testé pour PC, PS4 et One

Depuis The Walking Dead saison 1, les jeux narratifs à choix multiples se sont multipliés sans jamais révolutionner le genre. C’est au tour de l’éditeur français Focus a accompagné du studio bordelais Big Bad Wolf de proposer leur formule de ce genre avec comme grande proposition d’avoir un mélange de narratif et RPG.

 

Le manoir des personnes influentes

 The Council est un jeu narratif à choix multiples, à certaines phases clefs du jeu on aura deux choix qui seront cruciales pour la suite de l’aventure. La mécanique de choix et conséquence prend tout son sens dans The Council. Les propositions de choix sont bien amenés et on est sur des gros dilemmes ou il faudra peser le pour et le contres. Je trouve cela dommage que la mécanique de faire un choix, il y a tel conséquences ne soit pas présent sur la totalité du jeu. Il y a des passages du jeu obligatoire et ça remet limite en cause nos choix, on peut se demander le pourcentage ou nos choix ont un réel impact et c’est dommage, car The Council fait partie des rares jeux ou cette mécanique est bien installé.

 L’ambiance est particulièrement réussie dans The Council. On est dans une ambiance médiéval fidèle à l’époque citée qui est le 18eme siècle en pleine révolution française. L’ambiance est réussie quand on regarde les décors du manoir de lord Mortimer qui colle bien à l’ambiance générale du jeu avec les meubles et surtout les tableaux de l’époque qui sont très présents dans le jeu.

 Il y a cette volonté de la part du studio bordelais Big Bad Wolf de rattacher des événements historiques au jeu. Pour cela, on a un petit casting quatre étoiles de personnages historiques comme Napoléon Bonaparte, George Washington ou encore Manuel Godoy. Bien sûr il y a des personnages fictifs, mais qui ont un passif avec des personnages historiques comme Elizabeth Adams la fille du vice président des États-Unis, Piaggi Giuseppe qui bosse pour le pape Pie VI ou Jacques Péru qui a la particularité d’avoir un lien avec une personne réel mais à un événement puisqu’il a participé à la capture du roi Louis XVI et a pris part à la création du tribunal révolutionnaire dans le jeu. Cela renforce ce côté crédible de l’univers. Les seuls personnages fictifs et sans appartenance avec quelque chose d’historique sont notre principale, notre mère Sarah De Richet ou encore les deux hôtes : Louis Mortimer ou Sir Gregory Holm.

 Les livres sont aussi présents dans la partie historique puisqu’on retrouve des auteurs connus avant la révolution française comme les liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos en 1782, Discours de la méthode de René Descartes en 1637 ou Organon d’Aristote. Au total si vous voulez trouver tous les livres il y en a 32. Ces livres servent à quelque chose, quand on débute un chapitre on va nous demander de choisir des livres qui peuvent nous faire gagner des points de compétences, par exemple les liaisons dangereuses apporte un point de compétence en manipulation. Sachant que les livres c’est totalement secondaire, c’est une sorte de récompense pour ceux qui ont fait l’effort de fouiller le manoir.

Ce qu’on peut mettre en faveur de Big Bad Wolf, c’est le côté jeu enquête réussi. Tout ce qui est recherche d’indice, parler aux autres personnages est très passionnant à faire. Toute l’intrigue liée à cette enquête qu’on doit faire et passionnant à faire. On la doit à l’écriture maîtrisée des quatres épisodes, des personnages complexes parfois à comprendre. Les énigmes sont passionnantes à résoudre et nous donne même du fil à retordre, on peut cependant reprocher un mauvais équilibrage entre la narration et les énigmes. La narration est très présente dans The Council, parfois un peu trop ce qui rend des épisodes moins passionnant, car moins d’énigmes ou moins de phase d’enquête. Jamais Big Bad Wolf n’a pas réussi à trouver un équilibre.

Au niveau de la narration, Big Bad Wolf nous offres une prestation très solide pour un premier jeu en plus d’une phase enquête très intéressante. La narration permet à l’enquête d’être passionnante. Narration très intéressante avec les choix et les conséquences qui sont bien écrites et qui permet beaucoup de possibilité.

Enfin la narration est présente dans les dialogues dans The Council sont extrêmement importants dans The council, c’est la qui en dehors d’un dilemme de deux choix fera changer les événements et il faudra faire les bons choix de dialogues on va bien sûr revenir sur la mécanique des fenêtres de dialogue se débloque, selon nos compétences. Cela fait partie des particularités de the Council, car chaque personnages est vulnérables à certaines compétences, mais ils peuvent avoir une immunité face à une compétence ce qui risque d’être moins sympa pour le joueur surtout lors d’une confrontation face à notre personnage qui a des conséquences, selon ce qu’on répond et pendant la confrontation on devra faire énormément d’aller retour vers le menu des personnages pour voir sur quoi il est vulnérable et sur quoi il a une immunité. Ces phases de dialogues sont très bien écrites, chaque personnages a ses particularités, un comportement tous différents.

En revanche, l’épisode cinq est décevant d’un point de vue narratif. Il est beaucoup trop court, les événements s’enchaînent et la narration est moins intéressante par rapports aux anciens épisodes. On le remarque avec les fins qui ne sont pas trop convaincante, on peut être mitigé avec ce sentiment qu’il manque quelque chose. Dans the Council épisode cinq on sent qu’ils n’ont pas eu le temps de finaliser. Le passage vers le fantastique était certes encourageant dans le 3eme épisode dans le côté surprise, car il arrive à moment ou on s’y attends moins, mais très peu abordé à l’épisode quatre et trop vite expédié à l’épisode cinq. On a même un nouveau pouvoir dans l’épisode quatre qu’on utilise de temps en temps, il est très sympa à utiliser, mais il n’est pas vraiment intégré à fond et on ne peut que le regretter que se pouvoir devient très vite un gadget utile pour deux-trois utilisations.

A la recherche du framerate

Il y a plein d’argument pour dire que techniquement c’est un jeu Focus. Au début du jeu, Louis va saigner du nez, le saignement du jeu est très mal foutu, à l’image du chara-design des personnages, quand il va prendre un mouchoir pour enlever le saignement c’est comme s’il y avait un coup de baguette magique. The coucil est un jeu d’enquête, qui dit jeu d’enquête dit un jeu ou on va pas mal bouger et il n’est pas agréable de se déplacer avec Louis qui n’a pas un pas de course assez réaliste. Il y a des visages plutôt ratés, les 3/4 des animations faciales ne sont pas présentes, surtout pour Emily qui n’a pas du tout d’expression faciale ou je pense aussi au président Washington. Il y a quand même quelques personnages qui arrivent à avoir de bonnes expressions faciales comme notre personnage Louis de Richet ou Lord Mortimer qu’on voit plus tard dans l’aventure. Techniquement on est encore une fois dans un jeu édité par Focus qui manque de moyen.

The council n’est pas vraiment un jeu qui montre la fluidité d’un jeu vidéo, on est sur du 30 FPS. Ce n’est pas fluide quand on fait par exemple le tour du second étage du manoir ou il y a toutes les chambres. On a des ralentissements toutes les cinq secondes, on peut coupler ce problème de Framerate à une caméra trop proche de notre personnage et on perd toute fluidité et point de repère. Pour revenir sur la fluidité on est vraiment sur des endroits assez vide et quand un personnage est dans le salon, généralement il ne bouge pas.

Enfin le cadeau de Noël c’est la synchronisation labiale qui n’est pas à la fête. On peut se dire que c’est la faute au budget ou peut-être de temps, mais le soucis c’est qu’au premier épisode on n’a pas ce genre de problème hormis un Framerate qui capote un peu, mais rarement et l’expression faciale pas au niveau. Le problème c’est plus avance et plus les soucis s’empire. C’est la même chose pour le framerate ou on peut penser que c’est un problème qu’ils vont régler au fur et à mesure des épisodes, mais ce n’est pas du tout le cas. Ce n’est pas une amélioration, mais une grosse régression quand on arrive à l’épisode cinq. 

Bonjour je suis détective

Dans The Council on nous laisse choisir notre classe, on a le choix entre Diplomate, Occuliste ou Détective. C’est un choix important en début jeu qui permet d’avoir les compétences de notre classe au niveau un tandis que les autres compétences des deux autres classes sont au niveau zéro. Ces compétences nous servent énormément pour ce qui est des dialogues. On a des dialogues simples et des dialogues qui nous feront utiliser nos capacités si elle est suffisamment haute. Il faudra faire attention aux compétences qu’on va choisir et aussi si j’utilise un dialogue simple ou non, car quand j’utilise par exemple un dialogue qui requiert de la logique bah j’utilise des points d’efforts donc là aussi, il faudra être prudent dans ce qu’on va faire, même si par coups d’explorations on trouve facilement de quoi nous redonner des points d’efforts.

J’aurais aimé avoir un doublage FR pour une question d’immersion. Quand on a une discussion en anglais entre Louis de Richet et Napoleon Bonaparte, je trouve que cela n’a pas de sens et casse complètement l’immersion. Au niveau du doublage je trouve qu’il est complètement raté et trop cliché pour certains personnages comme Napoléon Bonaparte qui correspond au cliché du mec qui parle mal anglais, au niveau sonore c’est fatiguant. Le doublage de Louis de Richet est plutôt correcte, mais il y a des passages et beaucoup de passage ou le doublage n’est pas au niveau.

Au niveau de la durée de vie, Big Bad Wolf nous offres des épisodes plutôt longs. J’ai compté sur du 2-3h pour les épisodes allant du premier au quatrième épisodes, cette durée de vie s’augmente si on fait énormément d’exploration pour trouver tous les livres ou pour faire plus simple en faisant les différentes fins on en a pour une bonne quinzaine d’heure.

La musique composé par Olivier Derivière est d’excellente facture, cependant j’ai eu l’impression d’entendre toujours la même musique et cette musique peut taper sur le système. C’est dommage, de ne pas utiliser le plein potentiel du compositeur et d’offrir une plus grande variété.

 

 

 

 


The council a de bonnes idées, pour un premier jeu le studio français Big Bad Wolf se débrouille plutôt bien dans la narration et le jeu d’enquête. Cependant, on a l’habitude avec les jeux Focus c’est qu’ils souffrent d’un budget pas assez conséquent pour ce genre de jeu ce qui rend de très gros problème technique et en fait un moins bon jeu. On espère que Focus va doubler le paquet un jour, car cette année c’est ce qu’on leurs reproche principalement et pour Big Bad Wolf, on voit le potentiel et on espère un second jeu plus aboutis techniquement parlant, car le talent ils en ont.

              5/10

Les + : 

- Un très bon jeu d'enquête 

- Une narration très intéressante pendant quatre épisodes 

- Un casting historique quatre étoiles 

- Des choix et énormément de conséquences 

- Le côté RPG bien intégré au jeu 

 

Les -  : 

- Techniquement c'est un jeu édité par Focus 

- Une synchro labiale à la ramasse

- Un Framerate très aléatoire 

- Un mauvais équilibreage entre la narration et les énigmes 

- Un doublage raté 

- Le côté fantastique mal intégré à l'univers principal du jeu 

- Un sentiment de rush qui le rend extrêmement frustrant dans sa narration et ses difféérentes fins 

- Toujours la même musique