Nous ne sommes pas prêts d'oublier le rapide séjour (une quarantaine d'heures en tout) de nos frères Toulousains par chez nous ! C'était en novembre. Nous les avions conviés à une bonne grosse raclette des familles avec du fromage au poivre afin de faire le point avant le rush. Très humblement, nous ne savions quoi penser du succès potentiel de leur ouvrage sur Assassin's Creed : cela allait-t-il marcher ? Le fait que la licence soit plutôt récente ne risque-t-elle pas refroidir le lectorat de Pix'n Love ? Nous avions préparé le terrain de notre côté avec les FNAC, Virgin, Cultura, Micromania et les boutiques de jeux vidéo. Mais nous savions pertinemment que c'est la puissance des ventes directes qui nous permet de jauger au mieux du succès d'un ouvrage. Bref, la raclette a été délicieuse et les conversations animées, tendues, amicales, enthousiastes, désespérées, endiablées, ...

Le lendemain, avant l'aube, nous étions sur le qui-vive, en dépit d'une courte nuit d'à peine deux heures. A 9h00, nous étions chez TF1 avec nos amis du LCI Club. Après quoi, nous avions pris la direction du local de communication de Microsoft pour rendre une console débug. Puis, nous avions migré au fin fond du 93 pour voir arriver les palettes, régler les formalités (on embarque pas comme ça des cartons à l'improviste de chez un transporteur) afin de charger la Pix' mobile pour qu'elle puisse prendre la direction des centres de dépôt de Gallimard et Micromania. Pendant que cette livraison s'effectuait, nous reprenions la route à nouveau pour nous rendre chez Ubisoft et leur remettre leurs exemplaires. Enfin, s'étaient enchaînées de nombreuses visites de boutiques parisiennes. Nous étions à J-3 de la sortie de Brotherhood. Une journée épuisante et tellement stressante. Tous les rendez-vous avaient été pris et honorés, mais nous n'étions toujours pas sûrs, à 15h00, d'avoir les livres... J'ai cette image saisissante de mes deux confrères, écroulés sur mon canapé, plongés dans la lecture de leur premier livre rien qu'à eux, tandis que je remettais le couvert pour les restes de fromage au poivre. Et de les observer là, en train de deviser sur la pertinence de tel visuel à tel endroit, celle du choix d'une police... mais globalement en train de se dire "Non, il est vraiment superbe..."

Encore une nuit de deux ou trois heures : pour livrer les colis à temps, il fallait procéder à toute la facturation. Et les commandes tombaient avec fréquence et dynamisme sur notre compte. Plus d'une centaine de factures avaient été éditées entre minuit et quatre ou cinq heures. Le samedi matin, nous nous étions tous retrouvés au bureau pour enchaîner les envois (enveloppes, post-it...). A 15h00, nos frères d'armes avaient levé l'ancre pour Toulouse. Epuisés, mais heureux.

Aujourd'hui, l'ouvrage est quasi en rupture. Il est introuvable dans la plupart des FNAC, amazon & consorts. Tout s'est littéralement arraché. Sera-t-il réédité ? Il faudra le leur demander. Nous tenions juste à saluer leur succès. Tout au long de l'aventure, ils auront su garder un enthousiasme et une humilité qui nous ont réellement requinqués. Merci à eux. Vous avez fait du super boulot. Pour un premier coup d'essai, c'est un coup de maître ! Vivement la suite de vos aventures !

Séb