Berkeley, l'un des principaux représentant de l'idéalisme
nous gratifie d'une citation, latine qui plus est, pour formuler son
idée : « esse est percipi et percipere », soit « être, c'est être perçu ou percevoir ». Autrement dit, il n'y a pas d'être là où il n'y a pas de perception. L'idéalisme ne nie pas le monde extérieur, il nie
que le monde extérieur puisse exister en dehors de la perception d'un
sujet (qu'il faut comprendre dans l'idée d'une activité de l'esprit :
connaissances et représentations pouvant être une perception de
l'esprit).

Closure, un freeware flash réalisé par Tyler Glaiel se
propose de prendre au pied de la lettre l'idée que ce que l'on ne voit
pas n'existe pas... ou plus ! Ainsi, l'ensemble du jeu est basé sur cette
mécanique, où le joueur aura souvent l'impression de se mordre la queue
dans différentes énigmes basées sur la lumière. En effet, le personnage
principal avance avec une boule de lumière, qui éclairant son chemin,
matérialise, au sens premier du terme, le monde qu'il parcoure. Si par
une façon ou d'une autre, le joueur s'écarte du faible et vacillant
halo, il tombe dans le néant, le décor s'évanouissant et se dissipant
aussitôt plongé dans les ténèbres.

En plus de cela, Closure propose une atmosphère visuelle
sombre et une ambiance sonore hallucinée, minimaliste mais servant au
mieux le propos de son jeu. Nous le conseillons vivement au joueur
curieux ! Le jeu est disponible ici
gratuitement.

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