BEYOND GOOD AND EVIL HD (XBLA)
Développeur : Ubisoft Montpellier (version d'origine) - Ubisoft Shanghai (version HD)
Éditeur : Ubisoft
Game designer : Michel Ancel
Compositeur : Christophe Heral
Date de sortie française : 11 novembre 2003 (version d'origine - PS2) - 2 mars 2011 (version HD)
Genre : Action/Aventure, Zelda like, sandbox embryonnaire
Plate-forme : Version d'origine : PS2, XBOX, Game Cube, PC - Version HD : XBLA, PSN
Support : DVD (version d'origine), dématérialisé (version HD)
Langue : Francais
Difficulté : Facile
Durée de vie : 9-10 heures pour une partie classique, une douzaine d'heures pour terminer le jeu a 100%

Beyond Good & Evil est un jeu maudit. Acclamé par la
critique a sa sortie fin 2003, le jeu a été un échec commercial quasi
complet, n'ayant pas réussi a se faire une place sur les linéaires de
Noël. Et même si le jeu a connu une seconde vie grâce a la sortie de
versions budget, on peut sans peine affirmer qu'un seul tout petit
million d'exemplaires vendus -rarement au prix fort qui plus est- est un résultat qui n'était ni conforme aux attentes d'Ubisoft, ni proportionnel a l'accueil critique du titre.

Comme tous les jeux maudits, BG&E est devenu culte. Les fans espèrent toujours un second épisode. Ubisoft sonde le marché en sortant en 2011 une version HD du premier épisode.
Le succès de cette version serait a coup sur une porte d'entrée pour BG&E 2. Money time. Or... ce remake HD pourrait bien subir lui aussi un cuisant échec. Car, indépendamment des chiffres de ventes qui ne sont pas encore
disponibles, il semble bien que la critique, qui n'a eu de cesse pendant plus de sept ans d'alimenter le caractère culte du jeu, ait faite au
final preuve d'une incroyable hypocrisie, en accordant a B&E HD une place éditoriale similaire a celle d'un jeu lambda au mieux, ou bien équivalente a celle... d'un simple jeu XBLA. Comme si cette plate-forme valait moins que les autres, et comme si BG&E n'était pas sorti en support physique sept ans plus tôt. Comme s'il n'avait pas marqué l'histoire du jeu vidéo, surtout...

Pire encore. La critique a été assez... critique vis a vis du jeu.
Et les joueurs qui ne découvrent le jeu qu'aujourd'hui ne le sont pas
moins, eux qui voient en BG&E un bon jeu, mais un bon jeu... comme un autre. Sans plus. Alors que BG&E est bien plus que cela. Encore aurait-il fallu mettre le soft en
perspective, en le replaçant dans le contexte de son époque, plutôt que
de le juger comme un jeu de 2011. Ubisoft aurait peut-être du a ce titre proposer un simple portage XBLA plutôt qu'un remake HD.

Pour ma part, je m'y emploierai. Remise en perspective du soft. Mais surtout, mise en évidence de la cohérence globale du jeu. Histoire de
changer un peu des tests qui se contentent de pondérer les qualités et
les défauts d'un jeu pour en dégager un indice moyen de qualité (une
note pondérée, quoi !). BG&E a sa propre logique, et forme
un tout indissociable dont on ne peut retrancher les défauts pour
ensuite en appréhender l'essence.

Pas de bras, pas de chocolat ! Pas de pétasse blonde aux gros nichons qui masturbe un gros flingue, pas de succès.

Une volonté inappropriée de vouloir ranger tous les jeux dans des cases...

Sur le plan commercial et médiatique, BG&E a souffert
de son genre indéfini. En effet, comment vendre un jeu, comment
communiquer autour de celui-ci, si ceux qui sont chargés de le faire
peinent a définir ce dernier ?

Peu importe la solution adoptée par le marketeux. Certes, il
participe pour une grande part au succès (ou a l'échec) d'un jeu, et il
convient bien évidemment de ne pas minorer son importance. Cependant, le passionné n'a rien a attendre du marketeux, rien a revendiquer de sa
part, dans la mesure ou son rôle n'a rien de philanthropique. Rien de
militant non plus. Qu'il essaie de vendre un jeu pour ce qu'il n'est
pas, qu'il peine a vendre BG&E pour ce qu'il est, est
finalement bien compréhensible puisque il n'est pas censé être un
spécialiste en game design. A contrario, le journaliste qui ne sait pas
capter l'essence d'un jeu pour ensuite la communiquer au joueur, se rend coupable d'une faute. Il fait mal son travail. Et... la plupart des
journalistes ont mal fait leur travail ! Incapables de définir ce qu'est BG&E, ils se sont contentés d'analyser le jeu a la
découpe, pour ensuite essayer de raccrocher les pièces du jeu a des
genres existants. Incapables de comprendre que le BG&E
forme un ensemble cohérent, ils ont mis en exergue certains défauts qui
relèvent le plus souvent du simple détail, parfois même analysés hors
contexte.

Si le Front National gagne en 2012, les CRS devraient ressembler un peu a ça... gloups !

Sandbox ? Zelda-like ? Infiltration ? Hybride ?

BG&E serait donc :

un mauvais sandbox, puisque son aire de jeu est limitée, tout
comme l'étendue des interactions proposées. Vrai en 2011, c'est déjà
moins évident en 2003...

un mauvais Zelda-like, puisque son aire de jeu est limitée, et son level design moins inspiré que celui d'un Zelda.

un mauvais jeu d'infiltration, puisque son aire de jeu est limitée, et qu'il fait un peu tiep sur ce plan par rapport a un Metal Gear Solid.

Tout cela est plutôt vrai -bien qu'exprimé de façon un peu
caricaturale ici- mais aussi, complètement hors-sujet ! En effet, est il vraiment légitime de la part des joueurs et de la critique d'attendre
d'un jeu de ridiculiser a la fois Grand Theft Auto, Metal Gear Solid et Zelda ? Surtout, a considérer que BG&E y arrive, le joueur serait-il capable de maitriser l'ensemble des
interactions propres a ces trois jeux, réunies dans un seul ? Le melting pot présenterait il au moins une quelconque cohérence en termes de
gameplay et de game design ?

Peut-être que vous voyez maintenant ou je veux en venir. La cohérence d'un Beyond Good and Evil réside justement en ce qu'il est moins bon que les trois jeux précités, et moins profond en termes d'interactions. Il ne pouvait en être
autrement. Ainsi, le jeu est très scripté -très avant gardiste
d'ailleurs sur ce point, quand on voit les jeux d'aujourd'hui- sur les
phases d'infiltrations, limité en termes de libertés et d'interactions
pour ce qui est son aspect l'aspect sandbox, et son level design est
plus simpliste -mais pas fondamentalement moins bon- que celui d'un Zelda. Résultat : Beyond Good and Evil amalgame trois genres (au moins !) de jeu différents sur des bases
communes a chacun d'entre eux, ce qui lui assure une grande cohérence au final. Point de dispersion inutile, qui pourrait entraver le game
desing. Il suffit ensuite a BG&E de broder sur cette base
saine des éléments qui lui sont propres, afin de cultiver son
originalité par rapport aux jeux qui lui servent de références.

Attention : Beyond Good and Evil est un jeu PEGI +7, mais n'a en revanche pas reçu la certification AVS !

Théorie du complot, complexe militaro-industriel, envahisseurs aliens.. mais pas de Thierry Meyssian ! Ouf.

Si il y a un gros malentendu a propos de Beyond Good and Evil, c'est indiscutablement a propos de son background. En effet, qui dit Zelda like -même si moi, je ne dis rien de tel- dit univers enchanteur, et
scénario en retrait. On nous a habitué a cela pendant vingt ans. Le
joueur qui s'attend a jouer a un "Zelda français" risque donc d'être fort déçu, dans la mesure ou l'univers de BG&E, en dépit d'une certaine légèreté dans les dialogues et le chara design, est assez sombre.

Le jeu prend place sur Hillys, planète soumise a une colonisation extraterrestre. Les habitants d'Hillys sont régulièrement enlevés par les DomZ (extraterrestres), et le pouvoir politique ne semble pas pouvoir répondre efficacement a la menace. Les Sections Alpha, unités d'élites armées, prennent la situation en main, et en profitent
au passage pour s'accaparer progressivement le pouvoir civil. La
résistance a l'oppression s'organise, sous l'impulsion du Réseau IRIS. Résistance qui soupçonne d'ailleurs les Sections Alpha de jouer un double jeu... Le joueur incarne Jade, une reporter qui sera progressivement amenée a travailler pour le Réseau IRIS, en allant chercher sur le terrain les preuves d'un complot présumé,
visant a faciliter la colonisation extraterrestre. Ou bien... est-ce
peut-être plus grave qu'une colonisation, en fait ?

J'ai leaké les affiches de campagne du Front National pour 2012... exclu EX-VID !

11 septembre... 2435.

Et là, c'est le drame. Beyond Good and Evil, sous ses airs
de petit jeu d'aventure a l'ambiance légère, a l'outrecuidance d'aborder en filigrane des thèmes assez matures. Le scénario de Michel Ancel fait indiscutablement écho au 11 septembre, avec ses Sections Alpha qui instrumentalisent la peur des citoyens afin de noyauter le pouvoir, et de restreindre les libertés publiques, l'exploitation des ressources de Hillys (les cristaux/perles) comme principal nerf de la
guerre, ses théories (fondées ou non) du complot, et surtout... le rôle
central des médias dans ce foutu bordel. Contrôler l'information, c'est
façonner en quelque sorte la vérité. Du moins, cet écran de fumée
médiatique que l'on appelle Vérité dans nos sociétés modernes. L'arme de guerre ultime, ce n'est donc pas la Bombe H, le F-22 Raptor (parce que un Rafale, en comparaison, aurait pu être conçu par Louis Blériot...) ou bien le missile Tomahawk (DTC). L'arme de guerre ultime, c'est... l'information. Et plus précisément : l'image ! Les citoyens sont tous comme des Saint Thomas, qui ne croient que ce qu'ils voient. Même quand l'image est manipulée par les Sections Alpha. Et c'est là que Jade va faire parler son talent : celui de reporter-photographe. Oui, vous
l'aurez compris, votre arme, ce n'est pas un fusil d'assaut, ou un pack
de grenades ! Même pas une épée ou un bouclier... non. Juste un foutu
appareil photo ! Le genre de choix qui plombe commercialement un jeu...

... mais qui confine aussi au génie ! Car cet appareil photo est une invitation a l'exploration du monde d'Hillys. Bien évidemment, il vous servira au premier degré a photographier les agissements des Sections Alpha et des DomZ, afin de faire émerger la vérité, et de gagner la guerre (médiatique).
Mais au second degré, cet appareil photo vous servira aussi a remplir la quête annexe la plus longue du jeu : répertorier la faune d'Hillys. Or, la planète propose tout un écosystème qui lui est propre, et qui a
le mérite d'apporter de la vie aux décors du jeu. Le contraste est même
saisissant, entre cette planète dépouillée progressivement de sa
vitalité par l'exploitation des cristaux, et sa faune qui tente tant
bien que mal se résister a cette exploitation. Certainement une
allégorie de la situation politique d'Hillys d'ailleurs, même si je ne peux pas en dire plus, au risque de trop spoiler.

Non, vous ne pourrez pas lui balancer votre appareil photo dans la tronche...

Appareil photo Kodak... et bâton d'attaque !

Michel Ancel tente donc de nous impliquer un peu plus dans
son univers, grâce a cet appareil photo. En effet, pour prendre une
photo, vous devez stopper votre course. Impossible donc de traverser les niveaux en speed run, sauf si vous n'avez rien compris a BG&E. L'utilisation de l'appareil photo suppose aussi l'utilisation d'une vue a la première personne (le jeu est quant a lui a la troisième
personne), procédé permettant également une plus grande immersion du
joueur dans l'univers. Procédé simple mais... fonctionnel. En dehors des "donjons" le playground, a la sauce openworld, est assez vivant avec
ses navires et ses vaisseaux en circulation, ainsi que sa propre faune.
La ville d'Hillys est quant a elle de petite taille, et manque
un peu de vie. Assez regrettable, puisque le level design du jeu lui
confère par ailleurs un rôle central.

Que les amateurs d'action ne s'offusquent point, car l'appareil photo n'est en fait pas la seule arme de Jade. Elle possède aussi un bâton de combat -ce n'est certes pas un
lance-roquette RPG, mais vous vous en contenterez- qui lui sera parfois
utile, puisque le jeu propose assez souvent des fights, tout compte
fait. Néanmoins, convaincants en 2003, les combat de BG&E manquent un peu de dynamisme et de précision en 2011. Ce qu'il manque, c'est probablement des scripts a la Assassin's Creed. Le système de combat s'y serait pourtant bien prêté. Le tout reste
néanmoins tout a fait jouable, jamais frustrant, et pour ceux qui se
lasseraient des combats, BG&E mise sur la diversité :
phases d'infiltrations par exemple, ultra scriptées cette fois-ci, et
assez courantes dans le jeu, puisque celui-ci encourage le joueur a
éviter les combats. Mais aussi, courses d'aéroglisseurs, poursuites de
bandits en véhicule, phases de shoots véhiculés ou/et spatiaux, énigmes
collaboratives dans les donjons (le joueur parcourt le jeu avec au moins un allié, voire deux, qui sont nécessaires pour résoudre certains
puzzles et pour franchir certains obstacles) mini-jeux divers et
variés... pour une douzaine d'heures de jeu, la variété est suffisamment présente pour que le joueur soit surpris a chaque instant !

On regrettera simplement cette impression presque constante que le
joueur est assisté dans le gameplay. Parfois utile dans une optique
d'efficacité de mise en scène (phases d'infiltration et de poursuite),
cette assistanat peut aussi gâcher le plaisir de la découverte (carte
complète des donjons presque immédiatement disponible, perles a récolter précisément localisés sur cette même carte, impossibilité de tomber
d'une plate-forme, alors que le jeu fait souvent usage de passages
plates-formes...), et ne laisse aucune place au gameplay émergent,
contrairement a un GTA.

L'Akuda Bar, le Café du Commerce "Bar-Tabac-PMU" d'Hillys

Propaganda !

Soyons direct : vous allez ICI, et vous téléchargez (gratuitement et... légalement !) l'OST de Beyond Good and Evil. C'est un ordre ! L'OST de BG&E est en effet l'une des meilleures jamais entendues dans un jeu vidéo.
Et pourtant, j'aurais bien du mal a en dégager une ligne directrice, a
déterminer son appartenance a un genre précis (la World Music ?)... mais le fait est que Christophe Heral, compositeur du jeu, a effectué un travail remarquable, et qui ne ressemble a aucun autre dans le domaine de la VGM.

La musique de l'Akuda Bar, Akuda House Propaganda retranscrit a merveille ce lieu mystérieux ou se trame combines en tout genre et organisation de la résistance. Un peu dans le même genre, mais en plus déjanté, Fun and Mini Games, au sonorités sud-américaines me plonge en pleine révolution castriste. Les exécutions sommaires en moins. Dancing With DomZ, avec ces choeurs qui marient langues réelles et imaginaires, fait un peu penser dans sa démarche a l'OST de Nier. Formules incantatoires en renfort, passages a capella couplés dans le
premier combat a un passage en bullet time... un thème de combat
parfait. De l'émotion aussi, avec le très triste Unacceptable Losses... de l'émotion partout en fait.

L'OST est a l'image du jeu auquel il se réfère. Je ne développe pas
plus, car je souhaiterais rédiger une critique complète pour cette OST.
Sachez simplement que Christophe Heral réalise un quasi-sans faute, et participe grandement a l'émotion que suscite chez le joueur BG&E. Si suite il doit y avoir, j'espère que ce compositeur sera de la
partie. Aux dernières nouvelles, on devrait avoir cette chance.

Christophe Heral. Maison d'Arrêt de Fleury Mérogis. Lunettes avec des coins pour limer les barreaux...

Et ce remake HD, alors ?

J'espère avoir réussi a vous convaincre que Beyond Good and Evil est un jeu d'exception, si vous ne connaissiez pas encore ce jeu. C'est pas comme si vous pouviez compter sur une presse vidéoludique de
qualité pour ce faire... hum. Mais ce remake HD - oui, on y vient enfin, mieux vaut tard que jamais - se justifie t-il ?

Oubliez le terme de remake. Seul le terme HD compte. La version XBLA/PSN ne propose qu'un simple lifting HD, un simple lissage des graphismes,
qui est tout a fait dispensable a mes yeux. Le jeu d'origine était déjà
superbe. Cependant, si ce lifting permet aux plus jeunes d'apprécier a
sa juste valeur le jeu d'origine, c'est pas plus mal ainsi.

Néanmoins, le portage sur XBLA (et probablement sur PSN aussi...) est complètement raté ! Ubisoft Shanghai a massacré cette version, puisque elle comporte pas mal de bugs
provoquant des freezes (passages entre certaines cinématiques et le
moteur 3D du jeu) ou des problèmes de collision entre le personnage et
les décors, ce qui oblige parfois a faire un reboot pur et simple de la
console. Trois fois pour moi en six heures de jeu (les six heures
suivantes se sont passées sans aucun problème) a des endroits ou de
nombreux autres joueurs ont rapportés des problèmes similaires. Trois
fois de trop. Plus grave, et même si la version HD n'est pas
véritablement un remake, on aurait quand même pu espérer que les
problèmes de caméra récurrents du jeu d'origine soient corrigés. Ce qui
n'est pas le cas. Rajoutez a cela une caméra dynamique dont il est
impossible de régler l'axe X indépendamment de l'axe Y, et donc un jeu
qui impose une configuration qui généra la plupart des joueurs (on finit tout de même par prendre le pli...), et vous comprendrez aisément que
je préfère au final.... ma bonne vieille version Playstation 2 !

Devez-vous alors craquer pour ce "remake HD" ? Difficile a dire...
dans une optique militante, il s'agit là d'un impératif, si vous voulez
un jour que Ubisoft propose une suite. Si vous êtes sensibles a la HD -donc, a la qualité purement technique d'un jeu- de même, vous
pouvez télécharger ce jeu sans plus attendre. En revanche, le retrogamer avisé peut probablement se contenter de la version d'origine... tout en achetant quand même le remake HD, militantisme oblige ! Ou pas
d'ailleurs, il fait ce qu'il veut au fond. Mais dans tous les cas,
joueur militant ou pas, si vous ne connaissez pas encore Beyond Good and Evil... jouez-y ! Sur XBLA, PSN, PS2, XBOX, Game Cube, V-Smile... peu importe : Faites-le ! Et parlez en ensuite autour de vous, si vous appréciez l'expérience. Beyond Good and Evil 2 DOIT sortir... et ca dépend de vous, joueurs.

Imparfait, mais parfaitement cohérent, Beyond Good and Evil a pour grande force
d'immerger totalement le joueur pendant quelques heures au sien d'un
univers parfaitement crédible, la direction artistique de haute volée y
étant évidemment pour quelque chose. Reste une version HD en demi
teinte...

Les + :

+ l'OST de Christophe Heral, unique !

+ la cohérence de l'univers

+ la maturité du propos du jeu... a condition de savoir lire entre les lignes

+ la diversité des phases de jeu

+ la faune a répertorier, via l'appareil photo

+ Jade, loin des stéréotypes...

Les - :

- scénario qui aurait pu être encore bien plus fouillé... mais il
faut savoir que le jeu a subi de grosses coupes durant selon
développement. Les 3/4 du contenu sont passés a la trappe...

- l'impression d'être un peu trop pris par la main

- le remake HD : bugs, et problèmes de caméra non corrigés...