Dead Space repose sur un paradoxe particulier, le contraste entre une athmosphere extremement prenante et réussie (le point le plus réussi du jeu) et d'autre part le manque de consistance incroyable de ses personnages et de sa trame narrative. Le background scénaristique global du jeu est en soit intéressant (classique , parfois banal, mais suffisamment prenant pour que l'on s'yn intéresse) mais le déroulement narratif du jeu est catastrophique, se résumant par "Isaac tu dois réparer ceci, Bravo Isaac tu as réparé le moteur! Ah zut mais il manque une vis pour faire fonctionner le moteur, va la chercher à l'autre bout du vaisseau". Ce genre de situation est supportable sur 1, 2, voir 3 chapitre, mais lorsqu' il s'agit du ressort principal autour duquel tout le gameplay s'articule, il y'a un problème.
Le climax du jeu, le meilleur instant, se résume dans sa séquence d'ouverture, puis ensuite l'illusion perdure le temps de quelques heures de jeu avant de percevoir toutes les ficelles d'un titre incroyablement linéaire pour son époque; autant le jeu rempli son contrat sur son aspect technique (graphique, et sonore) autant la direction artistique du jeu est proche du néant; les personnages sont tous inexistant, et en ce sens sont tous deja mort avant l'entame même d'un quelquoncque sentiment d'effroi; habités par une psychologie issue des standards archétypaux (le psychopathe, le traitre, le faire-valoir), a aucun moment l'on assiste à un transcendement de ce postulat schématique de départ (à ce sujet le film "The Thing" de Carpenter, ou les meilleurs volets de Silent Hill, l'horreur plus que dans l'environnement alentour se trouve avant tout dans la "tête" des personnages,dans leur motivations et dans la manière avec laquelle ils appréhendent une réalité qui n'est plus en adéquation avec leur état mental, ou psychique). Reste un grand train fantome par moment amusant, par moment effrayant, jamais véritablement bouleversant, naviguant dans les sphères artificielles d'un espace plus mort que jamais.