On ne présente plus Urasawa, auteur de Happy, Monster ou 20th Century Boys. Devenu maître du thriller au Japon, Urasawa a pourtant commencé sa carrière avec un manga sur le judo il y a près de 30 ans.

Cet artbook retrace par le biais d'illustrations et autres croquis l'ensemble de la carrière de ce génie du dessin, et nous permet de voir l'évolution de son trait et de ses thèmes. Le livre ne se découpe pas chronologiquement, mais par thèmes (hommes, femmes, décors, sketchbook, etc), introduits par un petit explicatif de l'auteur. Assez courts, ces introductions sont toujours intéressantes. C'est le cas aussi de certaines légendes, énonçant des anecdotes liées au dessin qu'elles représentent.

L'édition est excellente, avec un grand format, un papier glacé agréable et une impression impeccable.

Un artbook qui vaut largement son prix et qu'il ne faut pas rater pour découvrir cet auteur désormais incontournable.

 

J'ai découvert ce crossover entre les deux séries de Matt Groening grâce à un post de Bruno, et je le remercie infiniment. Ce livre est non seulement un bel objet avec son coffret et sa double couverture cartonnée, il est avant tout la rencontre entre deux univers complètement barrés. 

Le prétexte à la rencontre des deux vient de Futurama et parait totalement crédible. Tout est magnifiquement drôle dans le livre. L'histoire, les dialogues, les références, les planches, tout est extrêmement drôle pour celui qui aime ces séries.

Il y a en plus en bonus le numéro 1 du comics des Simpson. 

Un livre à ne pas manquer pour qui est fan des séries.

 

 

 

 

Premier vrai pas dans le monde du comics, j'ai pris Savage Dragon suite à la vague de soutient pour la série ramenée par SilentPrime sur le forum.

J'ai trouvé ce premier volume vraiment très agréable à lire. Le dessin d'Erik Larsen est bon et porte un héros charismatique. En effet Dragon est un personnage attachant, tourmenté par son amnésie et divers événements, loin des super héros "strass et paillettes" en collant. Il fait dans le brut, l'efficace, mais garde une sensibilité qui le rapproche du commun des mortels. 

Malgré tout, je note quelques défauts qui m'ont un peu rebuté, notamment une mise en scène des combats un peu brouillonne, et surtout une narration beaucoup trop décousue, avec des éllipses trop soudaines. On se retrouve trop rapidement perdu, ne sachant pas ce qu'il s'est réellement passé. 

Le bouquin reste quand même très fun et est bourré de références et autres clins d'oeil à d'autres comics.

Bref un début dans les comics très agréable pour moi, avec une bonne édition, et surtout un titre vraiment plaisant à lire.

 

Deuxième pas dans les comics, avec un truc totalement différent. Scott Pilgrim dont tout le monde parle en ce moment est une très bonne surprise. On pourrait croire à un manga à cause du format, mais il n'en est rien, avec la narration et le style, il a tout du comics.

Le tome met du temps à se lancer. L'auteur prépare le terrain, prend son temps pour poser les personnages, dont Scott Pilgrim le héros. Une bonne partie de ce premier volume à un air de sitcom, un peu fleur bleu, avec une bande de potes aux rôles bien définis. Ça se vanne, ça se confie, bref une sitcom. Mais c'est toujours bien fait, avec de très bons dialogues et beaucoup d'humour. La narration va assez vite mais reste toujours claire. L'auteur va à l'essentiel et le fait bien.

Mais Scott Pilgrim ne se résume pas à ça, et on le découvre sur le dernier quart du bouquin. Il suffit d'un concert et de Ramona Flores pour que tout bascule. A partir de là, on rentre dans un univers complètement barré à base de combat de superpouvoirs et d'absurde. Ça laisse présager une suite mouvementée.

Il faut noter l'humour, un des gros points forts de cette série, avec des dialogues diablement bien écrits et ultra référencés, tout comme les dessins, notamment les scènes d'action.

 

Alors là c'est du pur produit Tezuka. Une fresque de plus de 300 pages magnifiquement orchestrée par le Dieu du manga.

On y retrouve la forme habituelle de l'auteur, avec ce dessin si caractéristique, rondouillard et plein de détails, qui va à l'essentiel. Ce découpage toujours si efficace. Et cet humour dans les textes et les mises en scène.

Et comme d'habitude, cette forme contraste avec un fond beaucoup plus engagé. Les thèmes sont durs. On parle de guerre, de meurtre, d'orphelins. Et c'est là que le contraste avec la forme se fait, puisqu'en apparence les tueries paraissent banales. Mais ne nous y trompons pas, Sarutobi est une formidable critique de notre société.

Un manga à posséder pour ceux qui aiment Tezuka.

En plus de ça l'édition est de qualité, avec une couverture en carton souple et des pages très épaisses, agréables au toucher. L'impression est impeccable, tout comme la traduction qui laisse les onomatopées en V.O mais des notes soit en bas de pages, soit en fin de volume pour les termes ou références à expliquer.

 

Et pour finir, Yotsuba& que j'avais envie de faire depuis longtemps déjà, ayant adoré Azumanga Daioh.

En fait je vais faire court dessus, le manga se résume (presque) au personnage de Yotsuba, petite fille naïve et tête en l'air, avide de découverte. Ce qui nous donne un manga tranche de vie bourré d'humour et de personnages haut en couleur, avec un dessin épuré fichtrement expressif, à l'image d'Azumanga Daioh.

Naïf, absurde, poétique, à posséder obligatoirement.