journal de bord 30/04/11052 - 08:20

J'ai bien cru que nous y passions tous. Harry Godman, mon lieutenant, est à l'hôpital du Kaalakiota Corporation. A l'heure où j'écris ce rapport, il est encore en soins intensifs.Voici ce qu'il s'est passé.

Kara Takin nous avait confié une mission anodine de contrôle de secteur. Un aller-retour et le tour était joué. Il restait selon les rapports des services de renseignements de la base quelques vaisseaux Guristas dans un champ d'astéroïd isolé. Nous y sommes allés gaiement car cette mission était la dixième avec le Deneb. Nous étions tous enjoués et heureux de bouter ces pirates de l'espace sécurisé. On était armé jusqu'aux dents, prêt à en découdre.

Le transit spatiale s'est très bien passé. Paul, notre chef mécano, était tout heureux de m'annoncer que tout se passait bien au niveau des boucliers et des moteurs. Bonne nouvelle. Les premiers échanges de tirs sont largement à notre avantage. Nous devons encore passer une porte intermédiaire. Qu'à cela ne tienne. Mon premier Maître, Samuel, m'avertit que nous avons un léger soucis au niveau des transmissions. Nous avons un décalage de 5 minutes. Au vu de notre puissance de feu, et de leur maigre résistance, je lui annonçais sans trop de problème que nous n'auront pas à nous en faire.

Et soudain le Chaos. Mon premier souvenir conscient est de quelques minutes après la sortie du saut. Nous étions encerclés, fait comme des rats. Ils avaient tout prévu, et moi bien trop confiant. Gray était déjà dans les vapes, la jambe transpercée par un câble d'acier. Nos transmissions hors services, nous ne pouvions compter que sur nous même. Notre boulier est tombé 3 minutes plus tard. Un tir a littéralement éventré notre soute et nous a fait perdre nos dernières munitions. J'ai juste eu le temps de demander à Paul de dériver toute notre énergie sur ce qui restait de notre bouclier. J'ai programmé le saut et nous avons pu sortir de ce guêpier sans trop de mal. Sauf que la moitié de mon équipage était blessé par ma prétention. C'est impardonnable. Mais heureusement, personne n'est mort.

Plus jamais je ne referais pareil erreur de jugement. Un ennemi doit être respecté.

Évidemment, nous y sommes retourné avec ce qui me restait d'équipage, pour finir le travail, 6 heures plus tard dû aux réparations à faire sur le Deneb. Ils étaient déjà partis...

Source : Romuhica-industry.com