Qui ne rêve pas secrètement de devenir rédacteur à Gameblog, haut lieu de la critique vidéoludique ? Nous l'avons expliqué au cours d'un article plébiscité par tous les poilus francophones, des places se libèrent alors il faut y croire et tout donner. Cependant, devenir rédacteur à Gameblog n'est pas à la portée de tous et il faut savoir respecter quelques principes de base.

En exclusivité mondiale, pour vous, et après des mois d'attente, je les délivre devant vos yeux ébahis.

 

1) Le premier principe est une règle d'or. Vous devez absolument savoir annoncer, dans un ou plusieurs articles, votre intention imminente d'écrire un article sur un sujet qui fera baver tout l'Interweb. Ainsi, si vous comptez rédiger une chronique sur GTA V (exemple tout con, pris au hasard), annoncez votre intention d'écrire cette chronique au moins une semaine à l'avance et martelez cette intention quotidiennement à vos lecteurs. Cette technique habile permettra d'augmenter significativement le nombre de clics et fera se pavaner toutes les régies publicitaires devant votre science de la rhétorique.

2) N'hésitez jamais à exploiter une anecdote et à en tirer la quintessence. Un article doit rarement contenir un point de vue mais simplement relayer une idée, une citation, contenant idéalement les termes « katsuni », « porno » ou « GTA V ». Si vous parvenez, par le truchement d'une intervention divine, à utiliser ces trois termes lors d'un seul et même article, vous atteindrez sans nul doute ce que tout rédacteur de Gameblog convoite secrètement : le top cinq des articles les plus lus du site ! Le nirvana.

3) Si et seulement si vous parvenez à obtenir l'accord de Bernard Pivot, contentez-vous d'accumuler les phrases sans verbe. Ce stratagème subtil vous permettra de marteler votre pensée et d'économiser un temps d'élaboration infini sur votre rédaction, vous permettant ainsi de vous démultiplier et d'assumer votre penchant pour la boisson.

4) Internet est un média visuel. Difficile de résister à la tentation de cliquer si l'on soumet à votre œil lubrique la vision idéale d'une femme aux courbes généreuses. Faites plaisir à votre lectorat testostéroné et faites vous plaisir par la même occasion en utilisant ce merveilleux outil qu'est Google Images. Qui résisterait à une belle femme, hein, je vous le demande ?

 

 

5) Occupez l'espace, ne vous réfrénez jamais ! L'Interweb a cette délicieuse faculté à oublier des évènements datant simplement de quelques heures. So Foot plagie les Cahiers du Foot ? Bagatelle, l'événement est si vite enterré. Relayez les ragots, soyez vilains. Et citez vos sources le plus discrètement possible.

6) Un lectorat est comme une femme : il faut l'agacer pour qu'elle reste. Fort de cette certitude misogyne, ne vous relisez pas. Jamais. Laissez au lectorat le plaisir d'exercer son sentiment de supériorité sur vous et faites ainsi gonfler votre impopularité qui sera inévitablement génératrice de clics et autres commentaires endiablés. Mettez un modérateur farouche sur le dossier et allez vous enfiler une vodka.

7) Le septième principe est un principe de bon goût. Les règles sont faites pour être respectées mais transgressez-les légèrement, soyez filous. Ce principe, qui fait écho au principe quatre, doit vous apprendre à exploiter au mieux votre talent de provocateur tout en évitant la vulgarité. Testons immédiatement votre faculté à faire preuve de bon goût et soumettez-vous à ce test visuel : alors, plutôt Pamela ou Eva ? 

  

 

8) Ultime principe mais non des moindres, soyez l'esclave des chiffres. Entretenez les bonnes relations, faites fructifier vos amitiés... Ne soyez jamais obscurs : un dossier pertinent par mois fera largement l'affaire quand il s'agira de faire bouclier face à un lectorat courroucé. Bichonnez les adeptes et profitez de chaque minute : oui, vous faites le plus beau métier du monde.