Écriture (n.f.) : système de représentation graphique d'une langue, au moyen de signes inscrits ou dessinés sur un support, et qui permet l'échange d'informations sans le support de la voix. Soit. Compréhensible alors. L'écriture c'est le moyen d'expression privilégié de l'internet, c'est donc grâce à ce support que j'écris mon premier "test" (pourquoi un test d'ailleurs, j'ai joué à ce jeu, je l'ai pas tester, c'est pour ça qu'il n'y aura pas de note)
Le dilemme habituel des écrivains, journalistes, recalés du BAC de philo et autres, c'est bien entendu la feuille blanche/la feuille pleine. Toute la subtilité du testeur vidéo-ludique est de trouver ce fameux "fil rouge", insérer la petite touche d'humour chauvin à souhait avec une dose de moquerie envers un groupe quelconque (genre insulter les gens de mauvais goût qui ne touchent pas aux jeux PC, à tout hasard) et le tour est joué. Une fois ce fil rouge trouvé, on se lance. Et vous savez quoi? Je l'ai pas du tout, ce fucking fil rouge, alors on va juste test le jeu comme un guignol, mais surtout car ce jeu est un très bon plate-former d'apparence, mais surtout une bien belle représentation du futur selon le parti verdoyant français.
Oddworld : l'Odyssée d'Abe est fait parti d'un projet, un projet censé être à l'origine une Pentalogie, le tout dans le monde original crée par le studio Oddworld Inhabitants, lui-même crée par Lorne Laning et Sherry McKenna. Mister Laning, c'est avant tout un grand optimiste, vous savez. Dans pas mal d'interview il explique avec une banane immense son amour immodéré pour les sociétés capitalistes, la publicité, les fast-food, la fausse hypocrisie des gens du business de l'entertaiment ect ect ect...Venant du cinéma, il part donc dans le jeu vidéo en pensant que ce média numérique était un moyen d'expression plus à même de faire passer les messages qu'il revendique, des messages de paix, d'amour et d'eau fraîche, bref un écolo avant que les scientifiques se pointent en alumant tous les conducteurs roulant au sans plomb.
(Lorne Laning et Sherry McKenna)
Il créa ainsi avec son studio le monde d'Oddworld, véritable dystopie à faire pâlir Nicolas Hulot, à base d'usine qui hache-menue les populations locales en viande bon marché, où les méchants directeur ont des grosses têtes mais pas de bras, sortes d'esclavagistes téléporté du temps du commerce Triangulaire, et où vous, le héro, Abe, êtes un simple mudokon, un esclave ma foi pas trop portée sur la boustifaille vu sa carrure, charismatique comme un sénateur se votant une prime, armé d'une arme absolu : la parole ! (et d'une autre aussi, bien plus fun)
Les blancs ne savent pas sauter....mais les bleus si
l'Odyssée d'Abe est un jeu de plate-forme old-school (90' oblige) et s'inscrit plus dans le puzzle game de par sa notion de réflexion, d'agilité et de recherche d'information pour passer des obstacles. Votre mission, nous n'avez pas le choix il faut l'accepter, est de sortir de l'usine qui vous emploie, ayant appris que leurs prochains business-model sont les sucettes au crâne de votre peuple. Sexy. Vous contrôlez alors Abe, notre mudokon bleu dans un feeling très bon, et vous avez de quoi faire. Courir, marcher, sauter, marcher discrètement, se suspendre, gravir, fuir, jeter des caillasse comme un ex-Moudjahidine des montagnes pakistanaise. Le but de cette histoire est également de libérer votre peuple de Ruptures Farms, l'usine maléfique *coup de tonnerre* en utilisant les 2 armes d'Abe : La parole, pour les diriger à coup de "Salut!" et de pet foireux - et le pouvoir d'invocation, qui une fois utilisé vous place dans la peau d'un ennemi et le contrôler. C'est pervers, drôle, et primordiale pour survivre dans ce milieu hostile.
La PSone, ère de la 3D et du polygone pythagorique....Ou pas.
C'est beau. C'est juste beau. Non pas que le graphisme en lui-même vous décolle la rétine à coup de ventouse mais bien en terme d'immersion, de background visuel, de direction artistique. Des entrepôts cradingue aux jungles tribales, Abe visitera des environnements bluffant de cohérences et d'inspirations. Le bestiaire est amusant et effrayant en même temps (vous n'aimeriez pas vous faire attaquer pour une araignée d'un mètre de haut avec des doigts à la place des yeux - c'est-à-dire 8 doigts), recherché, absurde et intégrer à l'univers crée par Oddworld Inhabitans. Ça ne plaira sûrement pas à tout le monde (quand vous voyez la gueule du héro, avec des bandages sur la bouche, vous avez une certaine réticence à vous mettre dans sa peau bleutée)
Nostalgie plate-formique
Pour être sur que je parlais en toute objectivité (Ou pas, j'adore ce jeu, je l'encense et je vous merde) j'ai remis la galette dans ma playstation pour tester à nouveau. 15 ans après, rien à été perdue. Rejouabilité parfaite, difficulté d'un autre âge, un feeling de précision dans le gameplay, c'est réellement une sensation agréable en terme de jeu pur. Et bien sûr, cet ambiance, ce voyage, cette quête de sauvetage, les 2 fins possibles, font de ce jeu un incontournable pour les plate-formophile.
Je vais éviter de m'étaler pour mon premier "test" et vous dire ceci : Jouez-y. Essayez-le. Trouvez-le, volez-le ou que sais-je mais essayez-moi ce jeu si vous aimez un tant soit peu le style plate-forme des années 90, les univers triste, mornes, profonds, mais fun à la fois.
Hi !