Parfois il faut savoir se sortir les doigts du nez et bosser un peu. Et ce ne sont pas les 40 jeux que je dois terminer (véridique)
qui m'arrêteront! Pourtant, on ne peux pas dire que tester un truc vieux de 3 ans et dont tout le monde a déjà parlé ne
soit ultra-motivant. Mais c'était bien marqué en bas du contrat:
"s'engage à produire du contenu thématique quelque-soit le degré d'utilité de celui-ci". Bon et bien allons-y! Sam and Max vous connaissez? Hum... D'accord. Et bien c'est pareil sauf que cette
fois-ci c'est en 3D, sous forme d'épisodes et développé par Telltale Game. Est-ce que c'est bien? Nan nan nan, c'est trop facile ça! Va falloir que tu te fasse chier à utiliser la roulette de ta
souris, ou pire, à lire ce qu'il y a après le titre. J'écris pas pour rien moi!

Le premier Sam and Max a beau dater de 1993, il semble que résoudre
des énigmes en compagnie d'un chien et d'un lapin ait encore un certain
potentiel attractif. Il faut dire que Steve Purcell avait bien bossé à l'époque en proposant un jeu d'aventure
complètement loufoque et débile. Ne restait plus qu'a l'équipe de
Telltale de ressortir les persos, l'ambiance et de remettre ça au goût du jour. Et "goût du jour" veut dire deux choses: un peu de 3D et
plus de simplicité. Pour le premier, chacun pensera ce qu'il veut, mais
le design et la patte cartoon sont toujours là et ça fait plaisir! En ce qui concerne la difficulté, on en peut pas dire que
les énigmes soit plus simple ou moins capillotracté mais contenu
épisodique oblige, le terrain de jeu plus réduit rend la tâche moins ardue. Vous avez souvent un HUB, toujours le même quartier,
puis un ou deux lieux inédits à chaque nouveau épisode. Ensuite tout est une question d'aller-retour et d'exploration. Comme dans Hit The Road en somme, mais version light.

Mais ce que l'on remarque très vite, c'est que chez Telltale on bien saisi le concept de la série TV. En gros, vous prenez les même
personnages, les même lieux, les même recette mais en allant toujours plus loin et en proposant assez de nouveautés pour que le
public ne décroche pas. Et ça marche en plus... C'est à chaque mois la
même connerie mais on en redemande. Tout au long des six épisodes qui composent la saison, la ligne directrice est de faire
toujours plus gros et absurde. On commence tout doucement avec le
premier épisode et ses gamins-star hypnotisés. On fait la connaissance de Bosco, qui tient la supérette du coin ou encore de
Sybil, une jeune femme spécialiste de la reconversion professionnelle.
Ensuite, il s'agit de trouver le bon dosage entre clin d'oeil, délires, surprises et critiques, parfois acerbes, de la
société. Chaque épisode tourne autour d'un thème. Dans l'épisode deux,
c'est la télévision qui en prend pour son grade tandis que dans le troisième, il s'agira de faire tomber la mafia des jouets.
J'éviterais de trop en dire mais sachez que vous irez également sur la
lune, que Max deviendra président des USA et que vous visiterez le monde de l'internet. Tout un programme.

Il est vraiment rare de trouver un jeu si direct, inventif et drôle. Certains passages sont franchement énormes et on prend vraiment plaisir à retrouver d'épisode en épisode les personnages qui ont eu leur heure de gloire précédemment. Chacun a son caractère,
ses mimiques et il est impossible de ne pas rire en écoutant Hugh Bliss
nous vendre son concept de prismatologie ou en assistant à la fin de l'épisode 3. Je le dis souvent mais inutile d'énumérer
tout ce que j'ai trouvé génial puisque il faut de toute façon y jouer et découvrir tout ça soi-même. Surtout que le format de 3 heures permet vraiment de jouer tranquillement, en faisant un
épisode de tant en tant. Que vous soyez fan de la première heure ou que
vous n'ayez jamais entendu les divagations philosophico-absurde d'un lapin psychopathe à tendance perverses,
vous prendrez votre pied malgré les quelque reproches que l'on peut
adresser au titre. L'obligation de jouer en format 4:3, les bugs de voix ou encore le caractère inégal de certain épisode
emmerderont certain mais le sentiment global est le suivant: "putain, je me suis bien fendu la gueule quand même...". Et c'est avec l'agréable sensation du devoir accompli que je m'en vais terminer ce Dead Space. Je vous l'accorde, ça n'a rien à voir...

SamPlay (de garder la tête d'un président dans mon placard)

Graphismes: Rien à dire c'est propre et plutôt fidèle au look du premier épisode.
Le jeu comble la relative simplicité de ses graphismes grâce à de bonnes animations et surtout une bonne dose de folie. Dans tout les cas, cela permettra à tout le
monde d'en profiter car ça tournerait même sur un Mac à 1000 euros. C'est vous dire...

Jouabilité: Le point'n click n'est pas ce que l'on pourrait appeler un genre
compliqué, au niveau pratique j'entends. Si vous avez une souris ça devrait le faire. Par contre,
on pourra regretter l'impossibilité de passer d'un tableau à l'autre en
double cliquant, étant donné la lenteur des déplacements et les nombreux aller-retour, ou encore l'inventaire
que l'on qualifiera de minimaliste.

Durée de vie: Attention! Un bon niveau en math est requis pour cette partie du test.
Comptez 2-3 heures par épisode que vous multipliez (là ça devient coton!) par le nombre
d'épisode, c'est à dire 6. Je vous laisse trouver le résultat pendant
que je vais chercher ma calculette. (...) Alors ça fait une quinzaine d'heures pour 30 euros. Donc en euros/heure...
Attendez....

Bande-son: Une VF de très bonne qualité, et des musique jazzy - quoique peu
nombreuses - que demander de plus? "Bah, pas de bugs sonores par exemple..". Oh, tu cherche la merde
toi!? Viens là que je t'apprenne la définition de propriété privée à
l'aide de mon couteau à beurre!

Scénario: Si le gameplay n'est clairement pas le point fort de ce Sam and Max, il semble qu'un soin particulier ait été accordé aux personnages, aux situations et aux
dialogues. C'est toujours dans la démesure et sur un ton très virulent
que l'on découvre dans quoi nos deux amis à poil ont été se fourrer. Sans commentaires.

Plus de châtons lobotomisé, d'hommes en slip et accesoirement
d'infos intéréssantes sur Pourquoi SamPlay? Venez donner votre avis et
rejoindre le fan club de Peter Molyneux!