Évasion 3 est sorti il y a peu chez nous en Direct-to-Vidéo (c'est à dire qu'il n'est pas sorti en salle mais directement en DVD/BluRay) et découvrant cela il m'est subitement venu l'envie de voir cette trilogie dans son ensemble. D'apparence disparate, chaque épisode semble être indépendant des autres, avec des ambiances et des enjeux très différents mettant en scène un Sylvester Stallone usé par les ans en fil conducteur assez mince. De fait, Sly est bien au centre de cette trilogie, mais pas forcément sur le devant de la scène...
 
 
 
Ce qui suit contiendra des révélations et autres 'divulgâchages' de moindre niveau, mais qui pourraient tout de même casser certains effets de mise en scène et menues surprises qu'il est plus agréable de découvrir soi-même. Rien de dramatique, je ne spoilerai pas les 'grandes intrigues' mais par exemple pour le second film, rien que le fait de présenter les personnages peut mettre en miette la scène d'ouverture. Vous voilà prévenu si jamais vous souhaitez un jour découvrir cette franchise sur vos écrans. ;^)

 
À partir d'ici attention à ce que vous lirez...
 
Conseil d'écoute durant la lecture de ce post de Blog (chanson extraite du générique de fin du 3)
 
 
 

ÉVASION - de Mikael Hafstrom (2013)

Ray Breslin a un métier très particulier. Il est testeur de prison. Et pour ce faire il n'y a pas 36 solutions. Il se constitue prisonnier sous une fausse identité et son seul but une fois en cellule et de s'évader. Sa démarche très singulière à pour but de faire prendre conscience aux différentes autorités pénitentiaires les lacunes en ce qui concerne leurs établissements. Il a même écrit un livre, étude générale et état des lieux du milieu carcéral, mais aussi une sorte de guide ultime pour créer une prison parfaite.
 
Ray Breslin mène une drôle de vie
 
A peine rentré de son dernier 'boulot' une bien étrange inconnue lui propose de tester une 'prison secrète' au concept révolutionnaire. Il sent le coup fourré mais son conseiller lui indique que le commanditaire est prêt à payer le double sur ce coup-là. Intrigué Breslin accepte malgré les conditions inhabituelles imposées par son client - pas de lieu, pas de contact extérieur, aucun renseignement au préalable. C'est assez peu conventionnel pour ce genre de job.
Très vite le voilà embarqué manu militari dans un cauchemar carcéral, auquel il n'est préparé en rien...ou presque. Car rapidement un doute l'assaille. Prenant ses marques, un prisonnier allemand du nom d' Emil Rottmayer tente de manière assez lourdaude de faire ami-ami avec lui. D'abord réticent il finit par accepter la compagnie du colosse germanique à ses cotés, qui se révèle utile. C'est lors d'un passage dans le bureau du maniaque directeur que ses soupçons sont confirmés. Le Tombeau - nom de ce lieu damné - à été conçu à partir de ses propres travaux littéraires! Parviendra t'il à s'échapper d'une prison imaginée par lui-même?
 
 À la sortie du boulot, sa compagne vient le récupérer
 
Après une période de vache maigre pour Sylvester Stallone, son retour en grâce sur le cinéma dit bankable fut l'occasion pour lui de renouer avec son personnage emblématique, Rocky Balboa. La saga du boxeur ayant avec succès passer les rênes au fils d'Apollo Creed, Adonis. Parmi ses nombreux projets en chantier vient donc le film qui nous réunit aujourd'hui, et qui lui propose d'avoir comme partenaire de jeu son ancien 'rival' du cinéma d'action Arnold Schwarzenegger (oui j'ai copié-collé) qu'il retrouve après la saga sarcastique Expendables. L'une des marques de fabrique de cette licence sera en effet le 'co-starring'. Stallone se voyant attribué dans chaque épisode un acteur en binôme pour porter le film. Et donc le célèbre autrichien pour ce premier opus.
 
 
Comme on pouvait s'y attendre le lien entre les deux acteurs-personnages est rempli de sarcasmes, de piques plus ou moins senties et de sous-entendus à peine voilés sur leur soi-disant rivalité. Mais toujours avec cette pointe d'humour et de recul sur eux-mêmes qui nous invite à sourire avec eux. On ressent le plaisir qu'on les deux gaillards à partager l'écran ensemble, réunion cathartique pour chacun d'entre eux. Mais Schwarzy n'est pas le seul compagnon de Sly dans cette aventure. Citons les noms de Jim Caveziel dans le rôle du directeur, Vinnie Jones en chef des matons ou encore Faran Tahir en associé malgré lui.
A ceux-là il convient d'ajouter quelques noms plus connus. Comme Vincent D'Onofrio en associé tatillon de Ray Breslin (Wilson Fisk dans Daredevil, le vilain de Jurassic World...), la facétieuse Amy Ryan en compagne/partenaire mi-figue mi-raisin de Ray (le couple à connu un drame qui à 'cassé' quelque chose...) et un certain Curtis Jackson en spécialiste informatique et bras droit logistique (ce n'est qu'après avoir vu les films que j'ai compris qu'il s'agissait de 50 Cents...le nom me disait bien vaguement quelque chose...). Enfin, dans le rôle du médecin pénitentiaire, rien de moins que Sam Neill qui fait une apparition surprise.
 
Jim Caviezel est le directeur Hobbes, qui outrepasse un peu ses prérogatives
 
 
Parlons cinéma maintenant. Est-ce un grand flim qui marquera l'histoire du grand écran? Non. Est-ce pour autant une infamie irregardable? Non plus. Il s'agit clairement d'une série B honnête et sincère, avec en fond une critique sur l'univers carcéral contemporain (on ne peut s'empêcher de penser à Guantánamo). Cependant, contrairement à la 'prison politique extra-territoriale' des USA sur l'île de Cuba, les pénitenciers que visitera Ray Breslin dans cette trilogie seront toutes des prisons dites 'privées' - c'est à dire pas tenues par des gouvernements mais par des consortiums d'entreprises. Ce qui change 'un peu' la donne et oriente dans une autre direction les analyses. Les prisonniers retenus ici sont pour la plupart dangereux mais n'ont pas eu de procès pour leur incarcération. Il s'agit d'individus qui pour une raison ou une autre sont passé entre les mailles du filet mais que les 'puissants' préfèrent voir derrière les barreaux, passant au-dessus des failles de la justice. On peut y voir un certain altruisme, d'une certaine manière...mais cette 'soif de Justice' à un revers, car d'autres détenus sont eux présent ici uniquement pour des raisons financières...autrement dit pour le Business. Otage pour qu'un patron cède des parts d'entreprise, interrogé pour révéler des brevets secrets ou bien encore tout simplement pour les écarter du marché. En clair des ultra-riches payent pour que certains 'adversaires' soient placés derrière des barreaux. Tant qu'ils payent le pauvre bougre reste emprisonné...sa liberté ne prendra fin que quand ses 'bienfaiteurs' l'auront décidé - précisons qu'une règle établit qu'un prisonnier mort ne vaut évidemment plus rien, les administrations de ces maisons d'arrêts clandestines ayant donc tout intérêt à garder leur gagne-pains en vie. J'espère sincèrement que cet aspect là du scénario est purement fictif car cela fait froid dans le dos.
De manière plus formelle, la réalisation tient la route même si elle n'a rien de transcendante. Vous ne serez jamais écarquillé devant votre écran par une brillante idée de mise en scène. Mais l'action est claire, les enchaînements limpides, l'histoire est lisible et cohérente (dans le sens où ce n'est pas un bordel de scène façon puzzle). Le décor central de la prison lui mérite un certain respect. C'est un hangar de tournage sur lequel on à placé deux ou trois échafaudages et quelques éclairages mais cela suffit pour nous faire accepter le fait qu'il s'agit d'une prison. Du moins suffisamment pour se dire qu'on aimerait pas y être. Alors attention on est pas non plus dans Fortress et sa prison crasse. Ici c'est propre, limite clinique. Mais aussi austère et sans âme. La verticalité du lieu écrasant les insignifiants laissés-pour-compte. Les cellules transparentes aussi qui annihilent de fait toute notion de vie privée (tout le monde peut vous voir sur le trône...ce n'est pas montré mais on distingue parfaitement les toilettes dans les compartiments de verre. Faire ses besoins devant tout les gardes et tout les autres membres du Bloc...ça doit faire tellement plaisir au moral). Bref je digresse, revenons sur l'aspect technique. Le métrage est assez long (pas loin de deux heures) mais raconte beaucoup. Le temps d'écran entre les deux stars est à peu près équivalent...à partir du moment où le personnage d'Arnold apparaît (début de l'acte 2 en gros). Que dire d'autre? Que l'on ressent bien que le budget n'était pas celui d'un blockbuster mais que l'équipe du film s'en sort avec mention plus qu'honorable au vu de ses moyens. Tout est nickel, il n'y a pas d'effets spéciaux foirés ou de scène nanarde qui prête à moqueries. On termine son visionnage en ayant passé un agréable moment de cinéma bis, en compagnie de deux vieux briscard sur le retour qui ne nous la font pas à l'envers, totalement conscient de ce qu'il tourne et partageant avec le public une certaine joie de se retrouver.
Par contre, et ceci est valable pour les trois, le dernier plan est invariablement raté. Coupant une scène quelconque limite au milieu d'un dialogue. Surprenant.
 
 
 

ÉVASION 2: Le Labyrinthe d'Hadès - de Steven C. Miller (2018)

On retrouve Ray Breslin quelques années plus tard, à la tête d'une nouvelle société cette fois-ci à son seul nom (Fini Breslin Clark Security, place à Breslin Security!), basée à Atlanta. Son champ d'action à aussi changé, fini de s'évader, cette fois il s'agit de faire évader. En effet ses équipes d'extraction ont pour devoir d'aller récupérer otages, prisonniers politique ou autres kidnappés au quatre coins du monde. Malheureusement la dernière mission s'est mal déroulée pour le groupe d'intervention qu'il à envoyé au Moyen-Orient. Ils ont perdu une otage, tuée par balle. La faute à Jaspar, un membre de la team qui à fait du zèle.

 
Dès leur retour au bureau, Breslin convoque son employé et le congédie sans ménagement. Faire passer un objectif personnel avant la sécurité des victimes, ce n'est pas le genre de la maison.
Une année passe. Shu Ren, l'un des protégé de Ray est appelé par sa cousine pour qu'il prenne soin du frère de cette dernière lors d'un court séjour à Bangkok. Shu est réticent car il n'a pas grande estime pour son cousin, devenu un homme riche grâce au business des satellites de communication où il à donc fait fortune. Mais il accepte tout de même, c'est la famille. Mais très vite en Thaïlande les deux hommes se font attaquer et enlevé. Shu et Chen son cousin se retrouvent coincé à Hadès, une prison secrète high-tech qui organise des combats entre prisonniers pour instaurer un ordre hiérarchique arbitraire. Les vainqueurs ont droit au sanctuaire, zone blanche qui laisse libre court à l'imagination. Les perdants passent aux mains mécaniques du médecin robotique.

 
Pendant ce temps Ray et ses employés tentent de retrouver leur collègue disparu. Et notamment Luke, qui finit lui aussi par se faire capturer pour retrouver son camarade dans cet enfer technologique.
Coïncidence? Ray ne le crois pas...
Alors que Mister Balboa voit sa vie continuer de défiler au cinéma, Monsieur Rambo lui ne parvient pas à trouver le chemin des salles obscures. Ce qui chagrine le sieur Stallone, qui aimerait bien poursuivre le destin du 'Fou de Guerre'. Le métrage est maintes fois quasiment sur les rails avant d'être repoussé pour diverses raisons. Il est question pendant un temps d'une série qui mettrait en scène le fils du soldat. Mais rien de concret ne se fait. Un script est écrit, qui attend des financiers. Sylvester se penche sur d'autres projets et finit par retrouver Ray Breslin.
Ce qui frappe le plus quand on regarde 'Évasion 2', c'est le coup de vieux qu'a pris l'acteur. Fini les cabrioles, il est temps de laisser place à la jeunesse. Le film fait donc la focale sur ses trois disciples, et principalement sur Huang Xiaoming, co-star de cet opus. Sly est en fait un second rôle. Central mais second tout de même.
Ah oui, car désormais la franchise est à moitié chinoise! Je ne sais pas par quelle entremise cela s'est retrouvé ainsi - je veux dire je sais bien qu'aujourd'hui c'est eux qui 'ont l'argent' mais pourquoi avoir investi dans la franchise 'Escape Plan'? Pour avoir le nom de l'Étalon Italien sur les affiches à Pékin? Par pur appât du gain? Mystère du cinéma...
En tout cas les investisseurs de l'Empire du Milieu on clairement exigé un héros bien de chez eux pour porter le film à l'intérieur de leur frontière. Et cela n'est pas plus mal, l'artiste martial apportant un souffle neuf sur la saga. Les scènes de combats gagnent en puissance et en esthétique.
Bon ils ont imposé un acteur mais n'ont pas non plus posé une valise d'un milliard sur la table...Évoquons déjà le scénario, digne d'un jeu de baston: imaginez Street Fighter dans un univers carcéral. Voilà. Le reste c'est de l'enrobage. Des versus 1 contre 1, des 2 contre 1, des tous contre 1, Tous contre 2 etc...c'est ce qu'égrène le métrage pour tout ce qui touche à la prison, avec en toile de fond quand même la notion de fomenter une évasion. Du coté de Ray, on est dans de l'enquête classique pour retrouver ses ouailles. A noter l'arrivé de Dave Bautista (Drax) pour donner un coup de main et qui reprends je pense le rôle qui était dévolu à l'origine au retour de Schwarzenegger, en l'adaptant au nouvel acteur évidemment.
Mais il faut bien en venir au gros point noir de cette série B: elle est fauchée comme les blés. Je veux dire en comparaison le 1 est un AAA. Certes il y a cette fois des effets spéciaux. Certes il y a cette fois de vrais combats chorégraphiés. Mais on sent nettement que le tournage n'a pas été fait dans le grand luxe. Le décor de la prison est principalement noir ou plongé dans l'obscurité, avec quelques couloirs ici et là pour habiller. Les cellules redeviennent individuelles et murées. Il s'agit en fait du même couloir et de la même cellule sur lesquels on joue avec les couleurs des néons pour faire croire à d'autres couloirs et d'autres cellules (une couleur pour un bloc). Malin mais un peu craignos.
Pour être franc, Évasion 2 est ce qu'on appelle un film de montage. Et pour le coup méga respect à Vincent Tabaillon le monteur, que je découvre être français au passage! (Merci Wiki) Car son boulot à dû être bien compliqué pour parvenir à un résultat cohérent. A partir d'un patchwork de rush improbable, réussir à faire une histoire qui tienne debout à la fois 'logiquement' et temporellement...quelle sacerdoce cela à dû être! Il use de toutes les astuces qu'il à pour coller les différents morceaux entre eux, ajoute des voix off pour résumer ou faire avancer l'intrigue, coupe au mieux avec ce qu'il à pour dynamiser l'ensemble. C'est parfois brouillon certes mais jamais on ne se perds dans la cohérence du tout. Honnêtement j'aimerai beaucoup savoir quel fut son travail sur ce film, car cela à visiblement été difficile quand on 'admire' le résultat. C'est son taf à lui qui fait que cette suite existe, il à rafistoler la catastrophe comme il à pu sur sa petite table de montage. Pour ce qu'elle est certes mais il s'en sort avec les honneurs je trouve.
 
Hadès, le centre pénitentiaire de ce second épisode est basé sur la technologie et donne donc une ambiance générale très science-fiction. Robots volants en guise de gardiens, barrières lasers, écrans holographique, sol électrifié...il y a un net décalage avec les deux autres films, qui proposent des prisons plus 'terre-à-terre'. On se retrouve donc à la croisée des chemins du Bis américain du genre thriller, de science-fiction de série Z et du cinéma d'art martiaux Hongkongais. Drôle de mélange. Encore une fois, c'est un miracle que le tout reste potable. Pas terrible, mais potable.
Évasion 2 est considéré comme le plus mauvais de la trilogie...et à raison. En partie à cause d'un gloubi-boulga d'atmosphères et de genres différents qui se télescopent puis d'un montage haché qui fait ce qu'il peut pour sauver les meubles. Un scénario général était visiblement écrit mais la production à probablement était catastrophique, et j'en veux pour preuve qu'il n'y a même pas eu de scène finale tournée, aucune scène de conclusion. Le métrage se terminant sur un pauvre gros plan de Sylvester Stallone énonçant à un quelconque méchant sur un écran 'Je vous retrouverai! Je vous le promets!' (et en fait non, car dans la suite on ne revoit pas du tout ce type mais bon...). Stupéfiant.
 

ÉVASION 3: The Extractors -  de John Herzfeld (2019)

A Mansfield (Ohio), Daya Zhang prospecte pour localiser le lieu idéal pour la future usine de son père, puissant homme d’affaires de l’industrie chinoise. Alors qu’elle est sur le point de prendre l’avion pour rentrer au pays, elle se fait kidnapper elle et certains de ses collaborateurs. Tous les autres sont tués à l’exception notable de son garde du corps, qui s’opposa en vain. Le chef du commando glisse alors une clé USB dans le veston du survivant, sur laquelle est inscrit le nom de Ray Breslin.
Ce dernier, de retour à Los Angeles tente de régler ses ennuis ‘juridique’. Son ancien associé, Lester Clark, pourri jusqu’à l’os et mêlé dans ces sombres histoire de prison privées illégale, à laissé des traces derrière lui après sa mort. Dont un Disque Dur compromettant qui pourrait bien faire couler l’affaire prospère de Ray.
Au même moment, un inconnu avec parapluie au bras se présente au bureau de Mr Chao, toujours à Los Angeles. Après une rixe mémorable, l’individu mets la main sur un disque dur très convoité. Et tombe sur Breslin. Les deux hommes se mettent d’accord pour regarder ensemble le contenu du disque, chacun espérant y trouver des informations pour la poursuite de leur quête personnelles. C’est lors de leur inspection qu’arrive alors le garde du corps, avec la clé USB. Et que les trois événements se lient d’une manière inattendue.

La fine équipe est réunie devant l'ordinateur d'Hush Grow (Curtis Jackson) pour découvrir le contenu du Disque Dur puis de la clé USB. On est moderne ou on ne l'est pas!

Le chef des kidnappeurs est en fait Lester Clark Jr, qui a juré de se venger auprès de Ray qu’il tient pour responsable de la mort de son paternel (avec raison). Il le défie de venir dans sa prison Lettone – une autre prison privée – pour libérer les otages. Dont Daya, la patronne de Bao le garde du corps rempli de remords qui souhaite regagner son honneur perdu en la secourant. Shen Lo, l’inconnu se révèle être le fiancée de Daya, qu’il a laissé derrière lui car il souhaite faire tomber son père, qui est en fait l’un de ses grands patrons finançant le circuit des pénitenciers illégaux.
Une fois tout cela établi, une équipe d’extraction est mise en place pour aller secourir les otages. Mais Lester Jr à encore de sombres desseins à réaliser…

Sylvester Stallone semble au bout de sa vie. Il aimerait bien retrouver son Rambo avant de devenir vraiment trop vieux pour ses conneries.

Festival de Cannes, 2018. Alors que les passionnés de cinéma parcourent le traditionnel marché du film, voilà t-y pas qu’ils distinguent, affiché en toute discrétion, un poster promotionnel pour un certain ‘Rambo V’. Posée nonchalamment au milieu de dizaines d’autres, le cinquième opus cherche à boucler son budget. Sylvester Stallone retrouvera donc bien son deuxième héros fétiche, pour une dernière mission, chez lui dans son Ranch. Baptisé ‘Last Blood’ – en référence au roman dont est tiré le premier film ‘First Blood’ – on verra l’ancien béret vert affronté un cartel mexicain. Cela promet. De l’aveu même du réalisateur Arian Grunberg, le film sera dans le même style que le ‘Logan’ de James Mangold. Le militaire zélé rencontrera t-il enfin son destin de papier ou le retrouverons nous pour un éventuel sixième épisode. Réponse le 20 septembre prochain…

Le prison du film. Devil's Station fut le titre de travail de la production pendant un long moment, avant que celui ne change pour 'The Extractors' peu avant la sortie. Certains plans extérieurs on été tournée à l'Ohio State Reformatory - ce qui ne vous dira probablement rien. Cet endroit est plus connu sous le nom de 'La prison de Shawshank', du film culte de Franck Darabont, 'Les Évadés'. Ce pénitencier se trouve à Mansfield, lieu où le métrage s'ouvre.

Devon Sawa joue le fils revanchard de Lester Clark, et possède un penchant assez prononcé pour la violence gratuite.

En attendant de renouer avec le soldat d’élite, Sly retrouve Ray Breslin pour une troisième aventure. Petite particularité de réalisation, le tournage de ce nouvel épisode débute avant même que le second ne sorte (en direct-to-Vidéo partout dans le monde sauf en Chine où il a droit à une sortie cinéma fin juin 2018). Retrouvant un peu plus le devant de la scène, il partage cependant une fois de plus le film avec une autre vedette. En ce qui concerne ses ‘disciples’ ils ont tout simplement disparus et ne seront  même pas évoqué, on ignore donc tout de leur destin…

Le centre pénitentiaire, relique d'un passé révolu, baigne dans une atmosphère orangée permanente. Fini la technologie, ici il n'y a rien d'autre que de la caillasse, des chaines et des barreaux aux portes.

Son sous-sol lui est très bleu. Ray Breslin y affrontera quelques fripouilles qui ne causeront plus de tort à quiconque...

Cet autre acteur de premier plan est LA révélation de cette trilogie (même si il c’est en fait déjà fait un nom dans le milieu du cinéma d’art martiaux depuis un petit moment) : Zhang Jin – Max Zhang à l’international – est tout simplement à couper le souffle. Sa scène d’introduction, quand il arrive avec son allure impeccable et son parapluie, détonne dans tout les sens du terme. Ses différentes scènes de combat laisse à voir un artiste martial complet et maîtrisant sa discipline. Impressionnant de bout en bout, il ne fait nul doute que nous avons là la relève du grand cinéma d’arts martiaux. A découvrir de toute urgence.

La scène dite du parapluie entre directement dans mon Top 3 des scènes les plus classes. Zhang Jin y est absolument impeccable, à un point tel que cela en devient fascinant, et troublant!

                               Nos deux héros se rencontrent. Duel de génération et de culture...

50 Centimes tient toujours son personnage de ‘directeur informatique’ de ‘Breslin Security’, avec ici une ambigüité encore plus exploité que dans les précédents. Le premier vrai clivage entre lui et son boss fait son apparition. Dave Bautista rempile également, dans un rôle quasiment méta. Il traverse le film s’en réellement se soucier du scénario et des limites de celui-ci. Il se pointe quand il en a envie et fait ce qu’il à envie. Son passage avec le Shotgun aux munitions de feu dérouille grave.
Stallone lui accuse clairement son âge. Il semble plus impliqué que dans Hadès mais reste loin de ce qu’il peut faire de mieux. Pour finir, Jaime King donne de nouveau son visage à Abigail, avec toujours cette sensation de décalage, le ‘couple’ n’étant pas très crédible.

Dave Bautista is come back dans le rôle de Trent DeRosa, sorte d'entremetteur de la pègre aux méthodes musclées.

John Herzfeld, vieille connaissance de Stallone pose avec ses acteurs sur le plateau. Dont Daniel Bernhardt, comédien et artiste martial suisse. Juste dessous: autre photo de tournage, cette fois-ci avec Dave Bautista et Zhang Jin (Max Zhang)

Sinon Évasion 3, il vaut quoi? Comme ses prédécesseurs il s’agit d’une série B regardable qui certes ne marquera pas les esprits mais fait passer un moment sympathique de bisserie honnête. La colorimétrie est très exagérée dès qu’on entre dans la fameuse prison. Un ton orange vif pour toutes les scènes qui s’y déroule, on ne risque pas de douter d’où nous sommes. Tandis que ses sous-sols eux baignent dans un bleu électrique qui fait toujours son petit effet. Le métrage est moins cafouillis que le second et peut-être mieux écrit que le premier, et encore…En fait les trois sont tellement différents dans leur forme qu’il est presque impossible de les comparer. On peut critiquer cette franchise sur bien des points mais en tout cas on ne peut pas dire qu’elle propose des épisodes qui se ressemblent ! Trois salles, trois ambiances. Ici on n'est vraiment dans le brutal et la testotérone, ça résoud ses problèmes à grands coups de poing dans la tronche, à coup de couteaux dans le bide et de gunfight à tire-larigot. On est loin de la planification et la subtilité d'approche du premier film...

                                   Shen termine l'aventure avec à son bras sa dulcinée Daya...

                                       ...Tandis que Ray et Trent se retrouvent bien seuls...

                                     ------------------------------------------------------------------


Et c’est là-dessus que l’on va terminer cette revue complète de la saga ‘Évasion’. Petite trilogie de cinéma de seconde zone qui certes ne casse pas trois pattes à un canard mais se laisse vaguement regarder en bruit de fond. Typiquement ce que j’appelle des ‘films de repassage’, qui font parfaitement leur office tandis que nous nous attelons aux corvées de ménage ou de linge. Ce n’est peut-être pas glorieux, ce n’est sans doute pas avec çà que Stallone retrouvera le chemin des Oscars mais si il arrive à me faire utiliser mon satanée fer à repasser en me distrayant, croyez moi, c’est déjà çà de gagner !

Une certaine forme…d’évasion!

BONUS: