Les conférences dédiées aux développeurs donnent souvent l'occasion à Epic Games de gonfler le torse. Sa nouvelle prouesse technologique incarnée par l'Unreal Engine 4 montre l'étendue des possibles à une industrie de plus en plus acquise aux fabuleuses promesses de ce moteur 3D. Et les médias le lui rendent bien, avides de propos prétentieux et de posture clownesque. Extraits.
 
Mark Rein est un bon client. Lui tendre le micro c'est s'attendre à une cascade de sermons et vanteries mais elle donne une idée des ambitions démesurées qui animent le studio américain. "La démo Samaritain dévoilée au GDC de 2011 avait pour but de fixer le seuil de puissance des consoles nouvelle génération" déclare Rein dans les colonnes de Videogamer.com. A l'entendre, ce n'est donc plus les constructeurs et leur armée d'ingénieurs de déterminer l'échelle de puissance des nouveaux formats car l'expertise d'Epic prime: "nous sommes en pourparlers avec les fabricants, développeurs et sociétés spécialisées dans le middleware [...] à leur attention, nous réalisons des démos afin de matérialiser notre conception (des choses)."


 
La démo Elemental a été également le prétexte à une avalanche d'effets visuels en temps réel "avec un objectif identique". Elle donne la mesure du potentiel graphique disponible "à condition que les fabricants nous donnent la puissance nécessaire" assure le vice-président. Une puissance qui fait l'objet d'un bras de fer entre Epic et les constructeurs. Mark Rein s'est maintes fois publiquement inquiété du manque d'ambition des constructeurs cependant les choses semblent avoir évolué en faveur du studio américain : "il faut s'attendre à un grand saut qualitatif en graphisme et en mémoire ainsi que tous les éléments dont nous avons besoin pour booster nos jeux" se réjouit Rein.
 
 
La Wii U est un cas à part, une épine dans le pied du géant Epic sur laquelle il n'a aucune prise. Grand absent du colossal succès de la précédente console de salon de Nintendo, le studio exprime une position ambigüe sur la compatibilité de la Wii U avec l'UE4 : "nous n'avons pas l'intention de l'adapter" même si le nouveau moteur 3D d'Epic est suffisamment flexible pour investir n'importe quelle plate-forme à l'image des smartphones et tablettes. Bien que le studio américain s'interdit de le faire, il laisse en revanche la porte entrouverte "si un client décide de porter un jeu UE4 sur Wii U, il en aura la possibilité."

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En embrassant sur le tard la HD, le nouveau format de Nintendo a une seconde fois exclu Epic d'un marché à forte rentabilité. La gourmandise démesurée de l'UE4 exige bien plus qu'une normalisation haute définition. Il pourra tout juste récolter les fruits d'une technologie dépassée. La vieillissante version 3 de son moteur 3D vedette a encore de beaux jours devant elle au grand dam d'Epic. Son égo et son porte-monnaie en prendront un petit coup. Qui s'en plaindra ?