Ce qui est bien, quand on possède un blog, c'est que de temps en temps, on a l'opportunité de tordre le cou à certaines idées reçues telles que (au hasard, parmi tant d'autres) « Tetsuya Nomura est un excellent character designer », « Tetsuya Nomura est un designer », « Tetsuya Nomura est » ou encore, même, le très controversé : « Tetsuya Nomura ». Or parce qu'il n'y a pas que le riz, les pâtes et Square Enix dans la vie, ce soir, c'est aux rumeurs Konamiennes que nous allons nous attaquer à grands coups de clichés (l'arme la plus puissante au monde, après la trousse de soin. Les vrais savent). Clichés qui, paradoxalement, éviteront l'écueil du cliché, pour le plus grand bonheur des plus Raymond Devos d'entre vous. En effet, s'il est communément admis que la ville fantôme de Centralia, en Pennsylvanie, a servi de modèle au plus célèbre microclimat de l'histoire du jeu vidéo (Silent Hill, pour les plus lents d'entre vous), c'est en réalité à Montpellier, en France (si j'en crois mes sources, même si Via Michelin entretient un doute raisonnable sur ce dernier point), que Toyama Keiichiro est allé chercher son inspiration... ou qu'il a dû courir très très vite pour lui échapper, qui sait ?
Quoi qu'il en soit ou qu'il ait pu en être, ces quelques photos prises au péril de ma vie ne tromperont pas l'observateur aguerri et le spécialiste es-survival horror : Montpellier est construite sur l'ancien cimetière indien d'une faille dimensionnelle ouverte sur les plans infernaux d'un univers parallèle dans lequel ce sont les lapins et les cochons d'inde qui dominent le monde après avoir transformé nos foyers en litières et en roues pour courir dedans.
Car s'il est de notoriété commune qu'une ville se jauge à l'aspect extérieur de son Secours Catholique, force est de constater qu'ici, l'adage se vérifie en trois dimensions dans le texte : superbe architecture toute en sobriété, en fonctionnalité et en béton, qui allie au côté sécurisant de l'établissement carcéral la modernité des murs et fenêtres bien isolés : aussi est-ce à peine si l'on peut entendre, en tendant l'oreille, les cris (de bonheur, à n'en pas douter) qui s'échappent de ses très accueillantes (c'est certain) catacombes humides.
A cette vue, impossible de ne pas laisser échapper un soupir nostalgique en pensant aux décors du cultissime Forbidden Siren 2, tant on ne tarde pas à retrouver ses marques. Y compris en termes de fuite à perdre haleine, quand par malheur on croise un autochtone belliqueux.
Partant de là (parce qu'il faut bien partir de quelque part, et que partir de Montepllier est une très bonne idée quand on a du mal avec les Zombies, les Shibitos, les Yamibitos ou les Touristitos), on ne trouvera rien d'étonnant à ce que les rues principales y soient SOUTERRAINES et qu'elles mènent directement aux Enfers, température à l'appui.
Vous qui entrez ici, tombez la chemise.
Tombez-la.
Tombez.
Tombez-la-chemise.
(Zebda constituant, on l'aura compris, un très bon avant-goût de ce qui vous attend là-dessous)
Plus loin, au détour d'une voie judicieusement baptisée « avenue de l'avenue », ou « boulevard du boulevard » (éventuellement « impasse des hauts fourneaux » et autres machins du même acabit qui mettent en confiance), on a la surprise surprenante de découvrir une succursale de ce qu'il est convenu de considérer comme le Fake le plus brillant de toute l'histoire de Gameblog :
Derrière ces grilles, qu'on se le dise, c'est près d'une vingtaine d'Illuminatis qui s'appliquent à plein temps à vous faire croire en l'existence de « celle » que vous pensez connaître sous le pseudonyme de Supernova1 (car même si je l'ai déjà rencontrée une fois en vrai, je ne suis pas dupe pour autant. « Ils » - eux ! Oui ! EUX ! - ont bien été capable d'enterrer des faux squelettes de dinosaures sous terre pour faire croire aux bons Chrétiens que la terre avait plus de 3000 ans, alors...).
A quelques mètres de là : LA boutique la plus en vogue du moment (comme de l'endroit) :
...et ceci, indépendamment du fait qu'il n'existe plus de boutique Descartes nulle part depuis plus de dix ans ; et que personne ne ressort de celle-ci autrement que sous la forme de petits pains fourrés à la viande (viandolatines, pour les puristes).
Mais qu'on ne s'arrête pas à ces superficialités pour autant (ne serait-ce que parce que si on arrête de courir, à Montpellier, on est mort) : comme toute agglomération de plus de dix mille habitants et/ou de plus de trois mille âmes (je laisse à Sirtank le soin de gloser sur la nature de l'écart ainsi constaté), on y trouve des établissements scolaires parfaitement adaptés aux besoins et aux aspirations professionnelles de sa population.
En plus, on y mange très bien, il paraît.
Les moyens de transports ne sont pas en reste non plus puisque dans chaque quartier, c'est à grand frais que l'on installé le dernier cri de la technologie expérimentale Gallifréenne, le TARDIS 2.0 :
Une cabine qui voyage dans le temps et l'espace, et qui en plus fait téléphone mobile ? Que demander de plus ?
Qu'elle fonctionne ?
Comme vous y allez !
C'est expérimental, qu'on vous dit, alors de temps en temps, on déplore un loupé ou deux, mais quelle importance ? Un client qui arrive à moitié à destination, mine de rien, est un client à moitié satisfait. C'est déjà bien.
Quant à celles et ceux qui préfèrerait un mode de déplacement plus conventionnel, ils pourront se tourner sans (trop de) craintes vers le tram du cru qui, cependant, a la particularité de... euhhh... comment dire ça ?
A la particularité, quoi.
Mais n'allez pas croire à un fail, non. Vos sens vous trompent. Celui qui a posé ces rails savait EXACTEMENT ce qu'il faisait. Au terme d'une longue et laborieuse réflexion, nous avons nous-mêmes été en mesure de proposer deux explications tout ce qu'il y a de plus rationnelles à cette démarche, reconnaissons-le, des plus atypiques.
La première impose simplement au conducteur d'atteindre 88 miles à l'heure avant le bout de la ligne.
« La route ? Là où on va, on n'a pas besoin... de route ».
La seconde suggère la mise en service du fameux Galaxy Tramway 999, et l'ouverture prématurée de la ligne Montpellier-Râ Metal. Ce qui expliquerait la proportion de robots immortels dépourvus de sentiments au kilomètre carré.
Pour autant, Montpellier, c'est aussi une élite intellectuelle qui veille dans l'ombre aux intérêts de leurs semblables (comprendre : ceux qui sont verts et qui bavent, en majorité), plus inquiets de leur avenir à moyen terme que de futilités de second ordre comme l'orthographe ou la grammaire.
Le lobby des buveurs d'eau ferrugineuse a encore frappé !
Mais las, trêve de détours : après cinq minutes de marche étirées sur un bon quart d'heure, nous voilà déjà arrivé au pied de l'humble et accueillante demeure de notre guide, qu'il loue pour une bouchée de chocolatine (le traître !) au culte maléfique Haa'ri'b'oh, dirigé par le terrifiant Lord Darcky, dont le but est de (je cite) « purifier le monde par le Sucre ».
Alors certes, c'est un peu impressionnant vu comme ça parce que c'est la nuit, mais le jour (parce que oui, il arrive qu'il fasse jour à Montpellier, pendant les années bissextiles), il faut bien reconnaître que c'est un petit chez-soi cossu et plutôt sympathique :
Il faut dire qu'en plus d'être l'incarnation sur terre du swag et de la bogossitude, Kelun, dit « l'Alchimiste Ecarlate qui s'Eclate tellement il se Dilate la Rate » (rayé des registres sous prétexte qu'il « nuisait grandement à la crédibilité de l'institution") possède un goût certain pour la décoration intérieure.
Et ce goût, c'est LE SUCRE. On l'aura compris.
Autre spécialité de la région : le sens unique amovible, dispositif breveté par les grands pontes de la NASA, dont la direction quotidienne est tirée au dé 20, chaque matin, par l'association de rôlistes qui squatte la mairie depuis la fin du monde de 1999. Un procédé qui n'est pas au goût du célèbre stratège militaire Napoléon Sirtank, dit « l'inépuisable », qui le trouve trop aléatoire et « plutôt cheaté dans son genre ».
Impossible de manquer, à quelque distance sur la droite, la garçonnière d'amour-pur-et-sincère de notre ami à tous Chocolat Lamperouge of the Rebellion Permanente, tant les cris qui s'en échappent à longueur de journée évoquent (au trémolo près) ceux qu'on peut entendre monter des tréfonds du Secours Catholique - les « pitié, pas la quatorzième saison de Macross ! » en plus.
Même le sex-shop du coin, où les abominations cosmiques se fournissent en tentacules, se sent obligé de rappeler à ses clients quelques règles de savoir-vivre (ou de savoir-rester-mort pour les plus zombies d'entre eux) élémentaires.
L'explorateur aux nerfs d'acier saura cependant surmonter son dégoût et rapporter dans ses bagages quelques spécialités locales tout ce qu'il y a de plus typiques de la région, lesquelles lui rappelleront longtemps qu'il lui faut ne plus y remettre les pieds (et encore doit-on s'estimer heureux quand on peut en repartir avec ceux-ci au bout des jambes, ça va de soi).
Mais ce n'est pas tout. Car dans ce cadre sur-normal par excellence, les masques tombent d'eux-mêmes et des vérités cachées sont exposées au vu et au su de tous.
Des vérités, et non des moindres car ce ne sont pas moins que trois célébrités (si l'on excepte le très charismatique Squall_in_a-box) que nous comptions parmi nos rangs, tout en ignorant de le savoir.
Qui aurait pu croire, par exemple, que derrière le pseudonyme inoffensif de Voron se cachait l'acteur américain Jeff Fahey (qu'on a pu voir récemment dans la série Lost aux côtés du bon président Critobulle) ?
Il faut dire que le bougre revient de loin, et que cet anonymat n'a rien d'un caprice de star : une ou deux chopines d'Orangina fort en bulles, à peine, suffisent à délier sa langue et à tout apprendre de la tragédie qui l'a frappé dans sa jeunesse, le forçant à changer de nom et à remodeler très légèrement les traits de son visage :
Une excellente série, au passage.
Echappé tout droit du futur animé Teen Matrix, l'agent Smith junior s'est quant à lui inscrit sur Gameblog sous le pseudonyme de Vicporc pour y distribuer ses petites pilules à base de Dragibus magiques et amener ses contemporains à voir au-delà du visible. Et vice versa.
Un sourire à faire fondre n'importe quelle glace au veau à la menthe.
Enfin, last but not least, c'est carrément Orlando Bloom, la tête d'affiche des trilogies Lord of the Ring et Pirates of the Carribbean, qui se dissimulait derrière le pseudonyme trompeur de PoulpyBlast, comme en atteste cette remarquable performance live ET EN FRANÇAIS DANS LE TEXTE S'IL VOUS PLAIT !
Un ex-elfe sylvain qui a plus d'une corde à son arc puisqu'en plus de la comédie, il excelle aussi dans le domaine de la musique... lequel serait un peu son violon d'Ingres s'il ne préférait pas la batterie.. et le Vuvuzela !
Et parce que si vous avez lu le post de Darknight publié cet après-midi, celui-ci aura fleuré bon le cassoulet réchauffé (coucou ? Tu as pensé à prendre le pain ?), je me devais de vous proposer en conclusion un édifiant documentaire réalisé en milieu geek extrême par les vétérans bioniques de Zone Interdite (l'émission bien-nommée), laquelle vous apprendra à mieux connaître cette espèce aussi dangereuse (d'où mes chuchotements) qu'incompréhensible.
Avant de cliquer sur "play", assurez-vous d'avoir assez de tripes pour regarder en face la vérité toute nue (non, pas celle qui occupe vos soirées sur Google-les Images), mettez votre casque audio, concentrez-vous, tendez l'oreille et soyez attentifs. Vous les découvrirez tels qu'ils sont quand personne ne les regarde. Et Montpellier, à côté, ben... force est de constater que ça ne fait pas peur du tout.
Starring : Lord Darcky, Strife, Kelun, Darknight, Snake_in_a_box, Sirtank et l'addictif Shadow Hunters.
Commenté par : Jarod, le Caméléon.
Comment ça, vous en voulez encore ?
Ben ça se passera là, en immersion.
Mais en ce qui me concerne, ce ne sera pas pour tout de suite, il faut d'abord que je déménage.
Ben oui.
C'est qu'ils ont mon adresse, maintenant... O_______O
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En tout cas, un immense Big Up à tout le monde : ce fut épique et je vous adore TOUS ! <3
Vivement la prochaine !