F1 2015 sort officiellement le 10 juillet, et il est certainement très attendu par les fans de la discipline reine du sport auto et/ou par ceux qui aiment s'endormir devant à un grand prix le dimanche aprèm, en tout cas pour ceux qui ont la chance de lâcher 40 boules pour un décodeur Canal+. Pour autant, est-ce que l'investissement dans cet opus 2015 next gen vaut le coup? Après une bonne heure de jeu, voici mes premières impressions sur One, sachant que j'ai joué aux opus précédents sauf pour la dernière édition (F1 2014), je précise par ailleurs que je joue à une version qui n'a encore reçu aucune mise à jour/patch.
La première chose qui vous est demandée en intro du jeu est de choisir la saison dans laquelle vous voulez concourir, 2014 ou 2015. Sympa, d'autant plus que cette option est très rare dans les jeux de ce style (F1 Career Challenge proposait cette possibilité, mais c'était il y a plus de 10 ans...). Après une cinématique d'intro un peu fadasse, me voici dans le menu principal. Evidemment, pour l'instant personne n'est dispo pour du multi en ligne. J'ai pu tout de même jeter un oeil sur les options disponibles, qui se répartissent en fonction de votre niveau: au début du jeu, seuls les "sprints pour débutants" sont disponibles, avec un paramétrage qui laisse la possibilité aux plus néophytes d'entre nous de s'acclimiter à ces nouvelles F1 à moteur de bourdon. Mais le reste laisse entrevoir des épreuves qui laissent la place à des pilotes plus expérimentés, ou à des courses ou votre endurance devrait être mise à l'épreuve, d'après ce que j'ai pu en voir. Autre chose intéressante: pendant que vous vaquez à vos occupations dans un autre mode de jeu, la console continuera de rechercher une partie en ligne. Ca évite de somnoler en attendant que d'autres fous du volant viennent vous proposer une séance de carambolage en ligne.
Concernant les autres modes de jeux, les "courses rapides", "contre la montre" sont les grands classiques disponibles. Viennent s'intercaler entre ces derniers les modes "saison pro" et "championnat du monde". Le premier est réservé aux plus hardcores d'entre nous: les grands prix en intégralité, sans aucune assistance et avec une difficulté de l'IA au max. Bref, pour ceux qui veulent faire "comme en vrai". Le mode "championnat du monde" quant à lui propose de revivre les championnats 2014 et 2015 en cours.
Alors, voilà la question qui fâche et qui va peut-être donner envie à certains d'entre nous de jeter le jeu par la fenêtre une fois lancé: "mais où est le mode carrière??". Réponse: nulle part. On l'avait pressenti lors des différentes interviews de développeurs, qui ne l'avaient cependant pas dit clairement, mais c'est un fait, le mode carrière a disparu. En gros, c'est comme si on vous lachait Gran Turismo sans le mode du même nom. D'un coup, ça perd de son intérêt! Pas de possibilité de créer son pilote, gérer sa carrière, changer d'écurie... Comme dirait le type d'EA Sports, "is tisi tis this is in the game, is this zis is in the game"... Ou quelque chose comme ça. Sauf que là, ce n'est pas dans le jeu. Très deçevant.
Au lieu de cela, il faudra se rabattre sur le mode "championnat du monde" cité plus haut dans lequel vous aurez l'obligation d'incarner un pilote existant. Alors allons-y: après avoir choisi son pilote qui ressemble à s'y méprendre à une statue du musée Grévin, direction Melbourne et son Albert Park pour la première manche du championnat. Graphiquement, le titre s'en sort plutôt bien sans pour autant éclater la rétine. Ca reste propre, quoi. On peut noter les effets climatiques, notamment la pluie qui sont sympas, avec le décor du circuit qui se reflète dans les flaques présentes sur le bitume. En revanche, on nous avait prévenu qu'il y aurait un effort de fait sur la présentation des grands prix, qui effectivement se rapprochent de ce que l'on peut voir à la télé. Seul hic: la voix off du jeu est littéralement casse-noix. Nan sans déconner les gens, pourquoi vous avez choisi ce type? Ca sent quand même le mec qui a été payé alors qu'il n'y croyait pas une seconde...
En ce qui concerne le gameplay, je précise que je n'ai plus touché à un titre de cette série depuis l'opus 2013. En ayant peu retouché aux réglages de la monoplace, et tout en limitant les aides aux pilotages, la voiture a souvent tendance à chasser de l'arrière. Il faudra gérer ses accélérations et freinages autant que possible. Mais je ne me souvenais pas d'un gameplay aussi accessible. C'est une bonne chose pour ceux qui débutent, en revanche il faut espérer que cette jouabilité ait suffisamment de profondeur pour pouvoir tenir les joueurs devant leur écran. Et ca se verra au bout de plusieurs heures de jeu. Ou pas. L'impression de vitesse reste bonne, les sensations de conduites elles, n'ont rien d'extraordinaire, ça reste très classique.
Bref, pour l'instant, et d'un point de vue personnel, je suis moyennement convaincu par ce F1 2015. Evidemment, l'absence du mode carrière joue pour beaucoup dans cet avis... Le jeu reste globalement beau sans pour autant impressionner. Il est possible qu'il s'adresse plus aux fans de F1 en particulier, ceux qui ne peuvent voir leur vie sans un jeu de ce type dans leur ludothèque. Mais ça ne sera certainement pas un indispensable... Vous êtes donc prévenus...