A chaque salon de jeu vidéo ses tendances, ses annonces et son excitation. Ca permet de confirmer la hype de certains titres, d'en dégonfler d'autres, et de voir ce qui est prévu sur nos plateformes à la fin de l'année. Mais force est de constater que tout ce qui nous est proposé ne plait pas toujours à tout le monde. Encore heureux. En revanche, on peut parfois avoir cette sensation que certains utilisent les espaces de débats pour chier d'avance sur telle ou telle marque, tel ou tel jeu...
Le jeu vidéo est parfois vu par les joueurs comme un véritable art, à l'instar du cinéma. Alors, quand un éditeur sort un DLC à 5 euros pour 4 bagnoles pour son nouveau jeu de caisse, on crie à la pitrerie capitaliste. C'est pas faux. Mais il faut reconnaitre qu'aujourd'hui, le secteur se veut plutôt généreux avec les joueurs.
A l'époque de la 1ère Playstation, un magazine papier avec un CD démo coûtait environ 50 balles, soit 7,50Euros. C'était un peu plus cher que la moyenne des autres canards papiers, mais au moins tu pouvais te faire une idée des jeux qui sortaient pour éviter de te faire avoir. Il y avait bien les tests, mais évidemment, l'avis peut varier en fonction du joueur, donc autant vérifier par soi-même.
Aujourd'hui, les démos se font rares (il suffit de voir les rubriques réservées sur le PSstore et le Xbox Live). En revanche, je ne me doutais pas à l'époque qu'on pourrait, un jour, nous donner des jeux gratos! A la fin des années 90, la seule solution pour avoir des jeux "gratuits" était de se les refourguer illégalement en les copiant et en utilisant des méthodes de McGyver sur sa console. C'est une progression majeure: profiter chaque mois de jeux gratuits, sur chaque plateforme, c'est tout de même la classe!
Une autre progression est celle du démat': pour ceux qui ne peuvent pas toujours se déplacer, pouvoir acheter ses jeux sur Steam, le live ou le store sont des avancées majeures, et depuis quelques temps, des soldes démat' sont même proposés. Bon, ok, il faut avoir une bonne connexion et prier pour que ton code de carte bleue ne soit pas chopé par un hacker...
Autre chose: même si les abonnements internet sont devenus quasi-incontournables, il n'en reste pas moins qu'ils sont plutôt accessibles si l'on fait le rapport prix/mois. Quelqu'un se souvient de sa facture France Télécom après avoir passé plusieurs heures de jeu sur Phantasy Star Online avec sa Dreamcast?
En parlant d'abonnement, certains innovent aussi. Electronic Arts propose son EA Access avec un coffre contenant des jeux téléchargeables pour un prix très abordable (mieux vaut balancer 25 boules par an pour son Fifa quotidien avec quelques autres expériences sympas, comme TitanFall ou Dragon Age).
Alors oui, parfois, on a l'impression que "c'était mieux avant" (copyright vieux con). Moi aussi, je repense avec grand plaisir à mon époque Playstation, Gamecube, Dreamcast, 1ère Xbox etc. Mais à cette époque-là, il y avait aussi beaucoup de jeux de merde! Puisque l'on est sur Gameblog, on peut mentionner Playstation Magazine et Joypad qui réservaient une rubrique spéciale "test de jeux pourris" et, avec un peu de honte, je dois bien dire que c'était les premières pages que je lisais! La critique était acerbe, ironique, moqueuse au possible. Mention spéciale à Sport Car GT sur PsOne qui avait obtenu un très bon 0/10! D'ailleurs, si vous êtes nostalgiques, vous avez aussi la possibilité de faire du rétrogaming gratuitement ou presque grâce à Internet...
Bref, le fait est que, de mon point de vue, on est parfois trop souvent dans la critique négative. Il me semble que les éditeurs et constructeurs n'ont jamais fait autant d'efforts qu'aujourd'hui, en proposant des offres toujours plus intéressantes pour réunir plus de joueurs. Evidemment, il y a aussi les méthodes puantes (des démos payantes, coucou Grand Zeroes, ou les DLC foireux, les mises à jours à rallonge pour rattraper un jeu sorti bien trop tôt), mais si l'on compare tout cela à une époque révolue, au final, j'ai vraiment la sensation qu'on est plutôt gâté !