Deuxième volet de mon nouveau rendez-vous évoquant mes souvenirs de gamer... Sur le même principe que le précédent billet dédié au Zx Spectrum 48 ko, je vais aujourd'hui vous parler d'une machine qui marqua ma vie de gamer: l'Amstrad CPC 6128 et trois jeux qui furent particulièrement importants pour moi...




Depuis 1983, j'usais mes petits doigts d'enfant sur les touches en gomme de mon Spectrum 48 ko... Après plusieurs pannes causées par des ruptures des fiches Jack qui assuraient le fonctionnement de ce mini ordi, mon Spectrum rendit l'âme en 1985... Grosse panique à bord... Désespoir et manque de jeux firent de moi un petit garçon en mal de jeux vidéo... Pour pallier ce manque vidéoludique, je passais souvent des samedis soirs chez mon pote, JulienR, auprès duquel mes parents avaient récupéré deux ans plus tôt mon Spectrum... Depuis quelques mois, cet enfoiré qui avait tout, tout de suite, s'éclatait comme un malade sur une nouvelle bécane qui défoncait tout: l'Amstrad CPC 6128...
Quand vous jouez depuis 2 ans sur des jeux qui n'affichent que huit couleurs à l'écran, voir des jeux tourner sur CPC c'est une vraie révolution...
Et comme à chaque fois, dès qu'une nouvelle machine sort, on se dit toujours: "ils ne pourront jamais faire mieux"...

J'ai bavé devant durant de nombreux mois et fantasmé sans relâche sur les screens du magazine TILT, seul magazine dédié aux jeux vidéo à cette époque... Puis Noël 1986 arriva...

Qui ne tente rien n'a rien... J'ai donc demandé à mes parents pour Noël le fameux CPC 6128... Pendant deux mois, je n'ai cessé d'espérer et de croire que le 25 décembre au matin, je découvrirai un énorme paquet au pied du sapin. Car il faut savoir que l'écran, équivalent grosso modo à la taille d'une télé cathodique 36 cm, faisait partie de l'ensemble. Impossible de connecter l'ordi à une télé standard... Pour l'anecdote, dont j'ai toujours un peu honte aujourd'hui, je débarque dans le salon avec ma soeur et mes parents et là... Pas de paquet gigantesque ayant la forme cubique de l'écran du CPC, et encore moins de paquet faisant la longueur du clavier... Et là grosse déception... Déjà à l'époque, avec ma sale habitude de faire facilement la gueule, je me terre dans un silence de mort durant toute l'ouverture des paquets...
J'étais vraiment vert et déçu... Alors que tous les paquets de chacun étaient ouverts, voilà mon père qui sort de derrière le canapé du salon le tant attendu CPC 6128... Moi super heureux mais quand même honteux d'avoir fait la gueule... C'est marrant, car 30 ans plus tard, cette image est toujours gravée en moi... 
Bon, assez de psychologie à deux balles...

J'avais mon Amstrad...
Et comme vous le savez tous, pour les gamers que nous sommes, avoir une nouvelle machine, ordi ou console, est toujours, toujours, un moment de grande excitation et de joie extrême...

Choisir trois jeux sur Spectrum était chose aisée car je ne me basai que sur des souvenirs lointains et nébuleux. Pour le 6128, c'est une autre histoire. Mes souvenirs sont plus nets et le nombre de jeux que j'ai eu et aimé est beaucoup plus important... Ce pourquoi je vais tricher un peu en évoquant, rapidement après ce top 3, à l'aide de screens, d'autres jeux qui ont compté dans ma vie de gamer...  Mais passons aux choses sérieuses et évoquons ensemble, mes trois jeux phares sur Amstrad...



Le choix de ce jeu dans le Top 3 peut paraître curieux mais c'était tout simplement le premier jeu auquel je voulais jouer tout de suite... J'y avais tellement joué chez mon pote, que c'était devenu une obligation de commencer mon aventure personnelle sur Amstrad par ce jeu...

Dès que j'entends aujourd'hui, le thème musical présent à l'écran titre puis tout au long du jeu, je frissonne de plaisir...
Le but de ce jeu, à la difficulté particulièrement retors, est des plus basique: BUTER TOUT LE MONDE... Ce shoot à progression verticale, édité en 1985, surfait bien évidemment sur la vague des films de guerre très en vogue à la mode depuis la sortie de Rambo en 1982... Muni de votre arsenal, simplement et uniquement composé d'une mitraillette et de quelques grenades, vous étiez jeté dans la gueule du loup... Seul contre tous... À l'instar des jeux de cette époque, la difficulté devenait vite démentielle et avait donc, de quoi décourager les plus motivés... Dépasser les 3 premiers niveaux tenait du véritable exploit... Autant dire que pour atteindre le neuvième et dernier niveau, vous aviez interêt à bien vous accrocher... Constamment en mouvement , vous ne pouviez pas vous cacher derrière des rochers ou tas de sacs de sable... A contrario, vos adversaires le pouvaient... Une fuite en avant vers une mort certaine...

Mais tout ceci participe à la légende de ce jeu qui demeure un incontournable du genre. Graphiquement un peu en deçà des canons de l'époque, il restait très agréable à l'oeil même si l'éternel fond vert finissait par lasser à la longue...

Un jeu incontournable qui participa à la légende de l'Amstrad... Un très bon défouloir pour décompresser après une bonne journée d'école...





 

 

Alors là les enfants, on parle DU jeu auquel j'ai tellement joué, que je me demande encore comment la disquette ne s'est pas désintégrée vu le nombre de fois où elle a été sollicitée... Defender of the Crown est sorti en 1989 sur Amstrad. Mais il faut savoir que cela faisait 3 ans que je fantasmais littéralement sur le screen ci-dessous issu de la version Amiga, datant de 1986:

 

Le jour où il fut disponible sur Amstrad, je me précipitais directement à la Fnac Montparnasse et me saisissais du précieux Graal... Graphiquement il est certain que sur CPC, nous étions à mille lieues de la finesse des graphismes made in Amiga... Mais qu'importe, j'étais tellement content que cela n'avait pas beaucoup d'importance. Et puis finalement, la version Amstrad tenait très largement la route!!!!

Ce jeu vous plaçait dans la peau d'un des quatre chevaliers Saxon en plein coeur d'une Angleterre médiévale... Les jours sombres planent sur ce royaume qui vient de perdre son Roi et dont la couronne a été volée... Saxons et Normands s'accusent mutuellement et se lancent dans une guerre fratricide pour la conquête du pouvoir... Après une entrevue avec Robin de Locksley en personne, vous voilà à la tête d'un château et de 10 soldats... Autant dire rien... Et c'est à partir de cette situation plus que périlleuse que vous allez devoir conquérir le pouvoir et vaincre tous vos adversaires y compris vos frères Saxons...

Après une rapide introduction, vous aviez le choix entre 4 personnages aux caractéristiques bien distinctes. Ce choix avait de vraies conséquences dans le bon déroulement de l'aventure. Si vous choisissiez un personnage fort en joute, vous pouviez alors très facilement gagner des territoires en les jouant lors de tournois. Si vous étiez fort à l'épée, vous aviez plus de chances de réussir vos raids contre des châteaux adverses et plus de facilité pour sauver une princesse kidnapée...
Une fois ce choix effectué, votre campagne pouvait débuter...

Les premiers tours de jeux se révélaient assez simples car le nombre de soldats étaient à peu près équivalent dans tous les camps. Les territoires conquis vous rapportaient des revenus que vous pouviez utiliser de diverses manières. Racheter des soldats, des cavaliers, des catapultes ou des châteaux... Il fallait toujours bien penser à laisser des soldats dans votre château afin de pouvoir résister à un siège. La condition sine qua non pour partir à l'assaut des châteaux ennemis était bien sûr d'avoir en votre possession une catapulte.

Le siége était vraiment un moment fort du jeu. À l'aide de ladite catapulte vous détruisiez le mur d'enciente petit à petit jusqu'à sa destruction totale. Ce qui vous permettait alors de partir à l'assaut dudit château. La version Amstrad ayant été réalisée après la version Amiga, vous disposiez de 3 types de projectils au lieu de deux. Aux simples pierres et vasques enflammées, s'ajoutaient des projectiles "bactériologiques"... Je ne me rappelle plus s'il était question de peste ou autre, mais de tels projectiles réduisaient de manière considérable le nombre de soldats ennemis présents dans le château assiégé...

Les tournois vous permettaient de mettre en jeu un de vos territoires et d'avoir des vues sur un territoire ennemi. Autre différence avec la version Amiga, la joute sur Amstrad était vraiment très facile... Il suffisait de placer un rectangle rouge au centre du bouclier du cavalier adverse... Vous gagniez à tous les coups... En revanche sur la version Amiga, la lance était représentée en vue subjective, et là, réussir à désarçonner votre adversaire relevait du coup de pot... C'est bien simple, sur Amiga je n'ai jamais réussi à gagner un tournoi. Oui, car il faut savoir que je l'avais racheté Defender of the Crown sur Amiga quelques années plus tard...

Dernier point, vous pouviez demander une entrevue et de l'aide à Robin des Bois, par trois fois durant une partie. Ce dernier vous prêtait, pour un assaut, moults soldats et cavaliers, ce qui était un vrai plus et vous permettait très souvent de remporter votre siège haut la main...

Un jeu totalement culte pour moi et que j'adore par dessus tout. J'avais acheté le remake sur PS2... Mais ce dernier n'arrivait pas à la hauteur de l'original...

 


Des choix décisifs dès le début de l'aventure...

 


Raids et sièges sont la clé de voûte dans la conquête des territoires...



...les tournois également.


 

 

1987 marque pour moi un vrai tournant dans ma façon de voir les jeux vidéo. Avec Barbarian Le Guerrier Absolu, la violence brute et sanglante était à portée de nos joysticks... Inspiré de l'univers du film Conan Le Barbare (1982), vous incarniez un barbare dont le but était de survivre à des combats à l'épée d'une rare violence afin de libérer la princesse Marianna enlevée par le sorcier Drax... Vous vous battiez contre d'autres gladiateurs dans quatre arènes aux décors distincts. La vraie révolution de ce jeu était bien évidemment la possibilté de décapiter votre adversaire... Petite touche d'humour, un monstre vert venait shooter dans la tête fraîchement tranchée qui gisait sur le sol de l'arène...

Ce jeu particulièrement joussif proposait une difficulté importante. Avant d'en voir la fin, il fallait vous accrocher... J'ai du réussir à buter ce putain de sorcier un très faible nombre de fois... Challenge extrème mais qui avait le mérite d'être un vrai défouloir...

Un jeu culte et politiquement incorrect qui aura maqué toute une génération de joueurs...

 


 

 

Et aussi...


 

Ainsi s'achève ce deuxième volet de Mes souvenirs de Gamer...
Je vous donne donc rendez-vous prochainement pour la suite de mes souvenirs vidéoludiques
avec une troisième machine, une fois de plus, très chère à mon coeur: