Winterworld, c’est tout d’abord un comics de survie à l’état pur, oubliez les zombies et autres déconfitures d’humains. Place ici à la survie de l’espèce humaine sur une terre hostile pourtant bien terrienne, on pourrait presque dire que l’on est dans un Mad Max hivernale. Et il faut l’admettre, c’est scénarisé d’une main de maitre par Chuck Dixon, puisque après avoir écrit « Punisher : Le Journal de Guerre » ou encore « Batman : Knightfall » (avis visible sur Planète BD) et de nombreux Batman, ou autres comics de qualités, à n’en pas douter.

Ce qu’il faut savoir de la partie immergée de l’Iceberg :

Scénario : Chuck Dixon

Dessins : Jorge Zaffino

Editeur : Delcourt

Collection : Contrebande

Sortie : 2013

Winterworld : Dans un futur sombre, triste et désolé, le monde est encastré dans la glace, et l'humanité menacée d'extinction. Alors qu'aucun espoir de retrouver un semblant de vie normale n'est permis, un homme aux m½urs peu recommandables et une jeune orpheline s'associent pour rester en vie... Débute ainsi une aventure incroyable où ce duo improbable se bat au jour le jour pour déjouer les pièges du temps. [Amazonou [Dans vos Librairies]

 

 

 

Survivre. A tout prix. Malgré le froid…

Le monde exploité dans Winterworld, n’est pas non plus inconnu, car au final, on y retrouve tous les codes du monde post-apocalyptique. On a donc un fond commun a tout ce qui existe et existait au part avant, mais pour une fois la forme change, et qu’est-ce que ça fait du bien, ça rafraichit ! Sans réel prétention C.Dixon écrit ici un récit prenant puisque l’on sent et ressent un sentiment de survie omniprésent pour l’homme.

Quand je parlais du Mad Max hivernal, c’est vraiment le sentiment mis en place quand on lit Winterworld, et cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un tel truc, après il faut avouer qu’il y a peut-être des fautes dans le récit : le tome que publie Delcourt comporte Winterworld et Wintersea (sa suite), mais quand on lit tout d’une traite, on se rend compte que Wintersea est un peu la fin obligatoire à Winterworld pour que celui-ci existe.  Ou encore le fait que l’on ne sache pas trop le pourquoi du comment de l’attachement de Scully (Héros) envers Wynn (Jeune fille qu’il va aider).

Après il faut admettre néanmoins, que créer un univers post apo aussi dense, n’est certainement pas chose aisée, et d’autant sur des récits au final plutôt court. Et c’est pour cela malgré quelques manques, comme je l’ai dit au-dessus, on ne peut que souligner le travail derrière ce comics.

Du noir ! Et ? Du blanc !

En effet les auteurs autour de Winterworld, ont pris le parti de faire un comics uniquement en Noir et Blanc, au milieu d’une tête d’affiche comme Walking Dead, le parti pris, pourrait paraitre osé et pas forcément le mieux adapté. Pourtant quoi de mieux pour rendre au mieux le côté survie hivernale? Et bien écoutez: je ne vois pas, pour ma part! Si l’on pouvait peut être avoir peur des comparaisons, le trait de Zaffino, vous fera complètement penser à autre chose, pas une seule seconde la comparaison ne sera faite.

Zaffino, donne à ce comics un trait, très crayonné, accentuant le côté violent du monde mis en place par Dixon, malgré que cela puisse rebuter au départ, je vous l’accorde, d’autant plus si vous êtes habitués à lire du Walking Dead en N&B, ici le trait pourra vous paraitre lourd. Pourtant, on passe vite cela et se laisse emporter dans cette histoire qui prend aux tripes.

 

 

Un futur sans espoir !

C’est que le récit mais en place dès le départ et pourtant plus on avance, plus on voit le bout du tunnel, après comme je le disais ultérieurement, Winterworld, ne pourrait être complet sans Wintersea, malheureusement la mort de Zaffino, n’a pas pu conclure ce qui devait se faire en une trilogie et devait se nommer Winterwar. Au vue de cette mort, c’est en effet un futur sans espoir pour cette série, mais je pense qu’il faudra apprécier cela tel quel et surtout regretter la mort de Jorge Zaffino qui nous aura dessiné des comics grandioses.

Envie de fraîcheur ? La neige vous manque ? Vous voulez rechausser vos skis ? N’hésitez plus, lisez Winterworld et prenez plaisir avec une bonne dose de post-apo.