Bros dopés aux classiques du manga shonen : Ken, Seiya, Naruto, Luffy, Yusuke, Gon, Goku... et tellement d'autres encore ! Aussi nerveux que jubilatoire, un gros coup de coeur ! (PYT possède la version boîte, elle. Offerte par Bibi - suis-je chevaleresque !).

 

Un casting qui fait rêver pour un des meilleurs jeux du genre...

 

 

> En boîte (parce qu'on n'est pas là pour rigoler !) :

 

9 Hours 9 Persons 9 Doors. On le saura, à force, mais on ne le dira jamais assez : sans doute le meilleur visual novel au monde.
Quelques énigmes plutôt bien pensées, beaucoup de lecture et un scénario fichtrement intelligent. Que demander de plus ?

 

 

Avalon Code. Un A-RPG à part, puisqu'une fois n'est pas coutume, il est impossible d'empêcher la fin du monde... aussi a-t-on pour mission d'inscrire tout ce qu'on observe dans notre grimoire pour pouvoir le recréer à l'identique après l'apocalypse, quitte à devoir faire des choix déchirants. Un jeu au postulat enthousiasmant, techniquement très réussi, servi par une belle 3D à la Final Fantasy Crystal Chronicle, qui ne pêche que par l'ergonomie du grimoire sus-mentionné. Mention spéciale à son introduction, réalisée par le même studio qui s'est occupé de Baroque et de Persona 3 (studio dont j'adore le travail).

 

 

Quand, au détour d'un Cash Converters, je suis tombé sur un petit jeu indé intitulé "le Cochon des Ténèbres", je n'ai pas hésité une seule seconde : il me le fallait à tout prix (mais si possible pas trop cher quand même). Je m'attendais à une purge sans nom mais même si le jeu n'est pas follichon, ses quelques touches d'humour font mouche, et il s'assume complètement en tant que parodie des premiers Castlevania, ce qui ne gâche rien.

 

 

Il me fallait un jeu de combat 2D péchu, j'ai pris celui-ci "au cas où" et bien que je ne connaisse pas la série dont il est tiré (enfin si, mais je ne l'ai jamais visionnée), on peut dire qu'il fait parfaitement l'affaire, avec un casting de personnages généreux, une belle fluidité et des coups pyrotechniques comme on les aime.

 

Premier Metrovania de la DS (metrovania, boulovania, dodovania, on connaît la chanson), Dawn of Sorrow se présente comme la suite directe d'Aria of Sorrow sur Gameboy Advance, en beaucoup plus joli. Très plaisant, même si la recette commence à être éprouvée...

 

Deuxième Metrovania de la DS, Portrait of Ruin essaie de renouer avec l'esprit des jeux originels et il y parvient en partie, même s'il ne renouvelle pas le genre.

 

Ultime Metrovania de la console, Order of Ecclesia marque le grand retour d'Ayami Kojima au character design (enfin !) et propose une aventure plus originale que ses deux prédecesseurs,  dépoussiérant le genre avec beaucoup de style.

 

En grand fan de la licence "Mana", je me devais d'investir dans ce A-RPG poétique et coloré, mais trop raide dans ses contrôles et trop limité sur le plan scénaristique.

 

Tout ce qu'il y a à savoir de ce jeu est affiché sur la jaquette. En substance : un A-RPG façon mini-games plutôt destiné à un jeune public (et aux accros de Square Enix dénués de tout discernement, ceci expliquant cela).

 

Un immense classique du RPG qui n'a (quasiment) pas pris une ride depuis la Super Nintendo, et qu'on ne présente pas (ou alors juste un peu, pour le plaisir). L'occasion de voyager à travers le temps en compagnie de personnages dessinés par Akira Toriyama et au son des musiques du grand Nobuo Uematsu. Indispensable.

 

Grand fan de la série House of the Dead (l'épisode Overkill, surtout), je ne pouvais pas manquer cette itération à jouer au stylet. Même si elle est très moyenne, très casu, elle permet de passer le temps agréablement si l'on n'y passe pas des heures d'affilée.

 

 

On poursuit dans le registre de l'horreur avec un survival horror à la première personne visuellement impressionnant (pour de la DS), et particulièrement angoissant puisqu'il est aisé de s'y perdre (la quasi totalité de la carte de jeu est accessible au démarrage). D'autant que pour couronner le tout, les programmeurs ont été radin niveau munitions.

 

 

Sa suite, qui a obtenu le Liehd d'or de la jaquette de jeu la plus sympatoche au festival du Bon Goût Visuel de Crèvelézyeux-en-Vivarais.
Plus axée action, plus variée mais beaucoup moins subtile.

 

Draglade, petit OVNI nippon méconnu qui mélange jeu de combat et jeu de rythme, à destination d'un public "jeune" gavé au Pokemon.
Le principe est sympa, mais le jeu calibré pour les juniors.

 

Supersonic Warriors 2, parce qu'une console sans DBZ, ce n'est pas une vraie console. Des mécaniques beaucoup trop simplistes à mon goût (j'espérais un jeu dans le style de ceux sur Super Nintendo) mais en contrepartie, un nombre de personnages jouables plus que conséquent. Gros hic cependant : une sauvegarde automatique qui rend le jeu impossible à reprendre à zéro. Quand on l'achète d'occase, tout est déjà débloqué, on y perd en fun.

 

Version modernisée d'un classique de la Nec (dont le mythique épisode 2 m'aura occupé des journées entière en son temps), ce roguelike à l'ancienne pêche par trop de sérieux et des mécaniques de jeu trop archaïques. Exit la musique péchue qui aurait pu permettre de compenser un peu, on en revient à des compos classiques et franchement oubliables.

 

Voilà-voilà-voilà. Ai-je besoin d'en dire plus ? Allez, pour la forme : un remake très réussi de l'épisode III de la Nes, avec une jolie 3D et une difficulté revue à  la baisse -même si elle reste relativement élevée.

 

Le remake de l'épisode IV, cette fois (alias le II en version anglaise). Le parti pris esthétique 3D kawaii a déplu à de nombreux joueurs mais en ce qui me concerne, je suis fan. Je regrette qu'il ait été autant décrié car j'aurais adoré une version du VI dans le même genre (plutôt que l'hideuse version smartphone à laquelle on a eu droit...).

 

Un A-RPG un peu court, qui pêche par des contrôles souvent confus, mais dont le scénario et l'ambiance surprenent par leur profondeur et leur maturité, loin devant la plupart des titres concurrents.

 

Le deuxième volet, d'une qualité semblable, mais peut-être un cran en dessous (j'écris peut-être parce que je n'y ai pas joué plus de cinq minutes, honte à moi).

 

Le Final Fantasy Tactics de la DS, qui reprend pour lui toutes les qualités de la version GBA (mécaniques de jeu solide, univers foisonant), mais également tous les défauts (à commencer par son scénario volontairement enfantin, à des lieues de l'inégalable épisode PS1).

 

L'ancêtre de Bravely Default, encore sous blister, ce qui en dit long sur le temps que je lui ai consacré. Mais j'espère bien pouvoir m'y mettre un jour...

 

 Le Deadly Premonition de la DS, signé Suda 51. Un jeu d'enquête étrange et déroutant, qui pique les yeux et qui donne la migraine mais qui fascine en proportion. Avec son intro au diapason hélas amputé de sa piste chantée dans cette version portable...

 

Guilty Gear à la sauce Smash Bros, avec des combats à quatre simultanément dans des arènes sur plusieurs niveaux superposés. Pas une grande réussite (mécaniques à la Isuka, nombre de personnages réduit), mais ça se joue quand même et ça permet d'emporter Sol Badguy partout avec soi.

 

RAW RAW, FIGHT THE POWER ! Gurren Lagann, du pur jeu "fan service". Vous déambulez dans des environnements 2D détaillés, mais réduits à quelques couloirs, vous parlez aux personnages que vous croisez, vous revisionnez quelques images tirées de la série, que vous revivez dans son intgéralité à travers de affrontements 3D minimalistes, mais pas dénués d'intérêt, aux commandes d'un robot customisable à l'infini (ou pas loin), chaque système offensif équipé donnant lieu à un mini-jeu lui permettant de frapper à pleine puissance (ou pas, si vous  loupez votre coup). Bien fichu pour un jeu à licence, il n'en reste pas moins extrêmement répétitif.

A noter que dans sa version collector (que je possède - mode frime activé), le jeu est accompagné d'un DVD, proposant un épisode de 15 minutes inédit (tout en japonais, bien sûr).

 

Un fan de "Mana" se doit de consentir à tous les sacrifices, y compris l'achat de ce tactical généreux, magnifique, mais aussi mal pensé que mal calibré.

 

Même éditeur, autre saga qui m'est chère. Un épisode spin-off un peu à part qui n'apporte pas grand chose sur le plan scénaristique, dans la mesure où il se déroule dans un univers virtuel, mais qui n'est pas dénué d'intérêt non plus. 

 

Autre spin-off, adoptant cette fois le point de vue des  antagonistes de l'épisode 2, cette itération beaucoup trop longue se délite en missions trop nombreuses et trop répétitives, mais compense par son propos humaniste naïf, certes, mais si sincère qu'il fait mouche (pour peu qu'on ne soit pas un monstre de cynisme).

 

Un Visual Novel dans un univers à la Persona, dans lequel vous devez extirper des vers mentaux de la psyché de vos concitoyens avant que ceux-ci ne les poussent au suicide. Youpi tralala c'est la fête.

Des thématiques sombres, pour un scénario efficace - même si peu original, finalement -, agrémenté de quelques mini-jeux (en guise d'affrontement de  boss) qui pourront vous rendre dingues pour de vrai, si vous êtes aussi habiles de vos mains (carrées) que moi.

 

 

Peut-être bien le tout meilleur Shoot'them up de la DS, qui fera le bonheur de ceux qui sont allergiques aux manic shooters et qui rêvent encore de Super Star Soldier la nuit. Un titre "à l'ancienne" servi par des graphismes 3D (pour les décors) du plus bel effet, et une alternance scrolling vertical-scrolling horizontal qui contribue à dynamiser l'action.

 

L'épisode 2 : plus beau, plus varié, plus dur, qui reprend à son compte tous les atouts du premier en les améliorant. Dommage que l'épisode suivant, sur 3DS, ait opéré un virage à 180° tout ce qu'il y a de plus... calamiteux.

 

Le Smash Bros de One Piece, particulièrement réussi (peut-être même plus que le jeu dont il s'inspire). Varié, inventif, fluide, coloré, riche en contenu à débloquer, il se révèle plus fin qu'on ne pourrait le croire au premier abord, et d'une durée de vie conséquente.

 

L'épisode 2, qui prend les mêmes (mais pas que) et qui recommence en mieux sur tous les plans. Un vrai plaisir, dont le seul défaut (visiblement rhédibitoire aux yeux des éditeurs européens, puisque le jeu n'est pas sorti chez nous) est d'être trop similaire à son aîné.

 

Avec sa 3D de très bonne facture et son univers qui a fait ses preuves (Xenoblade X n'a rien inventé), ce vrai-faux MMO jouable en solo est écartelé entre les qualités et les défauts du genre : beau, mais trop répétitif, il trouve tout son sens en multi, mais reste agréable en solitaire (à petites doses).

 

O_____________O

Mais.

Bon, alors qu'est-ce que ça fiche dans ma collec, ça ?

Bonne question. Moi-même, je me la pose très sérieusement.

Sans doute que j'espérais retrouver l'ambiance (et surtout le soundtrack) du film en question... Monumentale erreur !

Ce  beat'them all poussif et paresseux n'a vraiment rien pour lui.

 

Comme le lecteur avisé l'aura deviné : le portage du premier volet, à l'identique (ou pas loin). Incontournable, mais d'une difficulté décourageante.

 

Le magnifique (c'est peu de l'écrire) remake de SaGa 2 sur Gameboy (Final Fantasy Legend 2, en occident), incontestablement l'un des plus beaux jeux 3D de la console. Un pur bijou, véritable régal pour les yeux et pour les oreilles, porté par un scénario simple, mais efficace, et des mécaniques d'une cohérence rare (pas de points d'expérience ici : ce sont vos actions qui décideront des caractéristiques qui augmenteront en fin de combat).

 

 

Le non moins magnifique remake de SaGa 3 (Final Fantasy Legend 3, pour ceux qui n'auraient pas suivi), tout aussi réussi sur le plan technique, et qui s'offre même le luxe de précéder Chrono Trigger en mettant l'espace-temps sens-dessus-dessous.

 

 

Les fans des films de Miyazaki qui s'essaieraient à ce A-RPG seront aux anges : ils y retrouveraient la poésie, l'optimisme et l'imaginaire qui leur plaît tant dans les oeuvres du Maître, mais en version interactive, et illustré par le grand Nobuteru Yuki (Lodoss, Escaflowne, Chrono Cross, ...).  Dommage que le challenge ne soit pas au rendez-vous et que les zones à explorer soient aussi spacialement réduites : autant de défauts qui enlèvent beaucoup de son charme à cette oeuvre qu'on voudrait pouvoir aimer sans réserve. Un bon titre, qui aurait pu être exceptionnel s'il avait été mieux pensé. Restent deux des plus belles chansons jamais composées pour un jeu vidéo...

 

 

Une déclinaison de la licence Starfox atypique, déroutante, inutilement alambiquée, mais très réussie malgré tout (même si on est loin de la folie décomplexée de l'épisode  Super Nintendo).

 

Steal Princess : un jeu d'action-réflexion relativement original, dans l'esprit de Ladystalker sur Super Famicom, où vous devez mettre à profit toutes vos compétences pour dérober le trésor de chaque mini-carte en évitant pièges et gardiens. Plutôt malin et non dénué d'intérêt, il peut vite lasser malgré tout, et s'apprécie à doses homéopathiques. Mais pouvais-je résister au visuel de son opening, signé par le studio que j'évoquais plus haut ?

 

 

 Le héros le plus stylé de sa génération revient en duo dans ce spin-off conçu exclusivement pour la DS et exploitant généreusement son écran tactile. On y retrouve toutes les qualités de ses grands frères sur consoles de salon, et seuls les contrôles au stylet (approximatifs, à tout le moins) viennent entâcher le tableau.

 

 Tetsuya Nomura dans son élément, et au sommet de son art. Ce RPG culte à l'étonnant gameplay asymétrique éblouit à tous les niveaux : bande son j-pop façon Persona, univers urbain tendance fashion, parfaitement maîtrisé sur le fond comme sur la forme, et scénario aux petits oignons, un chef d'oeuvre inégalé dans son genre (en même temps, il est le seul de son genre, aussi. ça aide).

 

 Enfin, last but not least, l'édition US d'Ys 1 et 2 en version remake 3D (celles qu'on trouve sur Steam sont en 2D), réunis pour l'occasion sur une seule et même cartouche (contrairement à leurs versions japonaises), et accompagnée d'un CD bonus plein à craquer de titres emblématique de la série, tantôt fantasy, tantôt rock, que la DS met joliment en valeur.

Si le premier a mal vieilli, avec son aventure vite expédiée et ses graphismes cubiques (tout en restant très plaisant à parcourir), le second tire son épingle du jeu avec une surprenante modernité (pour l'époque). Deux titres A-RPG survoltés qui dépaysent sans peine...

 

Et comme c'est là-dessus qu'on se quitte, autant finir en beauté avec les deux openings, véritables invitations au voyage, qu'il soit réel ou virtuel...

 

 

 

 Tout ça pour dire : n'hésitez pas à les choper sur Steam,

avec les trois autres disponibles là-bas...

 

 

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Pour prolonger :

Ma petite collection Super Famicom

Ma petite collection Final Fantasy