Cela fait déjà quelques semaines que je parle d'une série de Top qui vont accompagner pour moi la fin de la génération de console. Personnages préférés, boss les plus mémorables, mon top 10 (ou 15 on verra) de la génération ou encore mes déceptions. J'essaierais de couvrir un maximum de titres pour ne pas parler seulement des plus connus que j'ai adoré. Je vais commencer doucement avec un petit top, celui dédié aux TPS, genre qui a fleuri en parallèle du FPS sur cette génération. Alors dans TPS, je ne compte pas que les cover-shooter qui ont été majoritaire, mais les expériences qui globalement propose du tir et éventuellement de l'explosion avant toute chose.

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RAAAAAH Rockstar !!! Qu'est-ce qui vous a pris ? Max Payne 3, c'est un jeu auquel j'ai mis une appréciation moyenne plus (3/5) qui reste comme une grosse expérience, avec des piques de jouissance mais qui n'arrivent jamais à faire oublier ce qui m'énerve dans le soft. Les mécaniques sont grandioses. On a quelques ratés quand on se prend un bureau ou un mur, mais la physique du personnage, tout en lourdeur, c'est personnellement comme ça que je l'aime. Les impacts sont rendus à la perfection, les bruitages claquent et certains moments de bravoure comme cette glissade au milieu d'un escalator tout en descendant des mecs au ralenti, c'est magnifique. Le tout est saupoudré de destructions partielles d'environnement ; alors on parle surtout de feuilles qui volent, de vitres qui tombent en éclats ou de chaises qui valdinguent, mais l'effet est là.

À côté de ça, la narration est envahissante, étouffante et force le joueur à regarder des micro-cutscenes de quelques secondes qui n'ont strictement aucun intérêt. J'ai encore en travers de la gorge ce niveau se déroulant dans un stade de baseball ou après chaque salle, Max ouvre tout seul les portes et monte une échelle sans avoir besoin que je le fasse...pire entre chaque tir de sniper, il me reprend le contrôle.

Au global donc, Max Payne 3 aurait pu être premier, facilement. Parce que j'adore le gameplay en solo comme en multijoueur. Mais il reste en bas parce que sa narration ne me donne pas envie de m'y replonger et que le mode attaque de score est précisément entaché des chargements que cachent ces micro-cutscenes.

 

 

 

Pour le coup, je ne retiendrais pas forcément le gameplay de SotD. Même si Shinji Mikami est celui qui nous apporte le système de jeu, c'est avant tout la partie faite par Suda51 que je retiendrais. Côté gameplay, c'est tout de même solide. On bénéficie d'une seule arme, une tête de squelette qui parle et qui s'appelle Johnson, capable de morpher en équivalent d'un fusil d'assaut, d'un magnum ou d'un fusil à pompe. Le jeu propose une mécanique sympathique autour de la lumière et des ténèbres. Globalement, on se souviendra du gameplay surtout pour certaines phases spécifiques comme les excellents combats de boss. On se souviendra surtout de la roulade complètement pétée dont toutes les frames d'animation sont des frames d'invincibilité. Sachant qu'il n'y a pas de temps d'attente entre deux roulades, on peut en gros devenir increvable tant qu'on fait des roulades, ce qui facilite grandement la progression même dans les modes de difficulté les plus élevés.

Par contre, là où le jeu est vraiment génial (pour pas changer avec Suda) c'est lorsqu'il délivre son ambiance et sa partie artistique. Vous n'avez jamais vu un chasseur de démon comme Garcia Hotspur et vous n'avez jamais vu de démons comme ceux qu'il affronte en particulier Flemming, le roi des démons qui a plus ou moins décidé de se taper et de torturer la femme de Garcia pour toute l'éternité. SotD est de ces rares jeux avec un humour parfois malsain et une direction artistique particulière sans être non-sensique. Énormément d'éléments touchent au sexe ou au désir, mais le tout baigne dans le sang et parfois la vanne graveleuse. Une sorte de mélange entre Gears of War et Silent Hill. Un jeu qui gagnerait à être connu.

 

 

J'ai beaucoup de difficultés à mettre ce jeu dans ce top précis parce que c'est tout simplement le deuil de ce qui fait que j'aime le premier, à savoir que ça n'était pas juste un TPS avec des dialogues. Néanmoins et même si à cause de lui j'ai avorté mon dossier Mass Effect (que je compléterais un jour puisque j'ai déjà trois articles d'écrits dessus) je dois admettre que par sa place dans l'univers Mass Effect, le troisième volet est un des jeux que j'ai adoré faire sur cette génération et que je referais probablement quand l'envie me prendra de refaire la trilogie complète.

Côté gameplay, on a le droit à du Mass Effect ++ ou du Mass Effect 2 + sur les gunfight. En somme, c'est plus fluide, plus nerveux quoi que moins tactique à mon goût sur ce troisième opus. Les pouvoirs sont impressionnants et la tension est souvent bien là, même si des ratés sont toujours présents pour se mettre à couvert à certains endroits, ce qui est parfaitement étrange pour un TPS de ce calibre et arrivé à ce stade de la génération.

Ce qui le rend cependant si précieux, malgré ce finish indéniablement raté pour ce que j'en ai vu, à savoir la fin non altérée par le DLC gratuit, l'histoire donne souvent l'adrénaline qui provoque la tension des combats et non l'inverse. C'est parce que les enjeux sont énormes qu'on a envie de se battre et non parce que les combats sont réussis qu'on a envie de voir la suite. À côté de ça, le jeu me laisse ce goût parfois doux-amer ; ce n'est ''qu'un TPS'' alors que ça aurait pu être bien plus et la fait même de nous proposer de jouer un fantassin (certes le meilleur fantassin de tous les temps) dans des combats qui sont d'échelle galactique, je trouve ça dommage. À vrai dire, j'aurais préféré ne pas avoir à mettre Mass Effect 3 dans ce top, mais plutôt avec les JdR ou les mondes ouverts. Le plus gros gâchis de cette génération mais je ne peux pas m'empêcher de l'aimer malgré tout.

 

 

 

Le premier GeOW, au moment de sa sortie en 2006, était le plus beau jeu que j'avais jamais vu, une baffe graphique époustouflante pour un début de génération. J'avais adoré la partie technique et le gameplay simple mais pas simpliste, mais il me manquait quelque chose pour en faire un jeu de chevet, dans les meilleures de cette génération. Ce qu'il me manquait, c'était des personnages et une histoire qui me plaisent. Le second a remédié à ça.

Parce que Gears c'est le summum du bourrin absolu, du bœuf, du beauf, mais il lui manquait le second degré. Et Gears 2 a ce second degré et joue de manière très juste sur la corde de la moquerie et de l'hommage au film hollywoodien d'action des années 80-90. Gears of War 2, c'est ce que The Expandables n'a pas réussi à faire en deux films. C'est des vannes mémorables sorties de nul part, de la création de private joke avec la famille Carmin par exemple (qui me fait penser à la famille qui a des problèmes gastriques dans les MGS, la famille des Johnny) et de temps à autre, quand il faut, un peu de drame bien placé. C'est un jeu qui est grandiloquent, violent comme c'est pas permis, vulgaire dans son langage mais qui comble du miracle parvient à ne pas prendre le joueur pour un débile mental.

Les mécaniques de jeu conservent ce qui faisait le sel du premier en améliorant le tout. Du cover-shooting solide, une ou deux phases particulières pour changer le rythme, des ajouts au corps à corps et surtout un multi qui se paye le luxe du meilleur mode de jeu depuis SpyVSMercs dans Splinter Cell Pandora Tomorrow, à savoir la Horde. Réussir à survivre à 50 vagues d'ennemis en équipe de 5. Que des maps cultes, que des moments de liesse et que des souvenirs avec des Gameblogers sur ce mode en ligne. Je suis très peu preneur d'ambiances assourdissantes, de jeux vraiment bourrins ou axés sur l'action, mais alors ce GeOW2, ça reste un chef-d'œuvre dans le genre.

 

 

BAM ! In your face !!! Et bah ouais ! Resident Evil 6 meilleur TPS de cette génération. Comme Resident Evil 4 était le meilleur TPS de sa génération. Qu'ouïe-je ? Qu'asperge-je ? Concombre ? Dans quel état j'erre ?

Ce qui m'importe de mettre ici en avant, c'est l'injustice avec laquelle le titre a été traité. Je suis le premier défenseur de la formule à l'ancienne du survival/horror tel que Mikami l'a développé sur le premier volet. Je suis fan de Resident Evil depuis le début, je fais du speedrun sur le second opus qui est mon préféré de la saga, j'ai joué à tous les opus (oui même les Gun Survivor, Dead Aim et cie) à l'exception récemment de Operation Raccoon City. Pourtant clairement ce RE6 est dans mes préférés.

Sur le plan technique , le MT Framework a pris un léger coup de vieux et si certains passages s'en sortent très bien, que les modélisations et animations sont faites avec goût, les plus attentifs à la technique d'entre nous buteront sur des textures disgracieuses et la non-intéractivité des décors qui pour la plupart sont plus un habillage du level-design qu'une part entière du gameplay. Cependant, le jeu reste beau et joui d'une vraie recherche artistique. L'ensemble du bestiaire est parfait, les décors traversés sont variés et seules les musiques se contentent d'être sympathiques sans plus.

Mais ce qui m'est cher surtout, c'est ce gameplay bossé à la japonaise et qui a une vraie personnalité. Contrairement à l'aspect générique d'un Mass Effect 3, ici le plaisir vient aussi et surtout de la façon dont on joue, qui n'est pas forcément la même pour tout le monde. La jauge d'endurance a un rôle important, les sensations de tirs sont là, les ennemis sont aussi variés en pattern qu'en design. Et au final, même si toutes les campagnes souffrent à un moment donné d'un certain temps mort, d'un moment de mou dont on se serait peut-être passé, elles offrent de la variété et un esprit plus PS2 dans le contenu.

Le contenu n'est pas riche parce qu'il y a deux milles trucs à trouver dont tout le monde se cogne en réalité. Le contenu est riche parce qu'il y a deux milles choses à faire pour exploiter le gameplay. Quatre longues campagnes, un mode Chasse à l'Homme rappelant la série des Souls (anecdotique, je le reconnais volontiers) et un mode Mercenaries dur et permettant l'attaque de score. Le tout peut également se faire en duo pour encore plus de fun et si j'ai d'ores et déjà fini les campagnes en Vétéran, je me suis récemment relancé dans la complétion du jeu en mode Sans Espoir, un mode rajouté par DLC (gratuit) qui pour le coup porte réellement bien son nom. Loin d'être parfait, RE6 me semble au final être l'un des rares TPS à avoir de la personnalité à la fois dans l'histoire (un peu concon, mais riche de ce qu'a fait la série avant) et dans le gameplay, largement revu pour que l'action soit passionnante. Pour plus de plaidoyer envers ce jeu et plus de détails sur les défauts également, je vous renvoie à mon test.

 

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J'aurais pu également citer la série des Uncharted, mais n'étant pas très friand de la physique du jeu ou de la démarche de Naughty Dog, j'ai rarement pris du plaisir sur le gameplay à proprement parler, sans même évoquer les dérives dans le too much du troisième volet que je considère personnellement comme un jeu médiocre. Je tiens par contre à citer Stranglehold qui au début de cette génération donnait un aperçu de ce que Max Payne 3 aurait pu être ou encore Vanquish qui semblait tenir un vrai gameplay mais qui m'a juste blasé par la faiblesse absolue de son univers. Pour le reste, j'ai déjà tout dit. À vous de prendre le relais.