A moins de s'appeler Lilou et d'être parfaitement parfait, il nous arrive tous de faire des petites « bourdes ». Un mot mal placé, un rot foireux sorti en plein milieu d'un repas de famille ( « Oups ! Le saligaud ! Je ne l'ai pas vu venir celui-là. Pardon tout le monde...), une glissade non maîtrisée et vous voilà épinglé pas vos amis pendant des lustres! Genre la maladresse qui vous fait marrer sur le moment et que vous zappez dans la minute, mais qui, allez savoir pourquoi, reste profondément ancrée dans la mémoire de vos proches.
Un an et demi après le voyage organisé par Pix'n Love au Japon, figurez-vous que je me coltine encore aujourd'hui les vannes incessantes de mes chers associés. Tel un exutoire sadomasochiste, les deux loustics mouillent leur culotte à chaque fois qu'une allusion est faite à la langue de Shakespeare. C'est comme ça et pas autrement : cette foutue « Big frites » me hantera toute ma vie... J'avais qu'à faire gaffe ce fameux soir d'octobre 2009 dans un MacDo de Tokyo :
« Hello ! Hum... I want two burgers, one coca, and...hum... one big frites please ! ».
Et merde, qu'est-ce que je n'ai pas dit! Le décalage horaire, les kilomètres dans les pattes et les litres de bière ingurgités la veille ont eu raison de moi... La fameuse « french fries » s'est transformée en « big frites ». Forcément, la nana à la caisse ne capte rien. Son sourire en coin et son air béat en disent long. Un coup d'œil à gauche. Un autre à droite. C'est bon, personne ne m'a grillé. L'honneur est sauf. Tous les participants au voyage sont installés à table, burgers à la main. Tous, sauf deux. Flo et Seb sont là, juste derrière moi. La fin au ventre, ils me collent aux baskets. Et, forcément, n'ont pas loupé une seule miette de ce fiasco verbal... Depuis, vous vous en doutez, je souffre le martyr. Je bouffe des "big frites" à tire la rigaud dès qu'une consonance anglaise émane de ma bouche. Jusqu'à écouerement, d'ailleurs. Les frites, je ne peux plus les voir en peinture. J'ai mal. Et j'ai besoin d'aide, vite, très vite...
Marc, victime de harcèlement moral sur son lieu de travail...