Du vert et des Sixties!
Votre fidèle serviteur de la critique comics revient en force avec Green Hornet. Oui, peu de gens connaissent son existence, mais pourtant il en vaut bel et bien le coup. Mais avant tout, revenons plusieurs décennies en arrière.
Plus connu chez nous sous le nom de Frelon Vert, une série US mettant en scène Britt Reid, rédacteur en chef du Daily Sentinel, éditeur de presse de père en fils. Mais la vie de Britt ne serait rien sans sa double identité puisque le soir il devient LE Green Hornet, accompagné de son fidèle acolyte Kato (expert en art martiaux) et chauffeur de leur destrier la Black Beauty. A l'instar de la Batmobile, elle est truffée de gadgets en tout genre.
Cette série phare des années 60 mit sur le devant de la scène américaine le jeune Bruce Lee. Pour la petite anecdote (côté comics), il apparaîtra sous son costume de Kato dans un épisode de la série Batman dans la même période.
On revient en 2011 avec l'adaptation de la série en film, mais ce n'est pas un rebondissement puisque l'auteur du comics, Kevin Smith, avait écrit à l'époque un scénario chez Disney pour l'adaptation du Green Hornet en film mais le projet est tombé à l'eau. Quelque temps plus tard, le film sortit et KS fut rappelé afin d'utiliser son scénario mais le brave homme décida d'en faire un comics, ce qui fut une bien meilleure opportunité car ses films ne sont pas vraiment géniaux alors qu'il a œuvré sur du Daredevil, Green Arrow...
Le film reprend simplement ce que la série avait créé au départ mais le comics a une toute autre dimension, puisque c'est une suite de l'œuvre originale.
Un point avant d'acheter!
Scénario: Kevin Smith
Dessin: Jonathan Lau (Alex Ross pour les couv)
Sortie: 2010
Editeur: Dynamite Comics / Panini Comics
Green Hornet: La série compte 2 tome pour se finir:
- Les pêchés du père
- La naissance du fils
Et hop ! Mais alors qu'apporte ce comics ?
Britt Jr est un fêtard invétéré et ne veut pas suivre son père, pas d'entreprise familiale pour lui. Ne connaissant rien du passé héroïque de son père, il va vite apprendre à ses dépends qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Son père (le green hornet original), va mourir tué par LE Black Hornet, et une montagne d'éléments se succédant le poussera à porter le costume de son bien aimé père. Si il est le digne héritier du Green Hornet, Mulan est la digne héritière de son père. Et oui, le rôle de Kato est repris par la fille du maître en art martiaux qu'était Kato, entraînée par son père depuis des années en attendant ce moment. Si Britt la sous-estime au départ à cause de son sexe, il va vite voir qu'il se trompe et que l'entraînement de Kato n'est pas rien. A eux 2 ils vont faire une nouvelle paire des plus héroïques avec les même traits d'humour que l'on croisait dans la série ou le film.
Un point final à cette Aventure avec un grand A
Si la série des années 60 est considérée aujourd'hui comme l'une des plus grandes séries de super héros, pour le film sorti en 2011, ce n'est pas vraiment le cas. Trop de déjà vu, trop plan plan, il en reste pour le moins efficace et la dualité entre Kato et Britt est marrante.
Et bien, ce comics n'apporte pas un plus notoire aux 2 œuvres précédentes, mais un plus quand même: on appréciera de voir ce que sont devenus les perso de cette aventure super-verte; ainsi de leur descendance, Kevin Smith a écrit les choses proprement, ce qui aurait vraiment pu être un bon scénario de film, je l'accorde. Ceux ne connaissant rien au Green Hornet ne seront pas forcement perdus, néanmoins ceux ayant déjà eu un rapport avec les versions visuelles auront l'avantage d'en connaître plus sur les faits antérieurs.
Je voudrais souligner le fait que les dessins de Jonathan Lau sont extra, fins et détaillés. D'un seul coup d'œil, tout est clair, l'action est ultra présente et plutôt violente. Cet artiste a été souvent vu du côté de Battlestar Galactica mais aussi Black Terror (issu du projet Superpower) avec quelques pages à droite, à gauche d'Avengers et autres héros. Continuons sur mon coup de cœur: les couvertures faites par Alex Ross sont toutes plus magnifiques les unes que les autres.
Au final, Green Hornet est agréable à lire, continuant ce qui avait été fait avant et c'est avec plaisir que j'ai lu cette suite, mais ce qui m'a le plus interpellé, c'est la qualité graphique du titre avant tout.
Les gens ayant envie de lire une suite sympa peuvent faire le premier pas, les autres c'est pas forcément utile.