Les gens de la ville n’ont rien à voir avec les paysans rencontrés plus tôt : ils sont encore plus méprisants. Avec mes habits de pécore, autant vous dire qu’ils me considèrent un peu de haut. Dans cette « riante » bourgade, les marchands sont exploités par les Paladins, les citoyens manquent de ressources alimentaires face à la rébellion d’une partie des paysans, la milice patrouille un peu partout, sauf sur le port où se retrouvent prostituées, pêcheurs, et mecs qui cherchent la baston. Je règle d’ailleurs son compte à l’un d’entre eux. Et en plus, j’apprends que les disparitions sont fréquentes, les vols légion, et la milice inefficace. Une vraie partie de plaisir. Quoi qu’il en soit, pour pouvoir rencontrer les Paladins, et surtout un certain Lord qui possède l’artefact que je recherche, il faut d’abord que je devienne un citoyen et que je fasse partie de ce petit monde. Pour se faire, je dois me faire bien voir de cinq maîtres de guilde, me faire prendre comme apprenti par l’un d’entre eux, et je deviendrai enfin un petit citoyen modèle prêt à rencontrer la haute société. Mais même l’atmosphère dans la ville n’est pas terrible, entre les pénuries alimentaires, les vols à l’étalage, et un curieux mystère qui voit les gens disparaître un à un.
La rue des maîtres de guilde, surveillée par un milicien.
Je trouve en la personne d’un mage de l’eau prêchant la parole d’Adanos à une foule inattentive une oreille attentive. Je lui explique l’histoire de l’artefact, du dragon, du dormeur, et il arrive à deviner que tout ceci est vrai. Il m’enjoint alors à devenir citoyen, et m’assure de son soutien une fois que je le serai. Il me fait rencontrer un ancien de la prison, qui m’indique que je peux m’engager de trois manières dans ce vibrant petit monde en péril : en tant que mercenaire pour les révolutionnaires paysans, en tant qu’agent de la cité dans la milice, et en tant que moine dans un monastère. Il va falloir que je réfléchisse à tout ça en temps et en heure, mais pour le moment, j’ai besoin de devenir un citoyen.
J’interromps le prêche d’un prêtre sympathique et mystérieux.
Je rencontre les différents maîtres de guilde, qui me demandent diverses choses que je vais devoir résoudre pour leur compte… L’un me demande d’être béni par des prêtres, l’autre de lui ramener une dette, un autre des herbes, un cuistre une arme d’orc (s’il savait ce que je faisais avant !). En allant sur le port, je suis encore plus mystifié : de nombreuses personnes manquent à l’appel dans ce coin, des paladins se regroupent dans un bateau autour de caisses pleines de marchandises, et visiblement, des passages secrets et des plages abandonnées jonchent la côte. J’y rencontre d’ailleurs une sorte de pirate. Je parle néanmoins au chef de la milice, qui me confie une mission difficile, débusquer la guilde des voleurs. Moi qui ai déjà du mal à tenir à nouveau une épée !
Ce brave Bosper m’apprend à dépecer les bêtes, et est prêt à débourser de larges sommes de monnaie pour les peaux.
Après avoir paisiblement dormi dans une des huttes gracieusement prêtées par une pauvre hère, j’en profite pour davantage réfléchir aux choses qui m’entourent. Je vais voir le maître Bosper, qui m’apprend à dépecer les loups, et Innos sait que je vais en avoir besoin. J’endors aussi un garde pour récupérer les caisses de Matteo et pour obtenir une nouvelle armure en cuir, et j’apprends le crochetage. C’est toujours ça de pris. Mais ensuite, plus le choix, il faut mouiller le maillot, et partir dans la forêt à la recherche des mercenaires. Je pressens que ça ne va pas être une partie de plaisir…
Grâce à un parchemin, je vais endormir ce garde et me servir comme il se doit avant qu’il ne se réveille.
Avec ma nouvelle armure, je regarde une dernière fois l’entrée de la ville haute. Je reviendrai (je crois).
Le Retour du SMM (Gothic II) :