Accompagnant la sortie de la PS3, Resistance : Fall of Man avait profite de son statut de seul FPS disponible sur la console pour ravir tout un tas de fans de frags. D'autant qu'au contraire de ses concurrents, Insomniac Games avaitrapidement base sa communication sur son mode online opposant jusqu'a 36 joueurs. Avec Resistance 2, le developpeur pousse le bouchon encore plus loin en proposant une coop a 8 et un multi jusqu'a 60 joueurs. Mais en solo que vaut reellement Resistance 2 ?

Des couleurs plus eclatantes

Des la premiere mission, difficile de ne pas remarquer quelques differences visuelles. D'abord, la grisaille du premier volet laisse place a une palette de couleurs plus enrichie qui permet a Insomniac de jouer sur les degrades d'orange et de rendre plus fidelement a l'ecran la candeur ensoleille ds quartiers americains des annees 40. Deplus, le moteur graphique autorise une meilleure profondeur de champ, plusieurs dizaines d'enemis a l'ecran et des niveaux plus longs, variant sans cesse leur atmosphere et leur ambiance. Reste que la modelisation des decors et des objets manque encore de polygones ou de textures travaillees pour faire l'illusion, si bien qu'on a parfois du mal a s'imerger... Sana doute fallait t-il sacrifier l'esthetique pour afficher autant d'enemis sans chargement ?

Les chimeres voient donc leur nombre encore multiplie dans cette aventure. D'ailleurs, le jeu profite de cette possibilite pour mettre en scene quelques assauts dignes d'un 28 jours plus tard, les creatures mutantes jaillissant en trombe de batisse, foncant sur le joueur, le submergeant sous leur nombre. Et il y a les colosses impressionnants, ces creatures gigantesques armees jusqu'aux dents et qu'on ne dezingue qu'a coups de bazooka savamment places ou en suivant un processus donne. Oui, Resistance 2 en met plein la vue, mais la plupart du temps part le gigantisme deses decors et de ses boss que par ses details, absents.

La guerre a armes egales

Qui dit FPS , dit IA. Et celle de Resistance 2 s'avere pluto convaincante malgre une pletore de scripts parfois tres visibles. Elle contourne les planques, fussent-elles ephemeres, en divisant les force, ne se contente pas de rester immobile face aux tirs, court au corps a corps. Et si l'IA n'est pas en reste, c'est aussi parce que les Chimeres usent des meme armes que le joueur. L'originalite de l'arsenal de Fall of Man est toujours d'actualite, mettant a la disposition du joueur tout un eventail de tirs primaires et secondaires : visee auto, ralentissement du temps, bouclier fixe ou mobile, balles percant les murs... Un veritable inventaire de commando dont il faudra user a bon escient, le jeu proposant souvent les armes les plus adaptees avant un virulent gunfight. Et pour vaincre, il sera necessaire de regarder autour de soi, d'analyser le terrain, ses cachettes, les possibilites de fuite ou de retraite avant de foncer tete baissee dans le combat. Sinon, c'est la mort assuree. A repetition. En effet, la difficulte a ete legerement augmentee pour cet episode, les Chimeres tirant profit de leur materiel, se protegeant, shootant les joueurs meme au travers des murs ou plafonds quand leurs armes le permettent. Aussi, pour ne pas fruster les nouveaux venus au genre, les checkpoints sont moins espaces, plus nombreux.

Alors oui, esthetiquement parlant, Resistance 2 souffle le chaud et le froid, aligne d'abord decors complexes et boss geants avant d'embrayer sur des couloirs vides, monotones et repetitifs. Poutant, cote action, impossible de rester insensible a la virtuosite des empoignades, a leur dynamique interne, a ces effets de masse particulierement convaincants. D'autant plus en cooperation a 8, ou le nombre d'adversaires est encore multiplie, donnant tout son sens a la notion de vagues d'enemis.

Au final, Resistance 2 exploite avec justesse et intelligence tous ses concepts, sans jamais renier le genre auquel il appartient rellement. Un bon FPS en somme et tout simplement.