Marre de buter du zombie, de
dégommer des allemands ou d'autres ennemis stupides dans des univers
glauques? Envie d'un peu de couleurs, d'humour et d'aventures sans
prises de tête ? Jak and Daxter est le jeu qu'il vous faut !

 Jak
and Daxter est, pour commencer, issu du studio Naughty Dog, à qui l'on
doit la géniale série des Crash Bandicoot. D'ailleurs l'on remarque
rapidement que les influences sont là. Les graphismes colorés, les
personnages, les mouvements (l'on peut faire la toupie comme le faisait
Crash) ou encore la présence d'une boule de poil (Daxter), l'on est
immédiatement séduit par le savoir-faire de l'équipe. Impossible de ne
pas sourire en voyant Daxter gesticuler ou de ne pas s'émerveiller en
voyant les paysages qui s'étendent à perte de vue. L'impression
d'évoluer dans un dessin animé est bel et bien là et perdurera jusqu'à
la fin. Mais revenons en au début.

L'histoire
de Jak and Daxter est simple puisque la mission initiale est de
permettre à notre "beloutre" de retrouver sa forme originelle. En
effet, Daxter, avant de tomber dans de l'Eco noire était normal...enfin
presque. C'est là LA grande force du jeu : le charisme de Daxter. Son
coté frimeur et grande gueule détend nos zygomatiques et nous permet de
suivre avec plaisir une histoire, il faut bien le dire,
ultra-classique. Daxter porte donc, non seulement l'histoire, mais
bénéficie aussi d'une superbe animation et d'un doublage de qualité qui
lui donne vie. Et ce constat s'applique à tout les protagonistes qui
profitent d'un design très réussis et d'une personnalité propre.

L'autre
gros point fort du titre, c'est sans aucun doute son graphisme, et ce,
même 8 ans après sur une PS2 vieillissante! Les textures sont, certes,
simples mais le charme opère tout de même. La distance d'affichage
énorme, la gestion de l'alternance jour/nuit, les décors colorés et le
level design parfait, y sont sans doute pour quelque chose. Pour enfoncer le clou, le jeu est entièrement en français et les musiques (très "Crashiesque") rythmes agréablement l'aventure.

Mais
ne croyez pas que le plaisir est uniquement sonore et visuel, il est de
tous les instants. La jouabilité est, par exemple, très simple mais pas
simpliste. Les sauts sont précis, les possibilités grandes et la caméra
toujours bien placée. Rien ne vient faire obstacle au bonheur de
parcourir les environnements et d'admirer les animations de Jak et
surtout de Daxter. Un détail amusant, par exemple : lorsque vous êtes
suspendu à une corniche et que vous attendez un peu, Daxter essayera de
vous hisser, non sans difficultés. Toute cette attention accordée au
moindre aspect du jeu se retrouve dans la progression, fluide et
agréable. En effet vous évoluez « librement » entre plusieurs zones,
sans temps de chargements intempestifs. Pour progresser vous devrez
récupérer des piles d'énergie qui sont parfois durs à trouver. Mais
c'est là un des plus grands plaisirs du jeu : fouiller le moindre
recoin pour atteindre les 100%. Tout est fait pour que l'on ne puisse
plus s'arrêter. L'on est toujours surpris par quelque chose et l'envie
d'aller toujours plus loin est plus forte que tout (même une XBOX 360
rutilante ne peut lutter!). Entre les séquences en véhicules, les
mini-jeux ou les missions annexes l'on ne s'ennui pas une seule seconde
et la difficulté progressive bannit toute frustration. Ici plate-forme
ne rime pas avec « sauts foireux et boss lourds » (je sais, ça ne rime
pas), mais plutôt avec inventivité (je sais, ça ne rime toujours pas).
Les différents environnements sont très différents (plages
ensoleillées, usines, montagnes, laves) et rien que de les parcourir à
la recherche d'items est une occupation chronophage.

Et
attention...transition ! Ce qui m'amène à parler de la durée de vie, qui
fait partie des « défauts » de ce Jak and Daxter. Moins de 10 heures
pour quasiment tout terminer (98% personnellement), c'est court mais
ces 10 heures sont géniales. Ensuite, l'on peut pinailler en regrettant
que Daxter ne soit pas jouable ou que l'histoire soit si classique,
mais se serait chercher la grosse bête, celle qui empêche de se taire
et d'apprécier tout simplement ce divertissement dépaysant et pourtant
de plus en plus rare aujourd'hui. Loin de s'adresser à un public âgé de
moins de 10 ans, ce titre est dédié à celles et ceux qui aiment
retomber en enfance, tout en étant confronté à un jeu de plate-forme
loin d'être facile.