Capcom souffle ses trente bougies cette année. L'éditeur ne semble pas décidé à lancer des célébrations officielles en dehors de quelques prétextes marketing bien fades. Ils prennent le plus souvent la forme d'artbook ou de mini-jeux fédérant de célèbres icônes historiques que ce géant de l'édition a lancée avec succès sur les marchés internationaux depuis trois décennies. L'occasion pour Motohide Eshiro (Ace Attorney) qui fait écho à celle exprimée un peu plus tôt dans le mois par l'hilare Yoshinori Ono (SF4), d'enjoindre Capcom à revenir sur ses fondamentaux en dépoussiérant d'anciens titres délaissés.
 
 
"Personnellement, j'ai toujours eu une place dans mon coeur pour Shadow of Rome, j'aimerais réaliser une suite" souffle-t-il dans les colonnes de Famitsu. Lancé en 2005 sur PlayStation 2, ce jeu d'action péplum complété par des phases de furtivité avait été inégalement apprécié par la critique. Le niveau de ventes resté confidentiel s'était toutefois révélé insuffisant pour inviter l'éditeur japonais à réaliser une suite : "si on nous avait laissé faire des ajustements et orienté le jeu vers le segment adulte, cela aurait été une bonne chose" regrette Eshiro. D'autres vedettes qui se sont partagées l'affiche sur PS2 et consoles HD ont sa préférence : "je voudrais travailler à davantage de suites en faveur de licences telles qu'Onimusha et DmC". Il n'oublie pas pour autant les franchises historiques "à défilement latéral" telles que les immenses "Final Fight et Donjons & Dragons ! Ils peuvent paraître simples au premier coup d'oeil, néanmoins ils proposent tous deux une grande profondeur de jeu. Avec la technologie d'aujourd'hui, ces deux titres brilleraient".
 
 
 
Capcom s'est forgé au fil des années une solide réputation dans le domaine des jeux d'action. Eishiro souhaite que l'éditeur poursuive dans cette voie et remarque dans la série des Monster Hunter : "l'héritage du savoir-faire de Capcom" qui ne s'est jamais dévié de cette règle "s'employer à innover". Plus surprenant, l'homme se projette dans un avenir où il serait à la tête d'un petit magasin de quartier dans lequel il dispenserait "aux jeunes enfants du coin mes connaissances pointues dans le domaine du jeu vidéo".