Quatrième saison pour Walter White et Jesse Pinkman.  Deux personnages que tout semblaient séparer aux premiers abords et qui sont devenus inséparables au fil des saisons. Ils ne s'apprécient pas particulièrement, mais leurs galères et les obstacles qu'ils ont affrontés ensemble les ont liés à jamais.  L'un ne peut exister sans l'autre.

 Walter White la cinquantaine, un scientifique très doué mais peu respecté qui enseigne la physique dans un lycée. Il travaille aussi dans une station de lavage, son salaire de professeur ne suffisant pas. De l'autre Jesse Pinkman, environ 25 ans, il gagne sa vie en revendant de la drogue et en la consommant.  Walter White apprend qu'il a un cancer, il rencontre Jesse par hasard, et les voilà entraîner dans une spirale infernale.

Fabricant d'amphétamines n'est pas vraiment un métier comme les autres. Ainsi les personnages qu'ils rencontrent  sortent de l'ordinaire. Alliés ou ennemis, les relations ne sont jamais très claires.

On trouve Saul Goodman, l'avocat véreux mais magicien hors pair pour faire sortir les bons contacts aux bons moments, une espèce d'agent pour fabricant de drogue en quelque sorte. Il me rappel Ken Rosenberg dans GTA Vice City.

Gus, patron d'une multinationale de fast-food Pollos Hermanos ressemble plus à un personnage de comics. Une apparence d'une banalité déconcertante et pourtant on sait qu'il cache quelque chose de terrible. A chaque apparition dans la série, un malaise s'installe et l'ambiance devient oppressante.

 Et face à ces personnalités si atypiques et si irréelles faisant partis d'un monde différent du nôtre, on retrouve des personnages d'une rare banalité.

La femme de Walter White, femme au foyer, doit faire face au comportement mystérieux de sont mari, pourquoi disparait-il de temps en temps ? Pourquoi ce second téléphone ? Comment gérer ce cancer mortel ?

Ou le beau frêre de Walter White, agent de la DEA, mais redneck comme pas deux, et sa femme Mary, qui a des tendances cleptomanes.

 Et c'est la particularité de Breaking Bad, la série oscille entre drame psychologique et film de gangster, quand le premier genre commence à vous ennuyer, le second genre fait son apparition pour vous remuer. Quand la série semble devenir trop irréelle, les problèmes quotidiens refont leur apparition, des problèmes que vous et moi pourrions rencontrer.   

Et cette série se bonifie avec l'âge, chaque saison surpasse la précédente.  La saison 04, définitivement un chef d'œuvre, démarre doucement et nous envoie sur le carreau avec des séquences oppressantes à la David Lynch, ou des ambiances façon Frères Cohen.  La prochaine saison sera la dernière et elle est attendue au tournant.