Je vous ai présenté la semaine dernière l’épisode Pilote de la série éponyme, et si je ne mettais avancé sur une possible comparaison entre les deux supports ici présents (puisqu’il y a trois supports au final), je vais pouvoir commencer la comparaison puisque aujourd’hui 3 épisodes de la série sont disponible et que j’ai enfin fini de lire les deux tomes correspondant au premier roman « La Lignée ». Bien évidemment seul les comics et la série seront abordés ici, je ne pense pas faire le(s) roman(s) avant un moment.

Je tiens à préciser que le comics avance très très vite et que si vous regardez la série, je ne suis pas sûr que tout ce qui suivra ci-dessous soit bien pour vous, on est dans un model proche de Walking Dead, c’est-à-dire avec pas mal de divergences, cependant on en apprend beaucoup plus, dans le comics et bien entendu beaucoup plus rapidement. C’est pour cela que je fais une grosse ALERTE AUX SPOILS !!!

Au vu de l’avancée de la série, je ne saurais dire si les deux formats sont complémentaires ou pas mais sachez quz la sauce commence à prendre au troisième épisode et que l’on commence à voir arriver le bout du nez de l’histoire.

Ce qu’il faut savoir pour tuer un Vampire :

Scénario : David Lapham (D’après un roman de Guillermo del Toro / Chuck Hogan)

Dessins : Mike Huddleston

Editeur : Panini Comics

Collection : 100% Fusion Comics

Sortie : 2013 /2014

The Strain, La Lignée I : Un Boeing 777 atterrit à l'aéroport international JFK et reste immobile sur la piste, toutes lumières éteintes. Craignant une attaque terroriste, le CDC fait appel au professeur Ephraïm Goodweather et à son équipe d'experts en menaces biologiques. Mais seul un vieux prêteur sur gages vivant à Harlem sait réellement ce qui se trame derrière cet événement : un danger ancestral guette et pourrait bien plonger l'humanité dans les ténèbres... Adaptée de La lignée, le premier roman de la trilogie à succès signée Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan, Hellboy) et Chuck Hogan (Le prince des braqueurs), cette histoire d'épidémie redonne ses lettres de noblesse au genre vampirique. Un récit haletant accompagné d'une introduction des créateurs de l'oeuvre originale. [Amazon] ou [Dans vos Librairies]

La lignée II : Suite et fin de The Strain, la série horrifique signée David Lapham et Mike Huddleston, d'après un roman de Guillermo del Toro. Une gigantesque conspiration empêche le professeur Ephraïm Goodweather de révéler au monde ce qu'il a découvert : une terrible épidémie se répand à Manhattan et transforme les habitants en vampires ! Mais la solution pour enrayer le phénomène est d'affronter les créatures ancestrales qui en sont à l'origine. [Amazonou [Dans vos Librairies]

 

 

 

 

 

Ah si Buffy…

Ce que l’on peut apprécier, d’entrée de jeu, dans cette série, c’est les Vampires qui sont complètement déshumanisé au possible, on est bien loin du mythe de Dracula ou encore de la série pour ado pré-pubère du nom de Twilight, Guillermo a voulu rendre « The Strain » très horrifique est ça marche malgré le fait que le terme « Horreur » corresponde plus à celui de « Gore / Violent / … ». L’esthétique du Vampire est à milles lieues de tout ce que l’on a pu voir plus ou moins précédemment et c’est vrai qu’une petite bise ne fait jamais de mal quand un mythe s’essouffle.

Guillermo arrive à retranscrire les codes du Vampire sans jamais tomber dans la banalité, à la limite on aurait préféré que le terme « Vampire » ne soit jamais énoncé, pour laisser une part de mythe autour de l’infection, mais ce n’est pas le cas et pourtant ça marche terriblement bien. C’est la première fois que je découvre Del Toro sur autre chose qu’un film et clairement, j’aimerais voir plus souvent ce genre de choses, ce mec à un don pour écrire et transporter le lecteur.

Comme je le disais précédemment, je ne m’avancerais pas sur le roman, mais en tout cas par rapport à la série, cela avance beaucoup plus rapidement, après, il est sûr que le format y est pour quelque chose, on ne peut clairement pas prendre autant de temps sur un comics qu’une série, pourtant dans les deux comics que je vous présente, je n’ai pas l’impression que certaines choses ont été oubliées, toutes ces petites choses qui font qu’on a l’impression dans un laps de temps plus court de savoir plus de choses. Mais ce n’est pas que, puisque l’éclipse que vous voyez lors du générique de la série est plus évoquée et à une importance, il en est de même par rapport au terme docteur du Dr Goodwether, qui n'utilise que des termes médicaux et comprend vite ce qu’il se passe sans tergiverser une heure.

En tout cas ce qui est certain, c’est que Lapham, a réalisé un très bon travail de réécriture puisqu’il va à l’essentiel en apportant pas mal d’éléments, qui seront pour certain un peu vite oubliés, pour d’autre moins, mais le récit a ce côté plein de punch, qui donne envie d’aller voir encore plus. Et puis il reste encore deux romans.

Un trait, comme une giclée de sang !

Pour appuyer le récit, on a demandé à Mike Huddleston de dynamiser encore plus tout cela, et bien même si il n’y avait pas besoin de tout cela, ça fait plaisir de revoir ce dessinateur, trop peu connu chez nous et qui pourtant fait des merveilles, à chaque coups de crayons. Vous avez pu voir son style sur Butcher Baker (Ankama), ou encore il y a peu sur Homeland Directive que je vous avais présenté, il y a un petit moment, il est vrai que l’on voit trop peu cet artiste, qui balance à tout va sur ses pages, avec un rendu qui dynamiserais n’importe quel récit s’il le fallait, je dis bien « si » car sur Homeland Directive, pas besoin de cela et pourtant Huddleston tirait également son épingle du jeu avec « juste » son style. C’est avec un trait étiré gras, affinant l’action que Huddleston donne du relief au récit, ce n’est pas grâce à un découpage comme on peut le voir avec des artistes tel que J.H.Williams III, mais  plutôt avec ces scènes à couper le souffle tout en longueur.

Je n’ai en rien regardé, s’il dessinait la suite, mais je pense que pour la série, il serait dommage de se priver d’un tel talent, surtout qu’il apporte ce plus qui caractérise la série par son dynamisme et il faut avouer que le binôme formé sur ce comics, marche du tonnerre de dieu.

Après, je vais être sincère, c’est clairement un style qui me plait, mais je ne pourrais vous garantir que cela vous plaise, et si sur le récit, vous n’avez pas à vous inquiéter, je m’engage sur ce point. Sur le côté visuel, un peu moins, l’effet sera à double-tranchant, soit ce sera : « oh putain, ça envois », soit : « ah ouais, non pas vraiment là ! », et je pense clairement que ce serait le point noir du comics.

L’éclipse ne vous gâchera pas le plaisir

Le conseil que je vous donnerais donc, c’est d’aller chez votre libraire, de feuilleter et après coup (si vous ne craquez pas), de revenir lire cette article, peut-être qu’il aura lui aussi son effet double-tranchant.