Troisième et dernière partie de cette enfilade de "films" de Uwe Boll et ça y est je tiens le Saint Graal de la filmographie du réalisateur le plus foireux et plus scandaleusement mauvais de l'histoire du cinéma moderne.

Ceci est une pancarte, Attention Nanar! Peu de gens sont habilités à les reconnaître.

House of the Dead est encore une fois une adaptation du jeu vidéo éponyme. Avant de commencer cette chronique, je me pose une question; mais qu'a donc cet homme contre ce média? Croyez moi, si vous tombez un jour sur un film de ce taré, vous verrez Resident Evil sous un autre angle.

BOLL KG PRODUCTION presents de la merde!

Bref House of the Dead est l'adaptation du rail shooter de Sega sortie sur Dreamcast et en borne d'arcade. Première interrogation, pourquoi adapter un jeu qui n'a pas de scénario? Tant qu'à vouloir faire un film d'un jeu, autant en choisir un avec un minimum de background. Il ne me viendrait pas à l'idée de faire un film Tetris. Cela dit ne jurons de rien, Uwe Boll est capable de tout.

Le film part donc avec une histoire vaseuse, clé de voûte de toute œuvre Bollienne. Je suis cependant surpris par ce troisième film dont le scénario peut-être suivit. Sa minceur n'y est bien sûre pas étrangère mais attendez ce n'est que le début. Une bande jeunes beaux attardés stéréotypés à fond partent pour une petite rave party, sponsorisée par Sega d'ailleurs (quelle honte). Evidemment la fête ne se passe sur une pelouse, dans un champ ou dans une salle communale. Non la fête se déroule sur une île au milieu d'un lac surnommée, accrochez vous bien, Isla de la Morte. C'est marrant, ça vous le fait aussi. Ca sent mauvais on est d'accord.

Oh nan, le nom de SEGA est vraiment dans le film...c'est pas vrai!

Et de un...

Et de deux...

Et de trois plans nichons...le début du film tente d'accrocher l'oeil. Mais on va rapidement être hypnotisé par la réalisation sous crack!

 

Arrivé sur l'île en retard après loupé leur ferry, les jeunes cons trouvent le lieu de la fête saccagé. Histoire de pas être venu pour rien, ils vont fureter un peu dans la forêt pour bien être à la merci des zombies les plus incroyables que j'ai jamais vu. Car Uwe Boll a frappé avec une telle force qu'on a du mal à s'en relever. Ce film n'a AUCUNE logique, et AUCUN code. Les zombies courent dans la forêt avec le plan ultra cliché où on les aperçoit le personnage se retourne et là le zombie passe dans l'autre sens. Et deux secondes après ils sont lents et marchent à deux à l'heure. De plus je tiens à dire que j'ai rarement vu un film fait avec si peu de bout de ficelle. Les maquillages juste risible, les costumes dans le même ton, et les effets normaux foireux...Petit récapitulatif de tout ça:

Le marin avec le crochet.

Le plan sous l'eau qui annonce...enifn voilà.

Les amants crapuleux qui vont se faire bouffer.

Un plan foireux d'un caméraman bourré...

Le flashback en Sépia, la cerise sur la gâteau au popo!

Uwe Boll, c'est un constat, est un réalisateur d'une médiocrité effarante. Usant et abusant de certains artifices et clichés qui ne fonctionnent même pas, il a mit avec House of the Dead la barre à telle niveau de connerie que sincèrement Ed Wood et sa bonne volonté peuvent maintenant reposer en paix. Premièrement, il utilise un bullet time risible et en fait usage avec une obstination monstrueuse. A environ 50 min du film, vous verrez une séquence de dix minutes montre en main qui défi les lois de l'intelligence cinématographique. C'est non seulement hyper cheap, mais c'est en plus proposé de façon tellement inappropriée que je me demande pourquoi personne ne lui a dit que c'était de la merde.

Un Bullet Time du très pauvre...ça dure Une bonne minute et il y a 5 personnages dans la scène. Faites le calcul.

Le truc qui fait une pirouette en lançant la hâche à mi-chemin, c'est un zombie...

T'es un Uruk-Hai ou un zombie toi? Décidemment Uwe Boll transcende les genres!

D'ailleurs House of the Dead a un peu l'esprit décomplexé de BloodRayne, mais y ajoute un je-ne-sais-quoi de stupide qui rend le tout juste hallucinant. En fait le tout pourrait avoir l'air du film bourrin assumé, mais au final c'est juste un tas de bouse qui se prétend divertissant. En tout cas vous risquez parfois de bien rire. Car en plus de ses effets Matrix du pauvre, House of the Dead bénéficie de l'implantation d'image du jeu qui servent de transitions entre les scènes. Et là...je ne sais même plus quoi dire. D'ailleurs la scène de shoot de dix minutes est ponctuée d'effets accélérés, ralentis, de caméra qui tournent, tout pour faire vomir au final ou avoir une bonne petite crise d'épilepsie.

Pour bien achever les stéréotype, ne vous inquiétez pas, toutes les minorités sont représentées et oui toutes les minorités décèdent de façon ridicule face à des zombies maîtres d'art martiaux, ou déguisé en motte de terre herbeuse. Le scénario propose d'ailleurs un background fouillé avec des flashbacks. Oui c'est une spécialité de la maison en quelque sorte. Ce coup ci l'effet est sépia. Parce qu'on revient loin dans le passé. En effet l'explication à la présence de mort-vivants sur l'île, c'est qu'un mec au temps des pirates à trouvé le moyen de vivre éternellement en se servant de cadavre. Ceci dit, avec la gueule qu'il se paye, pourquoi au juste il a envie de vivre? Et surtout pourquoi sur cette île merdique? Ca le film n'y répond pas, en revanche il donne un cachet très exotique à ce grand zombie en lui insufflant un accent nanar. C'est très important pour que le film soit le plus merdique possible de veiller à chaque détail.

Oh mon dieu, lachez moi monstres de gazon!

I will live foleveul...FOLEVEEEEEEEEEUL!!!

Bon c'est du Uwe Boll, mais il n'a pas réussi à coller sa scène de cul, du coup comme je l'ai dit, pour introduire le film, il y a des plans nichons un peu partout. C'est fin et ça ne mange pas de pain, ça permet en plus au film d'atteindre un sommet de crétinerie inenvisageable avant sa création.

Voilà donc pourquoi Uwe Boll déchaîne les passionnés de cinéma et de jeu vidéo. Crachant avec une bêtise effarante à la gueule des deux médias, il est une certitude après avoir vu ces trois films, c'est qu'il ne comprend aucun des deux. Avec sa réalisation calamiteuse et soit complètement fauchée, soit interrogatrice sur le bien fondé du budget, Uwe Boll n'a ni les moyens, ni le talent de faire quelque chose de...décent, regardable, proche d'un mauvais film. House of the Dead est un maître étalon du mauvais film, qui redéfini à lui seul la notion de bon sens. Pensé jusque dans l'accent du grand méchant pour être un sombre daube.

Au final, je crois que je préfère BloodRayne qui est nettement plus drôle pour son mélange de gore assumé et de tentative navrante de faire un film potable. House of the Dead laisse souvent en tête l'impression que l'on se fout de notre gueule simplement, du genre «tient amateur de gore débile, mange tes clichés que j'assume». En fait on peut avoir l'impression que c'est assumé mais parce que le mec voulait juste pas se faire chier. Cela dit, quand on voit qu'il persiste dans ses tentatives foireuses, on peut se dire qu'au final il croit en ce qu'il fait et c'est là que House of the Dead devient un nanar de catégorie A. Si Uwe Boll pense sincèrement que son film est génial (ce qui semble être le cas) je crois que je ne peux qu'applaudire des deux mains ce génie débile...